dimanche 18 novembre 2012
Lecture commune d'Iced
Mes petits culs,
Moi je suis encore dans "fièvre d'ombres", mais je sais que certaines se sont déjà plongées dans la lecture de ce tome.
Alors je me suis dis qu'on pouvait s’entraider pour cette lecture en VO, une sorte de solidarité Barronienne.
J'annonce ouverte la lecture commune en ce lundi 26 novembre
dimanche 28 octobre 2012
Encore des nouveaux extraits d'Iced
Mon petit pot pourri,
J-2 et la Karen nous donne encore plus l'eau à la bouche. Léa m'a envoyé les lichettes balancés sur son facebook.
Moi je sais pas vous mais je commence à être perdue avec tout ça.
QUi dit quoi?
Qui est qui?
J-2 et la Karen nous donne encore plus l'eau à la bouche. Léa m'a envoyé les lichettes balancés sur son facebook.
Moi je sais pas vous mais je commence à être perdue avec tout ça.
QUi dit quoi?
Qui est qui?
Quatre jours jusqu’à Fièvre tome6! Voici un lien où vous pouvez acheter votre édition eBookpréférée. Maintenant, qui veut un autre avant-goût de ICED?
Elle me
regarde suspicieusement du coin de l’oeil. ‘’Man, qu’est-ce que tu es? Unseelie
ou humain? Qu’est-ce qui t’es arrive?
‘’Mac m’est arrivé.’’
Elle trésaille quand je dis ça, et je me demande pourquoi. Je blame Jericho
Barrons aussi. Si je survies à ce que je suis en train de me transformer, je
les tuerai tous les deux. La haine ondule à travers moi, dense et noire et
suffocante.
‘’Es-tu en train d’essayer d’être la plus recherchée de
Dublin ?’’
‘’Pas comme toi tu étais pendant
tout un temps, et tu as survécu.’’
‘’J’avais Barrons sur le dos. Tu as foutu en rogne ta
version potentielle de Barrons.’’
Je suis délibérément obtuse.
‘’Christian MacKeltar ? Il n’est pas en rogne après
moi.’’
‘’Ryodan.’’
‘’Ryodan n’est pas Barrons et ne le sera jamais !’’
‘’Je suis d’accord. Mais il pourrait être sur ton dos, si tu l’avais
laissé. Au lieu de cela, tu l’as non
seulement manifestement contrarié, tu l’as mis dans une position où il doit te
punir. Tu l’as défié devant la ville entière. Dani, Dani.’’
‘’Je
ne te blesserais jamais, lass.’’
‘’Dixit,
le prince Unseelie.’’ Mais je baisse mon épée, la tenant contre ma jambe. Je
n’étais pas sure de toute façon du temps que j’aurais encore pu la tenir en
l’air.
Les
muscles de son visage ondulent comme s’ils étaient en compétition pour former
une expression, et la colère semble être le vainqueur, et j’ai le sentiment que
l’avoir appelé prince Unseelie pourrait juste être petite erreur de jugement de
ma part. Ce que je fais beaucoup ces derniers temps.
‘’Dis
mon nom, lass.’’
Je
couvre mes oreilles et je le regarde comme quoi, merde ? Sa voix vient
juste de sortir d’une façon aussi grosse qu’une maison.
‘’Dis
mon foutu nom !’’ Le tonnerre afflue dans le ciel. J’enroule mes bras
autour de ma tête pour faire taire sa voix. Dans des moments comme celui-ci, je
hais ma super-audition. Je lève les yeux. Il n’y a plus de tempête. C’est lui.
Influençant le temps, juste comme les Faës royaux. Je baisse les yeux. Un
vernis de glace recouvre le trottoir autour de lui. Un miroitement de cristaux
époussette ses bottes noires et gèle la moitié de son jeans.
‘’Christian,’’
dis-je.
Il
inhale brusquement, comme si quelque chose le
blessait quelque part en lui juste en m’entendant prononcer son nom, et
il ferme ses yeux.
Elle pense qu'il n'est pas un animal comme Barrons. Qu'il est plus civilisé. Elle a raison, il est plus poli. Mais ça le rend juste plus dangereux. Avec Barrons vous savez ou vous allez exactement . Avec Ryodan vous ne le voyez pas venir»
mardi 23 octobre 2012
Les 27 premières pages d'ICED traduites.
Mes petits caribous,
Enfin, toi qui ne pipe pas un mot d'anglais et qui te morfonds tous les jours de ne pouvoir jouir de l'instant, ce post est pour toi.
Voici la traduction des 27 premières pages que la Karen nous a offert. Alors là j'annonce que tu peux remercier du plus profond de ton corps Sandy et Léa qui ont fait un travail de fou du slip. Tu peux courir les galoche avec la langue, les mains le nez suivant tes tendances.
J'en profite moi aussi pour leur faire une danse de l’allégresse nichons aux vent.
Alors si tu veux partager cette traduction t'as pas intérêt d'oublier de citer la source sinon je viens te défoncer les chicots à coups de tétons. et saches que mes mamelons c'est du béton.
HAHAHA (rire gras diabolique)
Enfin, toi qui ne pipe pas un mot d'anglais et qui te morfonds tous les jours de ne pouvoir jouir de l'instant, ce post est pour toi.
Voici la traduction des 27 premières pages que la Karen nous a offert. Alors là j'annonce que tu peux remercier du plus profond de ton corps Sandy et Léa qui ont fait un travail de fou du slip. Tu peux courir les galoche avec la langue, les mains le nez suivant tes tendances.
J'en profite moi aussi pour leur faire une danse de l’allégresse nichons aux vent.
Alors si tu veux partager cette traduction t'as pas intérêt d'oublier de citer la source sinon je viens te défoncer les chicots à coups de tétons. et saches que mes mamelons c'est du béton.
HAHAHA (rire gras diabolique)
Je tiens quand même à préciser vu qu'on m'a posé la question en commentaires, passe ton chemin si tu n'a pas lu le dernier tome "fievre d'ombres", il y a plusieurs spoilers e tu risquerais de te gâcher cette lecture.
Prologue
"Nous somme l'an 1 ACM -Après la Chute des Murs-. Les Faes sont libres et
nous chassent. C'est une zone de guerre et aucun jour ne se ressemble.
Je suis Dani O'Malley, c'est le chaos à Dublin mais ses rues restent ma maison et il n'y a aucun autre endroit où je voudrais être.
Dani "Mega" O'Malley applique ses propres règles, et dans un monde envahis de Faes de l'Ombre, la principale est: Faire ce qu'il faut pour survivre. En possédant de rares talents et équipée de la toute puissante "Epée de Lumière", Dani est la mieux préparée pour y faire face.
En fait c'est l'une des seules humaines qui puisse les défendre contre les Unseelie. Mais maintenant parmi le désordre ambiant, ses meilleurs atouts sont devenus ses plus gros problèmes.
L'ancienne meilleure amie de Dani, Mackayla Lane, veut sa mort. Les terrifiants Princes Unseelie ont mis sa tête à prix et l'Inspecteur Jayne court après l'Epée et ne reculera devant rien pour l'obtenir.
De plus, les gens meurt mystérieusement de froid, partout en ville, emprisonnés dans les sous sol, tels des tableaux de glace.
Quand la meilleure boîte de nuit de Dublin se retrouve elle aussi piégée de la glace, Dani se retrouve à la merci de Ryodan, si elle veut sauver sa bien-aimée Dublin, avant que tout et tout le monde ne finissent gelés."
Je suis Dani O'Malley, c'est le chaos à Dublin mais ses rues restent ma maison et il n'y a aucun autre endroit où je voudrais être.
Dani "Mega" O'Malley applique ses propres règles, et dans un monde envahis de Faes de l'Ombre, la principale est: Faire ce qu'il faut pour survivre. En possédant de rares talents et équipée de la toute puissante "Epée de Lumière", Dani est la mieux préparée pour y faire face.
En fait c'est l'une des seules humaines qui puisse les défendre contre les Unseelie. Mais maintenant parmi le désordre ambiant, ses meilleurs atouts sont devenus ses plus gros problèmes.
L'ancienne meilleure amie de Dani, Mackayla Lane, veut sa mort. Les terrifiants Princes Unseelie ont mis sa tête à prix et l'Inspecteur Jayne court après l'Epée et ne reculera devant rien pour l'obtenir.
De plus, les gens meurt mystérieusement de froid, partout en ville, emprisonnés dans les sous sol, tels des tableaux de glace.
Quand la meilleure boîte de nuit de Dublin se retrouve elle aussi piégée de la glace, Dani se retrouve à la merci de Ryodan, si elle veut sauver sa bien-aimée Dublin, avant que tout et tout le monde ne finissent gelés."
Un
Ding-Dong, la sorcière est
morte :
Comprenez, Rowena qui ???
« Je
dis que nous devons faire comme l’a suggéré Mac et remplir entièrement la chambre de béton » dit Val.
Je grimace.
Rien que d’entendre son prénom, ça me retourne l’estomac. Mac et moi avions
l’habitude d’être comme les deux doigts de la main, le cercle privé de la Mega, privé comme des sœurs. Désormais,
elle me tuerait sans réfléchir.
Eh bien
qu’elle essaye.
Je suis plus
rapide.
« Et
comment espères-tu faire descendre des bétonneuses dans les catacombes de
l’abbaye ? » demande Kat. « Sans compter le prix que cela nous coûterait de sceller
cette chambre. Elle fait trois fois la taille du terrain de chasse de
l’Inspecteur Jayne avec un plafond aussi
haut qu’une Cathédrale ! »
Je change de
position, relève les genoux, veillant à rester silencieuse. A force d’être
assise dessus, j’ai des crampes dans les jambes. Je suis dans la cafétéria de
l’abbaye, perchée sur la plus haute poutre dans les chevrons du plafond où
personne ne peut me voir, à manger un Snikers , laissant traîner une oreille.
C’est l’un de mes perchoirs favoris pour avoir une vue d’ensemble. Je suis une
bonne grimpeuse, agile et rapide. Etant donné que je ne suis qu’une
gosse aux yeux de la majorité des gens, ils me mettent rarement dans la
confidence. Aucuns soucis. Ca fait maintenant des années que je me donne
l’autorisation moi-même.
« Que
nous suggères-tu de faire alors Kat ? » dis
Margery. « Laissez le plus puissant Prince Unseelie jamais crée, gelé
dans un petit cube de glace sous notre maison ? C’est de la
folie ! » La cafétéria est pleine de Sidhe-Seers. La plupart d’entre elles murmurent leur assentiment
mais c’est toujours comme ça.
Peu importe qui a la parole, elles seront
d’accord avec.
Mouton.
Je n’ai qu’une envie depuis que je suis là, à les
espionner, c’est de sauter les rejoindre, secouer mon cul et crier Bêeeeee, voir si l’une d’elles pige.
J’ai passé
la moitié de la nuit à l’abbaye, à attendre que tout le monde se lève, les
regardant errer en quête du petit déjeuner, impatientes pour celles qui étaient
debout toute la nuit, comme moi, de raconter aux autres les derniers évènements et d’en discuter. Je n’ai pas besoin de dormir autant que les autres, mais
finalement quand je tombe, j’ai un sommeil de mort. C’est dangereux de perdre
conscience aussi lourdement que moi, donc je suis toujours prudente du choix de
l’endroit où je dors –derrière un tas de portes blindées et moult pièges en
place. Je sais prendre soin de moi. Je suis livrée à moi-même depuis que j’ai
huit ans.
« Ce
n’est pas qu’un cube de glace » dit Kat « Le Roi Unseelie lui-même a
emprisonné Cruce. Vous avez vu les barreaux soudés au plancher qui
l’entoure »
Je n’ai pas
de famille. Quand ma mère a été tuée, Ro m’a fait emménager à l’abbaye avec les
autres Sidhe-Seers - celles qui peuvent voir les Fäes et qui le
pouvaient avant que les murs ne tombent. Certaines d’entre nous ont aussi un
précieux don. Nous avions l’habitude de parler de nous autres en termes de nous
et eux, humains et Faes, jusqu’à ce que
nous ayons appris que le Roi Unseelie nous avait trifouillé l’ADN en
retour, mélangeant son sang avec la lignée de six anciennes maisons
Irlandaises. Certaines disent que nous sommes corrompus, que nous sommes faites
de l’ennemi. Eh bien moi je dis que tout ce qui nous rend plus fort, euh, nous
rend plus fort.
« L’alarme
n’est pas en place » riposte Margery. « Et aucune d’entre nous ne
sait comment réarmer les grilles qui empêcheront quiconque d’y entrer. Pire,
nous n’arrivons toujours pas à fermer la porte de la chambre. Mac a essayé
pendant des heures »
Je ne
dégueule pas la bouchée de chocolat et de cacahuètes que j’essaye d’avaler mais
ce n’est pas loin. J’ai réussis à surmonter ma réaction à son prénom. Chaque
fois que je l’entends, je vois encore l’expression de son visage quand elle
apprend la vérité à mon sujet.
Et puis
merde. Je savais ce qui arriverait si elle découvrait que j’avais tué sa sœur. On récolte ce que l’on sème. Si tu sais ce qui
va arriver et que tu ne l’arrêtes pas, tu n’as pas le droit d’être surprise ou
en rogne quand les choses s’enveniment. Règle universelle #1, les choses
s’enveniment toujours. C’est la nature des emmerdes. Ça finit toujours mal.
« Elle
a dit qu’elle ne répond pas,» dit Margery. « Elle pense que le Roi y
est pour quelque chose. Barrons et ses hommes ont essayé par la force, mais ils
n’ont pas eu plus de chances. Elle reste coincée. »
« N’importe
qui peut y avoir accès » dit Colleen. « Nous avons trouvé les
jumelles Meehan traînant là-bas ce matin, les mains autour des barreaux, le
regardant comme s’il était une sorte d’ange ! »
« Et
qu’étais tu en train d’y faire ce matin ? » demande Kat à Colleen.
Colleen regarde ailleurs.
Sang- mêlé
ou pas, je n’ai aucun grief à être une Sidhe-Seers.
J’ai les meilleurs dons de toute. Aucune autre Sidhe-Seers ne sait comment s’y prendre avec moi. Je suis super
rapide, super forte, j’ai une super ouïe, un super odorat et une méchante vue
aiguisée. Je ne sais pas si j’ai un meilleur goût ou pas. Puisque je ne peux
pas tester avec une autre langue que la mienne, je suppose que je ne le saurais
jamais. La partie super vitesse est la meilleure de toute. Je peux traverser en
coup de vent une pièce sans que personne ne m’aperçoive. S’ils sentent mon
courant d’air, ils blâment généralement une fenêtre ouverte. J’ouvre les
fenêtres partout où je passe. C’est mon mantra. Si vous êtes dans une pièce avec
beaucoup de fenêtres ouvertes, regardez si la brise que vous sentez est en
adéquation avec celle qui vient de l’extérieur.
« C’est
parce qu’il ressemble à un
ange » dit Tara.
« Tara
Lynn, n’y va pas même pendant une seule seconde » dit Kat sévèrement.
« Cruce nous aurez toutes détruites s’il pensait qu’il avait quelque chose
à y gagner, et ça c’était avant qu’il
ne lise le livre et absorbe son pouvoir. Maintenant il est le Sinsar Dubh - La plus noire, la plus tordue des magies de
la race des Faes. As-tu oublié ce qu’il a fait à Barb ? Ne te rappelles-tu
pas combien de personnes il a tué alors qu’il n’avait pas de corps ?
Maintenant il en a un. Et il est sous notre abbaye. Et tu penses qu’il
ressemble à un ange ? Qu’il est beau ? As-tu perdu la
raison ? »
Je n’étais
pas dans les catacombes la nuit dernière donc je n’ai pas pu voir de mes
propres yeux ce qui s’était passé. J’ai gardé une distance raisonnable entre
moi et la personne dont je ne dirais pas le nom. Je pense que j’ai entendu tout
ce qui s’était passé. Tout le monde ne parle que de ça.
Man, V’lane
est Cruce.
Il n’est
même pas Seelie. Il est le plus mauvais de tous les Princes Unseelie. J’ai du
mal à y croire. J’ai misé sur le mauvais cheval. Je pensais qu’il était l’un de
ceux qui nous sauverait, combattant du bon côté, celui humain de la guerre. Il
s’avère qu’il était la Guerre
–littéralement, comme dans les quatre Cavaliers de l’Apocalypse, voyageant aux
côtés de ses trois frères, Princes Unseelie : la Mort, la Peste et la
Famine. Evidemment beaucoup de nos mythes sont fondés. Quand ils parcourront
notre monde à nouveau, ce sera l’Enfer sur Terre. Personne ne savait qu’il
était toujours en vie. Cruce était supposé avoir été tué il y a trois quart de
millions d’années. Au lieu de cela, il se faisait passer pour V’lane, se
dissimulant sous le glamour, infiltrant la cour Seelie, manipulant les évènements orchestrant l’unique possibilité d’avoir ce qu’il voulait- la
domination de nos deux races.
Les Faes ont
autant de patience que les plages ont de sable. Bien-sûr je pense que c’est
facile d’être patient quand tu vis
genre, pendant une putain d’éternité.
J’ai aussi
entendu dire qu’il était l’un des quatre qui avait violé M- la personne à
laquelle je ne veux pas penser- ce jour là dans l’église quand le Grand
Seigneur a envoyé les Princes se perdre en elle.
Et dire que
je lui ai dit que je lui donnerais ma virginité un jour ! Il m’a acheté
des chocolats, été tout mielleux.
V’lane est
Cruce. Man. Parfois c’est tout ce que
je peux dire.
Tara défie
Kate du regard. « C’est pas pour autant que je veux le voir libre. Je dis
juste qu’il est beau. Personne ne peut dire le contraire. Il a les ailes d’un
ange. »
Il est beau. Et nous avons de gros, gros
problèmes. Je suis descendue dans les catacombes hier soir, une fois que tout
le monde avait débarrassé le plancher. J’ai pris le labyrinthe par le souterrain jusqu’à ce que je trouve la
chambre qui avait détenu autrefois le Sinsar-Dubh.
Et qui le détient encore – juste sous une autre forme.
V’lane ne
ressemble plus à V’lane désormais. Il est bloqué au centre d’un bloc de glace,
entouré d’une cage aux barreaux rougeoyant. La tête renversé, les yeux
scintillant de feu, il hurle, et ses larges ailes de velours noir sont déployées. Des tatouages rampent sous sa
peau, miroitant comme de la poudre d’or. Et il est nu. Si je n’avais pas vu
d’autres pénis dans les films, je me serais inquiétée pour la perte de ma
virginité.
« Ailes
noires, Tara, » dit Kat. « Comme Magie noire, comme dans mortel. Il
était dangereux avant, il est mille fois pire maintenant. Le Roi n’aurait
jamais du le laisser lire la totalité du Livre. Il aurait du l’arrêter. »
« Mac
dit que le Roi ne voulait pas laisser le Sinsar-Dubh
scindé en deux. » dit Colleen. « Il était inquiet que nous ne
puissions pas le garder enfermé en deux endroits. »
Je
farfouille dans une poche de mon sac que je garde toujours sur mes épaules – on
ne peut jamais savoir de quoi on aura besoin quand on est toujours sur le
départ- et prends un autre Snickers.
Encore ce
foutu prénom. Manger apaise les meurtrissures des coups répétés que je
reçois dans le ventre.
« Nous
n’avons pas été capable de le garder enfermé quand il était en un seul
morceau. » dit Kat.
« Parce
que Rowena l’a laissé sortir, » dit Val.
J’ai surpris
cette partie de l’histoire tôt ce matin, en écoutant les Sidhe-Seers en parler sous la douche. Quand le Sinsar-Dubh a pris possession de Rowena la nuit dernière, la
personne que je ne nommerais pas, l’a tué. Mais pas avant que Ro ne se soit
vantée de comment elle avait libéré le Sinsar-Dubh.
Et dire qu’il y en a encore qui parle de lui faire un service funéraire à la
vieille chouette. Je dis la Grande Maîtresse des Sidhe-Seers est morte. Oh putain ouai ! Sortons les gâteaux et
les chapeaux de fête.
« Il
affaiblissait Rowena, » dit Kat.
Rowena est née faible. Puissante sorcière avide.
« Peut-être
Cruce nous affaiblira, »dit Kat.
Je pousse un
soupir autour de la bouchée de la barre chocolatée et l’avale. Le nouveau
leader provisoire de l’abbaye et accessoirement Grande Maîtresse des Sidhe-Seers du monde entier, vient de
commettre une grosse bourde. J’ai appris une chose ou deux de cette personne
sans nom quand nous avions l’habitude de traîner ensemble. Les Sidhe-moutons ont besoin d’une main
ferme. Pas ferme comme Rowena, laquelle intimidait, dénigrait et était tyrannique, mais ferme de façon à ce que
le troupeau ne s’éparpille pas. La peur et le doute sont les principales causes
de la débandade. Kat aurait du dire quelque chose comme quoi c’était une bonne
chose qu’il soit là, qu’elles étaient tellement plus fortes que Rowena. Même un
enfant peut comprendre ce qui est en train de se passer dans la salle en
dessous de moi. Les Sidhe –Seers
ont peur. Rowena est morte. Dublin n’est plus qu’une ville ravagée, envahie de
monstres. L’un des bons gars s’est avéré être en fait le mauvais. Leur vie a
changé trop vite et à bien trop d’égard pour qu’elles puissent s’y faire. Elles
sont des cibles facilement influençables par le chef qui sera la plus fort et le plus
persuasif, ce qui signifie que Kate doit en devenir un et vite.
Avant que quelqu’un de beaucoup moins capable
et gentil ne le fasse.
Quelqu’un
comme Margery, qui scrute déjà la foule à travers des yeux étrécis, comme si
elle avait un thermomètre dans les fesses, prenant la température. Elle est
plus vieille que Kat d’une année et faisait partie du cercle fermé de Ro quand
la vieille sorcière était encore en vie. Elle ne va pas mettre en place un
nouveau système de garde qui ne l’inclura pas. Elle est capable de tout pour
mettre toutes les chances de son côté. J’espère que Kat sait à quel point elle
peut être perfide. Savoir qu’une personne qui ne pouvait pas quitter Ro pendant
plus – d’une seconde- est quelque chose de très effrayant à savoir à son sujet.
Je le sais. De toutes, c’était moi la plus proche d’elle. Politique de Sidhe-moutons. Man, je les déteste. Elles vous agrippent comme des
toiles d’araignées collantes. J’aime vivre par moi-même. Pourtant, l’abbaye me
manque de temps en temps. Particulièrement
quand je pense à elles en train de préparer et de cuire des cookies.
Entendre un bruit de fond lorsque vous somnolez est agréable. Savoir que même
si vous êtes mal comprise, ne pas être totalement seule au monde n’est pas une
mauvaise chose. Kat a raison : le Sinsar-Dubh
que nous avions l’habitude d’enfermer et de contrôler avec de la magie
sous notre abbaye, n’est rien comparé à
ce que nous avons sous le plancher actuellement.
Le problème
est qu’il ne ressemble plus au Sinsar-Dubh.
Toute la plus sombre magie et le pouvoir de la race Faes n’est plus pris au
piège sous la couverture d’un livre. C’est le corps d’un Prince Fae dans toute
sa glorieuse nudité ailée. Si vous n’avez jamais vu un Prince Fae avant cela, c’est
une aventure passionnante, à vous en faire tomber la mâchoire, à vous en
retourner le cerveau devant tant de gloire.
C’est
seulement une question de temps avant que quelqu’un ne le libère. Kat n’a même
pas encore abordé le sujet crucial : à savoir que maintenant beaucoup de
personnes savent qu’il est en dessous, emplissant la chambre du dernier morceau de la magie mortelle de la
race des Faes.
Je connais
les gens. J’en ai vu de toutes formes et toutes tailles quand ils sont venus.
Quelqu’un qui sera assez stupide pour croire qu’il pourra le contrôler.
Quelqu’un qui trouvera un moyen de le sortir de la glace.
Jericho
Barrons est l’une des différentes nombreuses personnes qui chassait le Sinsar-Dubh depuis des milliers
d’années. Aucun d’entre eux ne savait où il était. S’ils l’avaient su, ils
auraient envahis notre abbaye bien avant, pendant l’ère sombre quand seule une
tour grossièrement montée cachait notre ville souterraine. Et ils l’auraient
démontée pierre par pierre, jusqu’à ce
qu’ils trouvent ce pourquoi ils étaient venus.
Maintenant tout un tas d'êtres humains et de Faes savent exactement où l'arme la plus puissante
jamais créée est stockée.
Les gens parlent.
Bientôt le monde entier saura qu’il est ici.
Je renifle, j’imagine déjà des hordes de personnes fondant
sur nous, déchaînées, enragées, brandissant les armes. Stupide Sidhe- mouton trop occupé à se quereller
au sujet de la meilleure façon de reprendre la lutte, qu’à préparer la résistance.
Je soupire.
Kat jette un coup d’œil en haut.
J'arrête de respirer, tiens mes genoux serrés sur ma
poitrine et reste parfaitement immobile.
Après un moment Kat hoche la tête et retourne à la conversation.
Je soupire encore mais doucement.
Elle vient de faire sa seconde erreur.
Parce qu’elle ne peut pas l’expliquer, elle préfère prétendre
qu’il n’existe pas. Man, le coup de l’autruche ?
Oh, oui. Juste une question de temps.
J’attends encore quelques minutes que les sujets épineux
soient remis sur le tapis, et ainsi profiter de l’agitation pour zapper.
J’adore mon mode de déplacement.
Je ne peux pas imaginer ma vie autrement.
Chaque fois que quelque chose me tracasse, j’ai juste besoin
de parcourir la ville à pleine vitesse, d’espionner tous ces mous du genoux se traîner sans arrêt,
et je me sens un million de fois mieux instantanément.
Je possède le cabriolet le plus cool du monde.
Je suis un super-héros.
Jusqu’à récemment j’étais la seule à le savoir.
Selon ma maman, je n’ai pas passé la transition d’un bambin
normal qui ramperait avant de marcher. Je me prélassais sur le dos, comptais
mes orteils dodus et roucoulais joyeusement pendant qu’elle me changeait les
couches (il n’y a pas de raison de
pleurer quand quelqu’un nettoie ta merde), c’est pourquoi elle a d’abord pensé
que j’avais été téléportée. Une seconde auparavant, j’étais sur le plancher du
salon, l’autre j’avais disparu.
Elle a eu peur que les Faes m’aient enlevée –Ils avaient
l’habitude de le faire quand ils découvraient des Sidhe-Seers. Jusqu’à ce qu’elle m’entende fureter autour du
garde-manger tentant d’attraper un petit-pot ouvert. C’était des céréales à la crème. Je me souviens. J’adore toujours
les céréales à la crème. Bien qu’elles contiennent peu de carburant. J’ai
tendance à brûler pas mal de calories en peu de temps.
Je ne suis jamais allée à l’école.
Vous ne voulez pas savoir comment elle m'a empêché de
quitter la chambre. Il n'y a pas beaucoup d'options avec une gamine qui peut se
déplacer beaucoup plus rapidement qu’un claquement de doigts. Et aucun d'entre
eux ne sont PC.
Je suis ne plus le seul super-héros à Dublin, ce qui me fait
vachement chier, mais je commence doucement à comprendre que c’est peut être
une bonne chose finalement.
Je devenais suffisante. Ce qui peut vite tourner au vinaigre
si vous n’êtes pas prudente. Ennuyeux aussi. Ce n’est pas toujours marrant
d’être la meilleure et la plus rapide. Un peu de concurrence vous permet de
rester sur vos gardes, vous fait essayer plus durement, vivre pleinement.
C’est tout ce que je veux, profiter de la vie.
Je veux être au sommet de la gloire pendant que je suis
encore jeune. Je ne veux pas y aller petit à petit, perdre l’esprit et devenir
vieille et fripée. Étant donné l'état actuel de notre
monde, je ne suis pas sûre que quelqu’un s’en préoccupe encore. En haut de ma
liste des mecs à battre, ce sont Jéricho
Barrons et ses hommes. Comme moi, ils sont super rapides et super forts. Bien
que je répugne à l’admettre- ils sont plus rapides. Mais je suis en train d’y
travailler.
Barrons peut me cueillir en plein vol (man, pourquoi l’air n’est-il pas
plus épais ? C’est ce que tout le monde pense !) alors que je zappe,
c’est le nom que je donne à la façon que j’ai de me déplacer. Je pars d’un
point A, photographiant mentalement tout ce qui m’entoure, je mets les gaz, et
dans un battement de cils je suis au point B. Il y a seulement un ou deux
inconvénients. Premièrement, je suis constamment meurtrie à force d’heurter les
choses à pleine vitesse car certaines des choses que je verrouille sur ma
grille mentale ne sont pas stationnaires
comme les gens, les animaux et les Faes. Deuxièmement zapper requiert une tonne
de bouffe comme carburant. Je dois manger constamment. Ce n’est pas facile de
rassembler, collecter et transporter autant de nourriture. Si je ne mange pas
assez, je suis affaiblie et vacillante. C’est pathétique. Je suis un
réservoir de gaz qu'il soit pleine ou vide. Il n'y a pas de demi-réservoir avec
moi. Vous voyez ces films où les gens portent leurs munitions autour de leur
corps. Moi, je porte des barres protéinées et des Snickers.
Au moins une fois par nuit, je fonce jusque chez Chester, la
boîte de nuit clandestine de Dublin pour faire la fête et marquer des points
quelque soit votre fantasme et pêcher à la ligne pour un peu d’immortalité, possédé
et dirigé par Ryodan, l’homme de main de Barrons, et je commence à tuer tous
les Faes qui trainent devant la boîte. Il faut habituellement cinq secondes
pour que ses hommes se montrent, mais je peux faire beaucoup de dégâts en cinq
secondes.
Chez Chester est une zone
sécurisée. Tuer des Faes est interdit là-bas, peu importe ce qu’ils
font. Et ils font des trucs répugnants. Cependant, tuer des humains n’y est pas
interdit. Ce qui me pose un énorme problème, donc je continue d’emmerder
Ryodan, et je ne suis pas prête d’arrêter.
Un jour ou l’autre, je serais plus rapide que lui, plus
rapide que n’importe lequel d’entre eux.
Alors je pourrais enfin liquider tous les Faes de chez
Chester.
En second sur ma liste de combat ce sont les Faes que je
chasse. Certains d’entre eux peuvent
se téléporter. Ils appellent ça « transférer ».
Je ne comprends pas la physionomie de ce mot. Je sais juste que c’est plus
rapide que de zapper. Cela m’inquièterait si je ne possédais pas l’Epée de
Lumière, l’une des deux seules armes qui puisse exterminée leurs culs
d’immortels. Donc ils me laissent tranquille pour la plupart.
Celle-qui-n’a-pas-de-nom possède la deuxième, la Lance.
Mon estomac me fait encore mal. Pendant que j’ouvre une
barre protéinée, je décide de commencer à penser à elle comme « Cette
Personne » abrégé par les initiales CP. Alors peut être que mon esprit
glissera sur la pensée de CP sans m’entraver et me frapper à l’estomac.
En dernier viennent les Princes Unseelie. Ils étaient
quatre. Cruce est hors jeu pour le moment. Deux sont en liberté, à Dublin,
libéré du joug du Grand Seigneur, ce qui les rend encore plus dangereux de ce
qu’ils étaient déjà. Ils ont rejoint les autres au combat et agissent de leur
propre chef. Le plus gros des problèmes viennent d’eux. Non seulement ils
peuvent se transférer, mais le fait de les regarder vous fait pleurer du sang.
Et si vous couchez avec eux… Et bien ne le faites pas ! J’en ai assez dit.
Des cultes se forment déjà autour d’eux. Les moutons sont toujours à la
recherche d’un nouveau berger quand le terrain devient glissant.
Je n’ai pas eu l’expérience d’être auprès des Princes
moi-même. Je garde mes distances. Je dors avec mon épée dans les mains. Je me
douche avec. Je ne laisse personne la toucher. J’adore mon épée. C’est ma
meilleure amie.
J’ai tué l’autre Prince Unseelie. Je suis la seule personne à
l’avoir fait. Dani Mega O’Malley a liquidé un Prince Unseelie. J’ai adoré. Le
seul problème c’est que, maintenant les deux qui restent ont un méchant grief
contre moi. J’espère qu’ils vont être trop occupés à combattre avec les autres
pour courir après moi.
Ma vie consiste principalement à regarder ma ville. Garder
un œil sur tout ce qui est en train de changer. J'adore connaître les détails,
la propagation des nouvelles importantes autour de moi. Je ne sais pas ce que
Dublin ferait sans moi. Je suis à la tête d'un journal qui s'appelle The Dani
Daily que je publie trois fois par semaine. Parfois je fais une édition
spéciale quand un événement important arrive. Je ramasse les messages postés au
General Post Office, venant de gens qui ont des problèmes avec un Fae difficile
à tuer. J’aime faire une descente et sauver la journée. Je vais me battre
sérieusement, comme l’inspecteur Jayne et les Gardes qui patrouillent dans les
rues la nuit. Dublin a besoin de moi. Je ne vais pas la laisser tomber.
Je viens de publier mon premier livre, Dani s’occupe de Dublin : l’ABC de l’ACM. Dancer m’aide à
l’imprimer et à le distribuer. Les critiques sont très bonnes. Le seul problème
est, que chaque fois que j’apprends une nouvelle affaire, ce qui arrive tout le
temps, je dois publier une nouvelle édition. J’en suis déjà à la cinquième.
Certaines personnes que j’aide sont bonnes à être enfermées,
effrayées de leurs propres ombres. Je peux juste vous dire rien qu’en les
regardant qu’elles ne survivront pas. Ca me rend triste mais je fais déjà tout
mon possible.
Je décide maintenant de faire un tour du côté du General
Post Office, voir si personne ne m’a laissé de mots.
J’engloutis ma barre protéinée en deux bouchées et met
l’emballage dans ma poche. Je ne sais pas pourquoi je ne peux pas me résoudre à
le jeter, sachant que les rues sont couvertes de débris depuis l'émeute, la
nuit où Dublin est tombée, mais en rajouter ne serait pas bien.
J’étrécis les yeux, scrutant la rue aussi loin que je le
peux, je place chaque obstacle sur ma grille mentale jusqu’à ce que tout soit
détecté : voitures abandonnées avec les portes ouvertes qui attendent un
seul faux mouvement de ma part pour m’envoyer en l’air, des lampadaires
extraits de la chaussée avec des morceaux de béton joint à la base et des bandes de métal dépassants
qui vont me tuer les tibias si je ne suis pas prudente, des tables projetées à
travers les fenêtres du pub bloquant les trottoirs. Tu vois le truc.
Je prends une profonde respiration et m’abandonne, je laisse
la libre place à la Sidhe-Seer dans
ma tête et me glisse dans la peau d’une autre. Ro voulait toujours que je le lui explique, comme si elle pouvait
comprendre comment le faire si elle essayait assez durement. Le mieux que je
puisse trouver c’est ceci : c’est comme si vous arrachiez votre « moi
profond », le poussiez sur le côté, jusqu’à ce que soudainement vous
deveniez… juste quelque chose d’autre.
Je me change, je suppose en Dani-automatique. La pression est
méga-intense et bien… je ne peux pas imaginer ma vie sans elle parce que sans
elle ma vie n’aurait plus aucun sens.
Je le
fais maintenant, change durement et vite et ensuite je suis entière et libre
Et parfaite. Le vent dans les cheveux! Je zappe! Je ne sens même plus mais pieds car je leur ai mis des ailes ! Mon visage n’est plus qu’un masque de concentration, je pousse plus fort, plus vite, chaque nanoseconde va compter si je veux être la plus performante-
Et parfaite. Le vent dans les cheveux! Je zappe! Je ne sens même plus mais pieds car je leur ai mis des ailes ! Mon visage n’est plus qu’un masque de concentration, je pousse plus fort, plus vite, chaque nanoseconde va compter si je veux être la plus performante-
Je fonce
dans un mur.
Mais
d’où sort cette putain de chose ?
Comment
j’ai pu le manquer sur ma grille ?
Tout mon
visage est endormi et je ne vois plus rien. L’impact m’a fait sortir de mon
mode arrêt sur image et m’a entraîné aveuglement dans une chute. Quand je
retrouve l’équilibre, je suis toujours incapable de me concentrer. J’ai frappé
le mur tellement fort que ça m’a temporairement aveuglé. Mon visage sera
couvert de bleus pendant quelques jours et mes yeux seront gonflés. Comme c’est
embarrassant ! Je déteste porter mes fautes sur mon visage, juste là où
tout le monde peut le voir !
Je perds
de précieuses secondes à récupérer et tout ce à quoi je peux penser est :
heureusement que c’était un mur et pas un ennemi. Je marche en canard
maintenant et c’est ma faute. Je ferais mieux de conduire avec ma tête la
prochaine fois que je zapperais. Un jour tu te tueras. Le corps peut subir de
plus gros dégâts que le visage. Tu peux t’enfoncer le nez dans le cerveau, si
tu ne fais pas attention.
« Stupide
Méga », je murmure. Je ne peux toujours pas voir. J’essuie mon nez en sang
avec ma chemise et atteint ce que j’ai
touché.
«
C’est ma bite » dit Ryodan.
J’arrache
ma main de là. « Arg » je m’étrangle. Je peux sentir mon visage à
nouveau –parce qu’il est, comme qui dirait, en train de s’enflammer. Quelle force de l’Univers à fait en sorte que
je m’étende pile au niveau de ce que je pensais être un mur et qui s’avère être
en fait un pénis ?
Puis je
me rappelle que c’est Ryodan et fronce les sourcils. « Vous l’avez fait
exprès » J’accuse. « Vous avez vu que ma main était sortie et vous m’êtes
rentré délibérément dedans »
« Je
ferais ça pourquoi, petite »
Ryodan a la plus exaspérante façon de poser des questions
avec l'inflexion appropriée à la fin. Sa voix ne monte pas du tout. Je ne sais pas
pourquoi cela me contrarie autant. Cela m’énerve c’est tout. « Pour
m’embarrasser et que je me sente stupide, toujours dans les bons coups, n’est
ce-pas ? ? » Ryodan me rend complètement dingue. Je ne peux pas
le supporter!
« La stupidité est un euphémisme, » dit Ryodan.
« J’aurais pu te tuer, rentre ta tête, gamine. Regarde où tu vas. »
Ma vue commence finalement à revenir. « Je.
Regardais., » je dis furieusement. « Vous vous êtes mis sur mon
chemin. »
Je le regarde. Merde qu’est ce qu’il est grand. Le seul
lampadaire qui fonctionne embrasse le derrière de sa tête. Plongeant son visage
dans l’obscurité, mais c’est qu’il veut. Je vous jure qu’il fait en sorte de
garder la lumière dans son dos pour diverses raisons. Comme à son habitude, il
se pare de son faible demi-sourire, comme s’il était perpétuellement amusé par
nous pauvres mortels.
« Je ne suis pas
une simple mortelle » je dis avec humeur.
« Ai-je dis que tu l’étais. En fait, c’est précisément
parce que tu n’en es pas une que tu es sur mon radar.
« Bien. Enlevez-y-moi. »
« Je peux pas.»
J’ai un mauvais pressentiment. Il
n’y pas si longtemps Ryodan m’a traqué jusqu’ au sommet de mon château d’eau
favori et m’a dit qu’il avait un travail pour moi. J’ai refusé, bien-sûr. Dès
lors, je me suis toujours dit qu’il avait remplacé le poste vacant par
quelqu’un d’autre. Je ne veux pas tomber entre les mains de Ryodan et ses
hommes. J’ai le sentiment qu’après on ne plus faire marche arrière. On continue tout simplement de tomber, (sans retour
possible).Bien-sûr cela ne m’a pas empêchée d’aller fureter autour de
chez Chester. Tu dois connaître l’ennemi, savoir ce qu’il manigance. Si le mec
veut quelque chose de moi, je veux savoir quoi. La
semaine passée, j’ai trouvé un petit passage à l’arrière du club dont je pari
que seule moi et ses hommes connaissent. Je pense en fait qu’ils croyaient que
c’était tellement bien caché qu’ils n’avaient pas besoin de mettre des
protections à cet endroit. Je n’ai jamais vu un truc pareil.
Mon visage rougit de nouveau, à ce souvenir.
« J’ai attendu que tu te présentes au travail, Dani. Tu
dois avoir rencontré un problème que j’ignore. »
Me présenter au travail, mon cul. J’ai des comptes à rendre
à personnes. La manière dont il a dit la dernière partie laisse sous entendre
qu’il me faisait suivre et savait chaque problème que j’avais ou pas. « Et
je vous dis une nouvelle fois. Cela n’arrivera jamais. »
« Tu ne comprends pas. Je ne te laisse pas le
choix. »
« Vous ne
comprenez pas. Je le prends quand même. Vous n’êtes pas mon patron. »
« Tu ferais bien
d’espérer que je le sois, petite. Tu es un risque pour ma ville. Et je n’ai que
deux seuls moyens pour traiter avec les éléments perturbateurs. L’un d’entre
eux est de t’offrir un job. »
Et d’après le regard
qu’il me lance il est clair que je ne veux pas savoir quelle est la seconde
option. J’essuie le sang qui
continue de couler de mon nez et souffle en mon for intérieur. « Je
pensais que c’était la ville de Barrons. » je dis.
Il ignore ma moquerie.
« Un risque que je ne prendrai pas. Tu es trop rapide, trop forte et trop
stupide. »
« Je n’ai rien de
stupide. Je suis rapide et forte. » Je me pavane. « Je suis la
meilleure des meilleures. Dani Mega O’Malley. C’est comme ça qu’ils
m’appellent. Et personne ne peut rien contre moi. »
« Evidemment
qu’ils le peuvent. La sagesse. Le bon sens. La capacité de faire la distinction
entre un combat qui vaille la peine et les gesticulations d’une adolescente
guidée par ses hormones.."
Peuh! Je ne frime pas!
Je n'ai pas le choix ! Je suis, cent pour cent super-héros ! Ryodan sait exactement
comment me faire hérisser les poils, mais je ne lui donnerais pas la
satisfaction de le lui montrer.
« Mes hormones
n’interfèrent pas avec ma façon de pensée » je dis
froidement. « Et comme si mes
foutus « hormones » d’adolescentes étaient différentes des votre.
C’est l’hôpital qui se fout de la charité. »
Après ma visite
clandestine la semaine dernière, j’ai appris une ou deux choses sur Ryodan.
« Tu es humaine.
Les hormones t’ébranleront à tout moment. Et tu es bien trop jeune pour connaître
toute la merde qui m’entoure. »
« Je ne suis pas
trop jeune pour savoir quoique ce soit. Je sais que vous et les autres couchez tout le temps. J’ai vu toutes ces
femmes que vous gardez –» je ferme ma bouche brusquement.
« Tu as vu »
« Rien. Je n’ai rien
vu. » Je ne dérape pas souvent. Au moins je n’en ai pas l’habitude. Mais
c’est bizarre en ce moment. Mon humeur change comme un caméléon sous un
kaléidoscope. Je deviens susceptible et finis pas dire des choses que je ne
devrais pas. Particulièrement quand
quelqu’un continue de m’appeler « petite », et me donne des ordres.
Je suis imprévisible, même pour moi-même. Et ça me retombe dessus.
« Tu as été au
quatrième niveau. » Ses yeux sont effrayants. C’est du Ryodan tout craché.
Ses yeux sont vraiment effrayants.
« Quel quatrième
niveau ? » dis-je innocemment, mais il n’y croit pas une seconde. Le
quatrième niveau c’est comme dans un film porno. Je le sais. J’en regardais beaucoup
jusqu’à récemment, jusqu’à ce qu’une personne qui ne s’est pas moquée de moi
une seule petite fois, me passe un savon, comme s’en souciait CP. C’est idiot
de croire que simplement parce quelqu’un
vous hurle après inquiets de comment vous grandirez et qui vous deviendrez que
forcément ils s‘intéressent à vous.
Il sourit. Je déteste
quand il sourit.
« Tu flirtes avec
la mort, ma petite »
« Faudrait d’abord
que vous m’attrapiez »
Tout deux savons que
c’est un pari perdu d’avance. Il le peut.
Il me fixe
intensément. Je refuse de détourner le regard même s’il me donne l’impression
de passer au crible tous mes enregistrements visuels, de passer en revue tout
ce que j’ai pu voir auparavant. De longues secondes s’écoulent. Je relève le
menton, fourre ma main dans la poche de mon jean et attrape ma hanche avec le
pouce. Vif, désinvolte, ennuyeux, dit mon corps. Au cas où il ne saisirait pas
le message que j’affiche sur mon visage.
‘’J’ai senti une brise dans la partie privée de mon club la
semaine dernière,’’ dit-il finalement. ‘’Quelqu’un qui passait rapidement. J’ai
pensé que ça devait être Fade qui ne voulait pas être vu pour quelques raisons
que ce soit, mais ce n’était pas lui. C’était toi. Pas cool Dani. Pas cool du
tout. Est-ce que je parle assez bien ton langage pour que cela pénètre cette
tête d’adolescente dure comme la pierre et suicidaire qui est la tienne.’’
Je roule les yeux. « Arg, mon vieux, s’il te plait n’essaies
pas de parler comme moi. C’en est trop pour mes oreilles. » Je l’éblouis
d’un insolent sourire de cent méga watts. « Ce n’est pas de ma faute si
vous ne pouvez pas vous concentrez sur moi quand je passe, et c’est quoi toutes
ces foutaises d’adolescent. Je sais quel âge j’ai. Vous êtes le seul à avoir besoin d’un rappel. C’est pour cette raison que vous me le jetez à la figure
comme si c’était une sorte d’insulte ? C’en n’est pas une, vous savez.
Avoir quatorze ans c’est ce qu’il y a de mieux au monde. »
Tout ce que je sais, c’est qu’ensuite il envahit mon espace
personnel, l’engloutissant. Me laissant à peine de la place pour y tenir. Je ne
compte pas rester longtemps dans les parages.
Je zappe autour de lui.
Du moins j’essaie.
Je m’écrase de plein fouet contre lui, ma tête claquant contre son
menton. Pas trop durement non plus. Lui rentrer dedans en mode arrêt sur image,
aurait dû encore me fendre le crâne, pas me chatouiller comme si j’avais
trébuché.
J’entame une Méga marche arrière.
Je parviens à pédaler à reculons, d’un pied ou deux. Mais pas
assez pour rester hors d’atteinte de ses bras.
C’est quoi le bordel ?
Je suis tellement contrariée par cet échec que je reste là comme
une imbécile. Jusqu’à ce moment précis, je n’étais même pas sûre de savoir
comment s’épeler le mot qui commence par un E, ça le fait beaucoup moins. Echec
avec un E majuscule. Moi.
Il me saisit les épaules et commence à m’attirer vers lui.
J’ignore ce qu’il pense vouloir faire mais il est hors de question que je reste
aussi proche de Ryodan. J’explose telle une Dani-grenade, poings et dents
dehors, et de dix autres façons de dire
tu-ne-veux-pas-me-tenir-quand-je-suis-dégoupillée.
Toutefois, j’essaie.
Je lui file un dernier coup de poing sans énergie et rate sa
tronche, je décide alors de m’arrêter et ainsi de ne transmettre aucunes autres
informations catastrophiques à un gars qui remarque tout et qui n’hésiterait
pas à se servir de n’importe quelles faiblesses contre moi.
Bordel, qu’est ce qui ne va pas chez moi ?
Est-ce que lui rentrer dedans a pu me faire quelque chose ?
Comme me casser ?
Super vitesse - partie.
Super force – envolée.
Je suis aussi faible qu’un gars normal et… beurk. Bloquée dans les
bras de Ryodan. Trop proche. Comme si nous nous apprêtions à danser un slow, ou
à nous embrasser.
« Man, Tu m’aimes
bien ou quoi ? Lâche-moi ! »
Il me regarde. Je peux voir son esprit s’échauffer derrière ses
yeux. Je n’aime pas voir l’esprit de Ryodan en action quand il me regarde.
« Bat toi petite »
J’incline mon nez d’une manière provocatrice, et mets en évidence
ma mâchoire pour lui balancer la meilleure déclinaison de mon « va te
faire foutre »
‘’Peut-être que je n’en ai pas envie. Vous avez dit que ça ne
servait à rien. Vous n’arrêtez pas de me répéter combien vous êtes une grande
personne responsable.’’
‘’Ca ne t’a jamais arrêté avant.’’
« Peut être que je ne veux pas me casser un ongle, » je
lui jette nonchalante, pour couvrir le fait que je viens justement d’essayer de
me battre. Et de me sauver. Et pour
la première fois depuis, eh bien -jamais-
Je suis… norm-
Les mots m’écorchent le fond de la gorge comme une ronce épaisse
et épineuse. Je ne peux pas la cracher. Je ne peux pas l’avaler.
C’est bon. Je n’ai pas besoin d’être capable de le dire. Il n’est
pas vrai. Il ne le sera jamais.
Je n’ai jamais été ce mot. Il ne fait pas parti de ma réalité.
J’ai probablement dû oublié de manger assez. Je fais une
rapide évaluation mentale de ma consommation de carburant depuis ces quelques
heures : 11 barres protéinées, 3 conserves de thon, 5 conserves de
haricots noirs, 7 Snickers. Bon, mon menu est devenu un peu léger, mais pas
assez pour vider le réservoir de la Mega.
Je ne bouge toujours pas. Je suis l’incarnation de l’immobilité.
Ca commence à me faire flipper. Il tient ma main, regarde mes ongles courts que
CP a vernis en noir le soir où elle a découvert la vérité à mon sujet. Je ne
sais pas pourquoi je ne l’ai pas encore enlevé. Il s’est écaillé en un rien de
temps à force de combattre.
« Tu n’as aucun ongle à casser. Essaie encore »
« Lâche ma main. »
« Oblige-moi »
Avant que je ne puisse lâcher une vigoureuse et brillante
réplique, ma tête se retrouve penchée, ma colonne vertébrale est courbée comme
un arc, et le visage de Ryodan est dans mon cou.
Il me mord.
Ce connard me mord !
Directement dans le cou !
Ces canines encerclent ma jugulaire. Je les sens, aiguisées et
profondes, plongeant dans ma peau. Ca fait mal.
Ryodan a des
canines ! Je n’ai pas imaginé ce que je pensais avoir vu sur le toit
l’autre nuit quand il m’a dit qu’il avait un travail pour moi !
‘’Bordel, tu fais quoi là? T’es un vampire ou un truc du
genre ? Tu vas me transformer ?’’ Je suis horrifiée. Je
suis…intriguée. Je décuplerais peut-être ma force ? Les vampires sont-ils
réels ? Les Faes le sont. Je suppose que ça laisse la porte ouverte à
tout. Tout est sur le point de sortir du placard maintenant. CP est-elle au
courant de tout cela ? Barrons est-il un vampire ? Qu’est ce qui se
passe ici ? Man, mon monde vient juste de devenir tellement plus
intéressant.
Tout à coup, je titube, mes pieds refusent d’obéir et je ressemble
à un moulin ivre essayant de marcher. Il m’énerve, Ryodan me fait sentir
maladroite devant lui. J’essuie une trainée de sang dans mon cou et le regarde
fixement. C’est quand la dernière fois que quelqu’un a fait coulé mon sang ? Quelque chose comme jamais. Evidemment
je me suis déjà blessée toute seule. Mais jamais personne ne l’a fait. Ne le
fera plus.
Saigner ? Maladroite ? Lente ? Qui suis-je ?
« Je connais le goût de ton sang désormais, petite, je
connais ta senteur comme je connais la mienne. Tu ne seras plus capable de
passer devant moi sans que je saches que c’est toi. Et si jamais je t’attrape aux niveaux inférieurs de chez
Chester…ou n’importe où dans mon club… ‘’
Je jette un regard furieux de ma main à son visage.
Il me sourit. Il y a du sang sur ses dents.
C’est un fait : C’est juste malsain de sourire à une personne
dont vous avez le sang sur les dents.Ca va à l’encontre de la bienséance. Où
sont passés ses crocs ? Avait-il
des crocs ? Naturels ou implants cosmétiques ? On ne sait jamais avec
les gens de nos jours. Elles ne se sont pas rétractées dans un psitt à peine audible comme à la Télé
sinon je l’aurais entendu. J’ai une super audition. Bon, je ne l’ai pas tout le
temps. Comme par exemple quand j’utilise ma super force et ma super vitesse.
Lesquelles j’ai l’habitude d’utiliser tout le temps. Exactement jusqu’à
maintenant.
‘’ …ne me laisse pas… ‘’
Son regard fait ce truc énervant et vacillant qu’il fait parfois.
Je pense que c’est parce que il me regarde de haut en bas tellement vite que je
ne peux me concentrer sur ses yeux changeant de directions, je vois juste une
sorte de tremblement oculaire. Je me demande si je peux aussi le faire, mettre
juste une partie de moi en mode Vitesse Super Sonique, comme peut-être tapoter
du doigt super vite. J’ai besoin de m’entraîner. A condition que je puisse me
servir à nouveau de ma super vitesse tout
court. Bordel, qu’est-ce-qui cloche chez moi ? Ai-je calé ? Comment pourrais-je caler ? Je ne cale
pas !
‘’…à moins que tu ne travailles pour moi et sois sous ma
direction. C’est le marché.’’
Il est froid. Glacial. Et je sais sans qu’il ait besoin de le
dire, que la seconde option est : mourir. Travaille pour moi ou meurs.
Ca me fait chier.
‘’Êtes-vous en train de me lancer un ultimatum ? Parce
que c’est vraiment pas cool.’’ Je ne ressens pas le dédain. Je deviens
le dédain. Je braque sur lui le numéro 17 de mes 35 Regards de la Mort.
Les adultes ! Ils voient un adolescent avec un petit peu plus
de substance et ils pensent qu’ils savent ce qu’il faut en faire, donc ils
essayent de les enfermer, de leur mettre une étiquette, les faire se sentir mal
d’être juste ce qu’ils sont. Je peux être utile. Dancer a raison, les
adultes ont peur des gosses qu’ils ont élevés.
‘’Si grandir signifie devenir comme vous’’, dis-je, ‘’je ne veux
jamais grandir alors. Je sais qui je suis et j’aime ce que je suis. Je ne
changerais pour personne.’’
‘’Un jour petite, tu seras prête à mettre en gage ta putain d’âme
pour quelqu’un.
‘’Je ne pense pas que vous devriez dire ‘’putain’’ devant moi. Au
cas où vous l’auriez oublié, je n’ai seulement que 14 ans. Et flash info, man,
je n’ai pas d’âme. Elles n’ont pas de banques. Et il n’y a aucune monnaie.
Donc. Cela. N’arrivera. Jamais.’’
‘’Je ne suis pas sûr que tu deviennes plus que tu ne l’es déjà.’’
Je lui lance un regard suffisant.
‘’Je suis disposée à essayer.’’
Ryodan rit. A l’instant où il le fait, je me retrouve au niveau
quatre face à ce que j’ai vu l’autre nuit. Il était en train de rire aussi.
L’expression du visage de la femme et le bruit qu’elle a fait quand il a fait
ce qu’il est en train de faire---Arg ! Vieux mec ! Brute !
Qu’est-ce qui ne va pas chez moi ? Il me regarde durement. Il me donne
envie de m’éclipser, de disparaître. Ryodan porte un regard différent sur les
gens contrairement aux personnes que je connais. Comme s’il nous passait aux
rayons X ou quelque chose comme ça et il sait exactement ce qu’il se passe dans
la tête des gens.
‘’Il n’y a pas de mystère là dedans, petite. Quand tu vis aussi
longtemps, tu dois savoir ce à quoi ils pensent’’, il dit. ‘’Les humains sont
prévisibles, taillés à partir de modèles. Peu d’entre eux évoluent.’’
Hein ? Il ne vient pas juste de répondre à mes
pensées. Bordel de merde.
‘’Je connais ton secret, Dani.’’
‘’Je n’ai pas de secrets.’’
‘’Malgré tout le mal que tu te donnes à te pavaner, tu ne veux pas
que quelqu’un te voit. Ne te vois pas vraiment. La fille-invisible. C’est ça
que tu veux être. Je me demande pourquoi.’’
Je m’éloigne de lui m’aidant de mes deux mains et zappe avec les
dernières forces qu’il me reste.
Ça marche cette fois ! Un foutu -A, c’est tellement bon
d’être moi ! Du vent dans mes cheveux !La Méga déménage ! Sautant les hauts
buildings d’un simple bond ! Bon ok peut-être que la dernière partie est
un peu exagérée, mais ça fait toujours…Zooooooooooom !
Je fais des arrêts sur image à travers les rues de Dublin.
Quand je rentre dans le mur suivant, il me met K.O.
mercredi 17 octobre 2012
ICED PROLOGUE +TEASERS + INTERVIEW + INFOS
Salut ma bergamote,
T'as sans doute du voir que ça tournait pas mal sur Facebook, alors nan je ne parle pas de la nouvelle droque à la mode mais plutot du fait que la Karen nous ait lâché l'air de rien les 27 premières pages d'Iced.
Alors avec mon équipe de choc, Lea et Sandy on s’attelle tant bien que mal à la traduction.
Mais en attendant, voici les dernières informations que tu as pu trouvé sur le facebook de la Karen concernant cette nouvelle trilogie sur Dani.
T'es prêt?
Ça envoie de la bûche
T'as le droit de baiser les pieds à Lea qui a traduit tout ça sans respirer.
PROLOGUE
Dublin, tu me dis ‘bonjour’.
Imaginez un monde qui ne connaît
pas ses propres règles. Plus de téléphones portables. Plus d’Internet. Plus de
marché boursier. Plus d’argent. Plus de système légal. Un tiers de la
population mondiale anéantie en une simple nuit et le compte continue
d’augmenter par million chaque jour. La race humaine est une espèce en voie de
disparition.
Il y a longtemps, les Faës ont
détruit leur monde et ont décidé de prendre le notre. L’Histoire dit qu’ils
sont venus chez nous entre 6000 et 10 000 ACN, mais les historiens font
beaucoup d’erreurs. Jericho Barrons dit qu’ils sont là depuis la nuit des
temps. Il le sait, parce que je suis presque sure qu’il y était lui aussi.
Pendant longtemps il y a eu un
mur entre nos deux mondes. A l’exception de quelques failles, c’était une
barrière solide, particulièrement la prison qui retenait les Unseelie.
La barrière a disparu maintenant
et les murs de la prison sont devenus poussière.
Tous les Faës sont libres :
la mortelle Court des Ténèbres et l’impériale Court de Lumière qui est tout
aussi mortelle, mais juste plus belle. Un Faë reste un Faë. Ne leur faites
jamais confiance. Nous sommes chassés par des monstres voraces qui sont presque
impossible à tuer. Leur nourriture préférée ? Les gens.
Comme si ce n’était pas assez, il
y a des fragments de la Féerie qui dérivent autour de nous, avalant tout ce qui
se trouve sur leur chemin. Ils sont difficiles à repérer ; si vous n’êtes
pas prudents, vous pouvez roulez droit dedans. La nuit où les murs sont tombés,
La Féerie elle-même s’est fracturée. Certains disent que même le Hall de Tous
les Jours a changé et ouvre de nouvelles portes vers notre monde. Cette dérive
de nos mondes est ce qui me fait le plus rire. Vous pouvez aller vous endormir
dans votre lit et vous réveiller dans une réalité complètement différente. Si
vous êtes chanceux, le climat ne vous tuera pas immédiatement et les habitants
ne vous mangeront pas. Si vous êtes vraiment très chanceux, vous retrouverez
votre chemin vers votre maison. Eventuellement, si vous êtes super chanceux, le
temps se sera écoulé de façon normale depuis votre départ. Mais le problème,
c’est que personne n’est aussi chanceux. Les gens disparaissent tout le temps.
Ils disparaissent et ne réapparaissent jamais.
Ensuite, il y a aussi les Ombres
qui rôdent dans la nuit, et qui consument toute forme de vie qui se trouve sur
leur chemin, se nourrissant même des nutriments du sol. Quand elles ont fini,
tout ce qu’elles laissent derrière elles c’est de la saleté, dans laquelle même
un ver de terre ne pourrait pas vivre—d’ailleurs elles n’en laissent pas non
plus. C’est un champ de mine qui se trouve derrière la porte. Marchez doucement.
Les règles que vos parents vous ont enseignées ne s’appliquent plus. Ayez peur
du noir. Et si vous pensez qu’il pourrait y avoir un monstre sous votre lit ou
dans votre placard, c’est qu’il y en a probablement un. Prenez votre courage,
levez-vous et allez vérifier.
Bienvenue sur Terre.
Ceci est notre monde à
présent---un monde qui ne connaît pas ses propres règles. Et quand vous êtes
face à un monde qui ne connaît pas ses propres règles, tout ce qui est sombre
et sale, qui fut un temps cadenassé, réussi
à s’échapper, et vient ramper hors des failles pour essayer d’attraper ce
qu’ils veulent. C’est une mêlée générale. Nous sommes retournés à l’âge des
hommes des cavernes. C’est la loi du plus fort. La possession est le
neuf-dixième de la loi. Plus vous êtes grand et mauvais, plus grandes seront
vos chances de survie. Procurez-vous une arme ou apprenez à courir. Vite. De
préférence les deux.
Bienvenue à Dublin, ACM --- Après
la Chute des Murs, où nous nous battons tous pour posséder ce qu’il reste de notre
planète.
Les Faës n’ont plus de roi, plus
de reine, personnes qui pourrait prendre tout cela en main. Deux Princes
Unseelie totalement psychotiques et immortels se battent pour la domination des
deux races. Les humains n’ont plus de gouvernement. Et puis même si nous en
avions un, je doute qu’il nous
écouterait. C’est le chaos intégral.
Je suis Dani ‘’Mega’’ O’Malley.
J’ai quatorze ans.
Cette année a officiellement été
déclarée la première année ACM, et les rues de Dublin sont ma maison. C’est une
zone de combat par ici. Aucun jour ne se ressemble.
Et je n’aimerai être nulle part
ailleurs.
TEASER 1
« J’ai fais une nouvelle
découverte qui m’a totalement soufflée…mourir est la partie la plus facile.
C’est revenir à la vie qui craint. » ICED
TEASER 2
Extrait de ICED du 25 septembre
« Tu es impatient. Tu te
diriges droit sur quelque chose et te focalise dessus comme le ferait un missile.
Tu es la personne la plus arriviste et manipulatrice que je connaisse. Et je
connaissais Rowena. »
«La patience et la
persistance ne sont pas mutuellement exclusives. Tu n’as aucune idée de la façon
dont je peux être patient quand je veux quelque chose. »
« Qu’est-ce qu’une personne
comme toi veut ? Plus de pouvoir ? Plus de jouets ? Plus de
sexe ? »
« Tout à la fois. Tout le temps. »
« Espèce de connard avide! »
« Laisse-moi te dire quelque
chose. La plupart des gens passent leur courte vie dans ce monde, à n'être qu'à
moitié vivants. Ils errent durant leur existence dans une brume de
responsabilités et de ressentiments. Quelque chose leur arrive peu de temps
après leur naissance. Ils sont en conflits avec ce qu’ils veulent et commencent
à adorer les mauvais dieux. Devoir. Pitié. Egalité. Altruisme. Il n’y a rien
que tu ne devrais faire. Fais ce que tu veux. La Pitié n’est pas quelque chose
de naturel. La Pitié est qu'une tueuse d’égalité des chances. Nous ne naissons pas égaux. Certains sont
plus forts, plus intelligents, plus rapides. Ne t’excuse jamais pour cela.
L’altruisme est un concept impossible. Il n’y a aucune action que tu puisses faire
de façon totalement désintéressée. Je ne suis pas avide. Je suis Vivant. Et
Heureux de tout cela chaque putain de jour ! »
TEASER
3 du 3 octobre
Certains d’entre nous naissent plus
d’une fois.
Certains d’entre nous se recréer
plusiseurs fois.
Ryodan dit que la faculté
d’adaptation est la survie.
Ryodan dit beaucoup de choses. Parfois j’écoute.
Tout ce que je sais, c’est que
chaque fois que j’ouvre mes yeux, mon cerveau se rebelle, quelque chose se réveille
au fond de mon ventre et je sais que je ferais tout ce qu’il faut.
Pour.
Juste.
Continuer.
A.
Respirer.
-Dani
‘’Mega”” O’Malley
L’autre jour un de mes amis m’a
posé des questions concernant le nouveau livre qui allait paraître. C’est un
grand fan de la série Fever et il traîne régulièrement sur ma page FB, c’est
donc pourquoi j’ai été surprise de découvrir qu’il ne savait pas de quoi
parlait Iced, ni où cette nouvelle trilogie se situait dans la série Fever en
général. Je me suis rendu compte que vous pourriez être dans le même cas et
aviez peut-être besoin d’une clarification aussi.
ICED est le sixième livre de la
série Fever. La seule différence est qu’Iced est raconté par Dani, ainsi que
parsemé d’autres points de vue à la première personne (l’un de ses points de
vue est celui de Christian McKeltar).
ICED commence une semaine avant
la fin de Fièver d’Ombre, à l’abbaye, le matin après que Cruce y ait été
enfermé. Vous ne manquez rien de l’action car elle a été développée dans les
livres précédents.
Les personnages que vous allez
voir sont : Dani, Dancer, Ryodan, Christian, Lor, Jo, Kat, Cruce, Velvet,
un petit aperçu de Mac et Barrons, et beaucoup d’autres.
BURNED et FLAYED sont les livres
7 et 8 de la série Fever, aussi racontés du point de vue de Dani ainsi que
d’autres points de vue. Pour les livres 9 et 10 nous retournerons au point de
vue de Mac, dans l’ensemble. Si vous ne lisez pas les tomes 6,7 et 8 ; les
tomes 9 et 10 n’auront aucun sens.
Voici quelques-unes des questions
qu’on me pose souvent.
Q : Quel âge a Dani dans
cette série ?
R : 14 ans quand la trilogie
commence, et 17 ans quand elle se termine.
Q : Euh. Les jeunes ne
peuvent pas avoir des relations sexuelles !
R : Ok. Mais dans quel monde
vivez-vous ?
Q : Aura-t-elle des
relations sexuelles à 14 ans ?
R : Non.
Q : Y-aura-t ‘il du sexe
dans cette trilogie ?
R : Avez-vous oublié qui
écrit ?
Q : Est-ce que la voix de
Dani est la même que celle qu’on retrouve dans les Fièvres ?
R : Non. Dans les Fièvres,
Dani n’occupait que 5% de l’histoire, donc j’ai fait de sa voix quelque chose
d’assez coloré pour qu’elle puisse se détacher, ressortir de ce monde. Dans
ICED, son histoire est pittoresque, donc sa voix est plus naturelle, plus
elle-même.
Q : Quand Dani va perdre sa
virginité, ce sera avec un des hommes qui sont présents dans ICED ?
R : Oui.
Q : Est-ce que les fins de
ces livres vont se terminer sur des cliffhangers ?
R : Non. ICED donne une « enveloppe
solide ».
Q : Aimez-vous l’histoire de
Dani autant que celle de Mac ?
R : Absolument, et j’étais
vraiment étonnée par ce fait. Je pensais que ça allait être beaucoup plus dur
de laisser Mac et Barrons. Mais j’ai réalisé que je ne les abandonnais pas du
tout. J’ai tout simplement fait un détour dans une différente rue sombre de
Dublin. Regardant toujours la façade de Barrons,Bouquins&Bibelots la nuit,
avec toutes ses lumières, voyant toujours Barrons (Bugatti dans ICED) se
glisser dans la rue, toujours en train de regarder Mac rejeter sa chevelure en
arrière sur la piste de danse de « Chez Chester ». Seulement je regarde tout cela à travers des
yeux différents.
Restez attentif, un nouvel
extrait arrive bientôt…
INFO 1
INFO
2
INFO
3
Les gars, ICED n’est PAS de la
Young Adult. Dani grandit durant les 3 livres de la série Fever. Oui il y a du
sexe. J’aime écrire des histoires de sexe. J’écris toujours des histoires de
sexe. Non, Dani n’aura pas de relation sexuelle à 14 ans. Mais les autres
personnages oui. Au début de la trilogie, Dani, qui a 14 ans, n’en fera pas un
livre par ou pour quelqu’un de 14 ans. Je vous promets que vous trouverez toute
la magie à laquelle vous vous attendez pour le Monde des Fièvres. Je n’écris
pas de Young Adult. Cette série n’est pas une YA. S’il vous plait faites passer
le mot, comme ça ma boite mail ne sera plus être inondée J
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