dimanche 28 octobre 2012

Encore des nouveaux extraits d'Iced

Mon petit pot pourri,





J-2 et la Karen nous donne encore plus l'eau à la bouche. Léa m'a envoyé les lichettes balancés sur son facebook.
Moi je sais pas vous mais je commence à être perdue avec tout ça.
QUi dit quoi?
Qui est qui?



Quatre jours jusqu’à Fièvre tome6! Voici un lien où vous pouvez acheter votre édition eBookpréférée. Maintenant, qui veut un autre avant-goût de ICED?

Elle me regarde suspicieusement du coin de l’oeil. ‘’Man, qu’est-ce que tu es? Unseelie ou humain? Qu’est-ce qui t’es arrive?
‘’Mac m’est arrivé.’’ Elle trésaille quand je dis ça, et je me demande pourquoi. Je blame Jericho Barrons aussi. Si je survies à ce que je suis en train de me transformer, je les tuerai tous les deux. La haine ondule à travers moi, dense et noire et suffocante.




‘’Es-tu en train d’essayer d’être la plus recherchée de Dublin ?’’
’Pas comme toi tu étais pendant tout un temps, et tu as survécu.’’
‘’J’avais Barrons sur le dos. Tu as foutu en rogne ta version potentielle de Barrons.’’
Je suis délibérément obtuse.
‘’Christian MacKeltar ? Il n’est pas en rogne après moi.’’
‘’Ryodan.’’
‘’Ryodan n’est pas Barrons et ne le sera jamais !’’
‘’Je suis d’accord.  Mais il pourrait être sur ton dos, si tu l’avais laissé. Au lieu de cela,  tu l’as non seulement manifestement contrarié, tu l’as mis dans une position où il doit te punir. Tu l’as défié devant la ville entière. Dani, Dani.’’ 




‘’Je ne te blesserais jamais, lass.’’
‘’Dixit, le prince Unseelie.’’ Mais je baisse mon épée, la tenant contre ma jambe. Je n’étais pas sure de toute façon du temps que j’aurais encore pu la tenir en l’air.
Les muscles de son visage ondulent comme s’ils étaient en compétition pour former une expression, et la colère semble être le vainqueur, et j’ai le sentiment que l’avoir appelé prince Unseelie pourrait juste être petite erreur de jugement de ma part. Ce que je fais beaucoup ces derniers temps.
‘’Dis mon nom, lass.’’
Je couvre mes oreilles et je le regarde comme quoi, merde ? Sa voix vient juste de sortir d’une façon aussi grosse qu’une maison.
‘’Dis mon foutu nom !’’ Le tonnerre afflue dans le ciel. J’enroule mes bras autour de ma tête pour faire taire sa voix. Dans des moments comme celui-ci, je hais ma super-audition. Je lève les yeux. Il n’y a plus de tempête. C’est lui. Influençant le temps, juste comme les Faës royaux. Je baisse les yeux. Un vernis de glace recouvre le trottoir autour de lui. Un miroitement de cristaux époussette ses bottes noires et gèle la moitié de son jeans.   
‘’Christian,’’ dis-je.
Il inhale brusquement, comme si quelque chose le  blessait quelque part en lui juste en m’entendant prononcer son nom, et il ferme ses yeux.


Elle pense qu'il n'est pas un animal comme Barrons. Qu'il est plus civilisé. Elle a raison, il est plus poli. Mais ça le rend juste plus dangereux. Avec Barrons vous savez ou vous allez exactement . Avec Ryodan vous ne le voyez pas venir»

mardi 23 octobre 2012

Les 27 premières pages d'ICED traduites.

Mes petits caribous,

Enfin, toi qui ne pipe pas un mot d'anglais et qui te morfonds tous les jours de ne pouvoir jouir de l'instant, ce post est pour toi.
Voici la traduction des 27 premières pages que la Karen nous a offert. Alors là j'annonce que tu peux remercier du plus profond de ton corps Sandy et Léa qui ont fait un travail de fou du slip. Tu peux courir les galoche avec la langue, les mains le nez suivant tes tendances.

J'en profite moi aussi pour leur faire une danse de l’allégresse nichons aux vent. 

Alors si tu veux partager cette traduction t'as pas intérêt d'oublier de citer la source sinon je viens te défoncer les chicots à coups de tétons. et saches que mes mamelons c'est du béton.

HAHAHA (rire gras diabolique)


Je tiens quand même à préciser vu qu'on m'a posé la question en commentaires, passe ton chemin si tu n'a pas lu le dernier tome "fievre d'ombres", il y a plusieurs spoilers e tu risquerais de te gâcher cette lecture.




Prologue


"Nous somme l'an 1 ACM -Après la Chute des Murs-. Les Faes sont libres et nous chassent. C'est une zone de guerre et aucun jour ne se ressemble.
Je suis Dani O'Malley, c'est le chaos à Dublin mais ses rues restent ma maison et il n'y a aucun autre endroit où je voudrais être.

Dani "Mega" O'Malley applique ses propres règles, et dans un monde envahis de Faes de l'Ombre, la principale est: Faire ce qu'il faut pour survivre. En possédant de  rares  talents et équipée de la toute puissante "Epée de Lumière", Dani est la mieux préparée pour y faire face.
En fait c'est l'une des seules humaines qui puisse les défendre contre les Unseelie. Mais maintenant parmi le désordre ambiant, ses meilleurs atouts sont devenus ses plus gros problèmes.

L'ancienne meilleure amie de Dani, Mackayla Lane, veut sa mort. Les terrifiants Princes Unseelie ont mis sa tête à prix et l'Inspecteur Jayne court après l'Epée et ne reculera devant rien pour l'obtenir.
De plus, les gens meurt mystérieusement de froid, partout en ville, emprisonnés dans les sous sol, tels des tableaux de glace.

Quand la meilleure boîte de nuit de Dublin se retrouve elle aussi piégée de la glace, Dani se retrouve à la merci de Ryodan, si elle veut sauver sa bien-aimée Dublin, avant que tout et tout le monde ne finissent gelés."


Un
Ding-Dong, la sorcière est morte :
Comprenez, Rowena qui ???


« Je dis que nous devons faire comme l’a suggéré Mac et remplir entièrement  la chambre de béton » dit Val.

Je grimace. Rien que d’entendre son prénom, ça me retourne l’estomac. Mac et moi avions l’habitude d’être comme les deux doigts de la main, le cercle privé  de la Mega, privé comme des sœurs. Désormais, elle me tuerait sans réfléchir.
Eh bien qu’elle essaye.

Je suis plus rapide.

« Et comment espères-tu faire descendre des bétonneuses dans les catacombes de l’abbaye ? » demande Kat. « Sans compter  le prix que cela nous coûterait de sceller cette chambre. Elle fait trois fois la taille du terrain de chasse de l’Inspecteur Jayne  avec un plafond aussi haut qu’une Cathédrale ! »

Je change de position, relève les genoux, veillant à rester silencieuse. A force d’être assise dessus, j’ai des crampes dans les jambes. Je suis dans la cafétéria de l’abbaye, perchée sur la plus haute poutre dans les chevrons du plafond où personne ne peut me voir, à manger un Snikers , laissant traîner une oreille. C’est l’un de mes perchoirs favoris pour avoir une vue d’ensemble.  Je suis une  bonne grimpeuse, agile et rapide. Etant donné que je ne suis qu’une gosse aux yeux de la majorité des gens, ils me mettent rarement dans la confidence. Aucuns soucis. Ca fait maintenant des années que je me donne l’autorisation  moi-même.
« Que nous suggères-tu de faire alors Kat ? » dis Margery. « Laissez le plus puissant Prince Unseelie jamais crée, gelé dans un petit cube de glace sous notre maison ?  C’est de la folie ! » La cafétéria est pleine de Sidhe-Seers. La plupart d’entre elles murmurent leur assentiment mais c’est toujours comme ça.
Peu importe qui a la parole, elles seront d’accord avec. 
Mouton.
 Je n’ai qu’une envie depuis que je suis là, à les espionner, c’est de sauter les rejoindre, secouer mon cul et crier Bêeeeee, voir si l’une d’elles pige.
J’ai passé la moitié de la nuit à l’abbaye, à attendre que tout le monde se lève, les regardant errer en quête du petit déjeuner, impatientes pour celles qui étaient debout toute la nuit, comme moi, de raconter aux autres les derniers évènements et d’en discuter. Je n’ai pas besoin de dormir autant que les autres, mais finalement quand je tombe, j’ai un sommeil de mort. C’est dangereux de perdre conscience aussi lourdement que moi, donc je suis toujours prudente du choix de l’endroit où je dors –derrière un tas de portes blindées et moult pièges en place. Je sais prendre soin de moi. Je suis livrée à moi-même depuis que j’ai huit ans.

« Ce n’est pas qu’un cube de glace » dit Kat « Le Roi Unseelie lui-même a emprisonné Cruce. Vous avez vu les barreaux soudés au plancher qui l’entoure »

Je n’ai pas de famille. Quand ma mère a été tuée, Ro m’a fait emménager à l’abbaye avec les autres Sidhe-Seers  - celles qui peuvent voir les Fäes et qui le pouvaient avant que les murs ne tombent. Certaines d’entre nous ont aussi un précieux don. Nous avions l’habitude de parler de nous autres en termes de nous et eux, humains et Faes, jusqu’à ce que  nous ayons appris que le Roi Unseelie nous avait trifouillé l’ADN en retour, mélangeant son sang avec la lignée de six anciennes maisons Irlandaises. Certaines disent que nous sommes corrompus, que nous sommes faites de l’ennemi. Eh bien moi je dis que tout ce qui nous rend plus fort, euh, nous rend plus fort.

« L’alarme n’est pas en place » riposte Margery. « Et aucune d’entre nous ne sait comment réarmer les grilles qui empêcheront quiconque d’y entrer. Pire, nous n’arrivons toujours pas à fermer la porte de la chambre. Mac a essayé pendant des heures »
Je ne dégueule pas la bouchée de chocolat et de cacahuètes que j’essaye d’avaler mais ce n’est pas loin. J’ai réussis à surmonter ma réaction à son prénom. Chaque fois que je l’entends, je vois encore l’expression de son visage quand elle apprend la vérité à mon sujet.
Et puis merde. Je savais ce qui arriverait si elle découvrait que j’avais tué sa sœur.  On récolte ce que l’on sème. Si tu sais ce qui va arriver et que tu ne l’arrêtes pas, tu n’as pas le droit d’être surprise ou en rogne quand les choses s’enveniment. Règle universelle #1, les choses s’enveniment toujours. C’est la nature des emmerdes. Ça finit toujours mal.

« Elle a dit qu’elle ne répond pas,» dit Margery. « Elle pense que le Roi y est pour quelque chose. Barrons et ses hommes ont essayé par la force, mais ils n’ont pas eu plus de chances. Elle reste coincée. »
« N’importe qui peut y avoir accès » dit Colleen. « Nous avons trouvé les jumelles Meehan traînant là-bas ce matin, les mains autour des barreaux, le regardant comme s’il était une sorte d’ange ! »
« Et qu’étais tu en train d’y faire ce matin ? » demande Kat à Colleen. Colleen regarde ailleurs.
Sang- mêlé ou pas, je n’ai aucun grief à être une Sidhe-Seers. J’ai les meilleurs dons de toute. Aucune autre Sidhe-Seers ne sait comment s’y prendre avec moi. Je suis super rapide, super forte, j’ai une super ouïe, un super odorat et une méchante vue aiguisée. Je ne sais pas si j’ai un meilleur goût ou pas. Puisque je ne peux pas tester avec une autre langue que la mienne, je suppose que je ne le saurais jamais. La partie super vitesse est la meilleure de toute. Je peux traverser en coup de vent une pièce sans que personne ne m’aperçoive. S’ils sentent mon courant d’air, ils blâment généralement une fenêtre ouverte. J’ouvre les fenêtres partout où je passe. C’est mon mantra. Si vous êtes dans une pièce avec beaucoup de fenêtres ouvertes, regardez si la brise que vous sentez est en adéquation avec celle qui vient de l’extérieur.

« C’est parce qu’il ressemble à un ange » dit Tara.
« Tara Lynn, n’y va pas même pendant une seule seconde » dit Kat sévèrement. « Cruce nous aurez toutes détruites s’il pensait qu’il avait quelque chose à y gagner, et ça c’était avant qu’il ne lise le livre et absorbe son pouvoir. Maintenant il est le Sinsar Dubh  - La plus noire, la plus tordue des magies de la race des Faes. As-tu oublié ce qu’il a fait à Barb ? Ne te rappelles-tu pas combien de personnes il a tué alors qu’il n’avait pas de corps ? Maintenant il en a un. Et il est sous notre abbaye. Et tu penses qu’il ressemble à un ange ? Qu’il est beau ? As-tu perdu la raison ? »

Je n’étais pas dans les catacombes la nuit dernière donc je n’ai pas pu voir de mes propres yeux ce qui s’était passé. J’ai gardé une distance raisonnable entre moi et la personne dont je ne dirais pas le nom. Je pense que j’ai entendu tout ce qui s’était passé. Tout le monde ne parle que de ça.

Man, V’lane est Cruce.

Il n’est même pas Seelie. Il est le plus mauvais de tous les Princes Unseelie. J’ai du mal à y croire. J’ai misé sur le mauvais cheval. Je pensais qu’il était l’un de ceux qui nous sauverait, combattant du bon côté, celui humain de la guerre. Il s’avère qu’il était la Guerre –littéralement, comme dans les quatre Cavaliers de l’Apocalypse, voyageant aux côtés de ses trois frères, Princes Unseelie : la Mort, la Peste et la Famine. Evidemment beaucoup de nos mythes sont fondés. Quand ils parcourront notre monde à nouveau, ce sera l’Enfer sur Terre. Personne ne savait qu’il était toujours en vie. Cruce était supposé avoir été tué il y a trois quart de millions d’années. Au lieu de cela, il se faisait passer pour V’lane, se dissimulant sous le glamour, infiltrant la cour Seelie, manipulant les évènements orchestrant l’unique possibilité d’avoir ce qu’il voulait- la domination de nos deux races.
Les Faes ont autant de patience que les plages ont de sable. Bien-sûr je pense que c’est facile d’être patient quand  tu vis genre, pendant une putain d’éternité.
J’ai aussi entendu dire qu’il était l’un des quatre qui avait violé M- la personne à laquelle je ne veux pas penser- ce jour là dans l’église quand le Grand Seigneur a envoyé les Princes se perdre en elle.
Et dire que je lui ai dit que je lui donnerais ma virginité un jour ! Il m’a acheté des chocolats, été  tout mielleux.

V’lane est Cruce. Man. Parfois c’est tout ce que je peux dire.

Tara défie Kate du regard. « C’est pas pour autant que je veux le voir libre. Je dis juste qu’il est beau. Personne ne peut dire le contraire. Il a les ailes d’un ange. »
Il est beau. Et nous avons de gros, gros problèmes. Je suis descendue dans les catacombes hier soir, une fois que tout le monde avait débarrassé le plancher. J’ai pris le labyrinthe  par le souterrain jusqu’à ce que je trouve la chambre qui avait détenu autrefois le Sinsar-Dubh. Et qui le détient encore – juste sous une autre forme.
V’lane ne ressemble plus à V’lane désormais. Il est bloqué au centre d’un bloc de glace, entouré d’une cage aux barreaux rougeoyant. La tête renversé, les yeux scintillant de feu, il hurle, et ses larges ailes de velours noir  sont déployées. Des tatouages rampent sous sa peau, miroitant comme de la poudre d’or. Et il est nu. Si je n’avais pas vu d’autres pénis dans les films, je me serais inquiétée pour la perte de ma virginité.
« Ailes noires, Tara, » dit Kat. «  Comme Magie noire, comme dans mortel. Il était dangereux avant, il est mille fois pire maintenant. Le Roi n’aurait jamais du le laisser lire la totalité du Livre. Il aurait du l’arrêter. »
« Mac dit que le Roi ne voulait pas laisser le Sinsar-Dubh scindé en deux. » dit Colleen. « Il était inquiet que nous ne puissions pas le garder enfermé en deux endroits. »
Je farfouille dans une poche de mon sac que je garde toujours sur mes épaules – on ne peut jamais savoir de quoi on aura besoin quand on est toujours sur le départ- et prends un autre Snickers.

Encore ce foutu prénom. Manger apaise les meurtrissures des coups répétés que je reçois dans le ventre.

« Nous n’avons pas été capable de le garder enfermé quand il était en un seul morceau. » dit Kat.
« Parce que Rowena l’a laissé sortir, » dit Val.

J’ai surpris cette partie de l’histoire tôt ce matin, en écoutant les Sidhe-Seers en parler sous la douche. Quand le Sinsar-Dubh a pris possession de Rowena la nuit dernière, la personne que je ne nommerais pas, l’a tué. Mais pas avant que Ro ne se soit vantée de comment elle avait libéré le Sinsar-Dubh. Et dire qu’il y en a encore qui parle de lui faire un service funéraire à la vieille chouette. Je dis la Grande Maîtresse des Sidhe-Seers est morte. Oh putain ouai ! Sortons les gâteaux et les chapeaux de fête.

« Il affaiblissait Rowena, » dit Kat.
Rowena est née faible. Puissante sorcière avide.
« Peut-être Cruce nous affaiblira, »dit Kat.

Je pousse un soupir autour de la bouchée de la barre chocolatée et l’avale. Le nouveau leader provisoire de l’abbaye et accessoirement Grande Maîtresse des Sidhe-Seers du monde entier, vient de commettre une grosse bourde. J’ai appris une chose ou deux de cette personne sans nom quand nous avions l’habitude de traîner ensemble. Les Sidhe-moutons ont besoin d’une main ferme. Pas ferme comme Rowena, laquelle intimidait, dénigrait et  était tyrannique, mais ferme de façon à ce que le troupeau ne s’éparpille pas. La peur et le doute sont les principales causes de la débandade. Kat aurait du dire quelque chose comme quoi c’était une bonne chose qu’il soit là, qu’elles étaient tellement plus fortes que Rowena. Même un enfant peut comprendre ce qui est en train de se passer dans la salle en dessous de moi. Les Sidhe –Seers ont peur. Rowena est morte. Dublin n’est plus qu’une ville ravagée, envahie de monstres. L’un des bons gars s’est avéré être en fait le mauvais. Leur vie a changé trop vite et à bien trop d’égard pour qu’elles puissent s’y faire. Elles sont des cibles facilement influençables  par le chef qui sera la plus fort et le plus persuasif, ce qui signifie que Kate doit en devenir un et vite.
 Avant que quelqu’un de beaucoup moins capable et gentil ne le fasse.

Quelqu’un comme Margery, qui scrute déjà la foule à travers des yeux étrécis, comme si elle avait un thermomètre dans les fesses, prenant la température. Elle est plus vieille que Kat d’une année et faisait partie du cercle fermé de Ro quand la vieille sorcière était encore en vie. Elle ne va pas mettre en place un nouveau système de garde qui ne l’inclura pas. Elle est capable de tout pour mettre toutes les chances de son côté. J’espère que Kat sait à quel point elle peut être perfide. Savoir qu’une personne qui ne pouvait pas quitter Ro pendant plus – d’une seconde- est quelque chose de très effrayant à savoir à son sujet. Je le sais. De toutes, c’était moi la plus proche d’elle.  Politique de Sidhe-moutons. Man, je les déteste. Elles vous agrippent comme des toiles d’araignées collantes. J’aime vivre par moi-même. Pourtant, l’abbaye me manque de temps en temps. Particulièrement  quand je pense à elles en train de préparer et de cuire des cookies. Entendre un bruit de fond lorsque vous somnolez est agréable. Savoir que même si vous êtes mal comprise, ne pas être totalement seule au monde n’est pas une mauvaise chose. Kat a raison : le Sinsar-Dubh que nous avions l’habitude d’enfermer et de contrôler avec de la magie sous  notre abbaye, n’est rien comparé à ce que nous avons sous le plancher actuellement.
Le problème est qu’il ne ressemble plus au Sinsar-Dubh. Toute la plus sombre magie et le pouvoir de la race Faes n’est plus pris au piège sous la couverture d’un livre. C’est le corps d’un Prince Fae dans toute sa glorieuse nudité ailée. Si vous n’avez jamais vu un Prince Fae avant cela, c’est une aventure passionnante, à vous en faire tomber la mâchoire, à vous en retourner le cerveau devant tant de gloire.
C’est seulement une question de temps avant que quelqu’un ne le libère. Kat n’a même pas encore abordé le sujet crucial : à savoir que maintenant beaucoup de personnes savent qu’il est en dessous, emplissant la chambre du  dernier morceau de la magie mortelle de la race des Faes.
Je connais les gens. J’en ai vu de toutes formes et toutes tailles quand ils sont venus. Quelqu’un qui sera assez stupide pour croire qu’il pourra le contrôler. Quelqu’un qui trouvera un moyen de le sortir de la glace.

Jericho Barrons est l’une des différentes nombreuses personnes qui chassait le Sinsar-Dubh depuis des milliers d’années. Aucun d’entre eux ne savait où il était. S’ils l’avaient su, ils auraient envahis notre abbaye bien avant, pendant l’ère sombre quand seule une tour grossièrement montée cachait notre ville souterraine. Et ils l’auraient démontée pierre par pierre,  jusqu’à ce qu’ils trouvent ce pourquoi ils étaient venus.
Maintenant tout un tas d'êtres humains et de Faes  savent exactement où l'arme la plus puissante jamais créée est stockée.
Les gens parlent.
Bientôt le monde entier saura qu’il est ici.
Je renifle, j’imagine déjà des hordes de personnes fondant sur nous, déchaînées, enragées, brandissant les armes. Stupide Sidhe- mouton trop occupé à se quereller au sujet de la meilleure façon de reprendre la lutte, qu’à préparer la résistance. Je soupire.
Kat jette un coup d’œil en haut.
J'arrête de respirer, tiens mes genoux serrés sur ma poitrine et reste parfaitement immobile.
Après un moment Kat hoche la tête et retourne  à la conversation.
Je soupire encore mais doucement.
Elle vient de faire sa seconde erreur.
Parce qu’elle ne peut pas l’expliquer, elle préfère prétendre qu’il n’existe pas. Man, le coup de l’autruche ?
Oh, oui. Juste une question de temps.
J’attends encore quelques minutes que les sujets épineux soient remis sur le tapis, et ainsi profiter de l’agitation pour zapper.
J’adore mon mode de déplacement.
Je ne peux pas imaginer ma vie autrement.
Chaque fois que quelque chose me tracasse, j’ai juste besoin de parcourir la ville à pleine vitesse, d’espionner tous ces mous du genoux se traîner sans arrêt, et je me sens un million de fois mieux instantanément.
Je possède le cabriolet le plus cool du monde.
Je suis un super-héros.
Jusqu’à récemment j’étais la seule à le savoir.
Selon ma maman, je n’ai pas passé la transition d’un bambin normal qui ramperait avant de marcher. Je me prélassais sur le dos, comptais mes orteils dodus et roucoulais joyeusement pendant qu’elle me changeait les couches (il n’y a pas de raison  de pleurer quand quelqu’un nettoie ta merde), c’est pourquoi elle a d’abord pensé que j’avais été téléportée. Une seconde auparavant, j’étais sur le plancher du salon, l’autre j’avais disparu.
Elle a eu peur que les Faes m’aient enlevée –Ils avaient l’habitude de le faire quand ils découvraient des Sidhe-Seers. Jusqu’à ce qu’elle m’entende fureter autour du garde-manger tentant d’attraper un petit-pot ouvert. C’était des céréales à la crème. Je me souviens. J’adore toujours les céréales à la crème. Bien qu’elles contiennent peu de carburant. J’ai tendance à brûler pas mal de calories en peu de temps.
Je ne suis jamais allée à l’école.
Vous ne voulez pas savoir comment elle m'a empêché de quitter la chambre. Il n'y a pas beaucoup d'options avec une gamine qui peut se déplacer beaucoup plus rapidement qu’un claquement de doigts. Et aucun d'entre eux ne sont PC.
Je suis ne plus le seul super-héros à Dublin, ce qui me fait vachement chier, mais je commence doucement à comprendre que c’est peut être une bonne chose finalement.
Je devenais suffisante. Ce qui peut vite tourner au vinaigre si vous n’êtes pas prudente. Ennuyeux aussi. Ce n’est pas toujours marrant d’être la meilleure et la plus rapide. Un peu de concurrence vous permet de rester sur vos gardes, vous fait essayer plus durement, vivre pleinement.
C’est tout ce que je veux, profiter de la vie.
Je veux être au sommet de la gloire pendant que je suis encore jeune. Je ne veux pas y aller petit à petit, perdre l’esprit et devenir vieille et fripée. Étant donné l'état  actuel de notre monde, je ne suis pas sûre que quelqu’un s’en préoccupe encore. En haut de ma liste des mecs à battre, ce  sont Jéricho Barrons et ses hommes. Comme moi, ils sont super rapides et super forts. Bien que je répugne à l’admettre- ils sont plus rapides. Mais je suis en train d’y travailler.
Barrons peut me cueillir en plein vol (man, pourquoi l’air n’est-il pas plus épais ? C’est ce que tout le monde pense !) alors que je zappe, c’est le nom que je donne à la façon que j’ai de me déplacer. Je pars d’un point A, photographiant mentalement tout ce qui m’entoure, je mets les gaz, et dans un battement de cils je suis au point B. Il y a seulement un ou deux inconvénients. Premièrement, je suis constamment meurtrie à force d’heurter les choses à pleine vitesse car certaines des choses que je verrouille sur ma grille mentale  ne sont pas stationnaires comme les gens, les animaux et les Faes. Deuxièmement zapper requiert une tonne de bouffe comme carburant. Je dois manger constamment. Ce n’est pas facile de rassembler, collecter et transporter autant de nourriture. Si je ne mange pas assez, je suis affaiblie et vacillante. C’est pathétique. Je suis un réservoir de gaz qu'il soit pleine ou vide. Il n'y a pas de demi-réservoir avec moi. Vous voyez ces films où les gens portent leurs munitions autour de leur corps. Moi, je porte des barres protéinées et des Snickers.
Au moins une fois par nuit, je fonce jusque chez Chester, la boîte de nuit clandestine de Dublin pour faire la fête et marquer des points quelque soit votre fantasme et pêcher à la ligne pour un peu d’immortalité, possédé et dirigé par Ryodan, l’homme de main de Barrons, et je commence à tuer tous les Faes qui trainent devant la boîte. Il faut habituellement cinq secondes pour que ses hommes se montrent, mais je peux faire beaucoup de dégâts en cinq secondes.

Chez Chester est une zone  sécurisée. Tuer des Faes est interdit là-bas, peu importe ce qu’ils font. Et ils font des trucs répugnants. Cependant, tuer des humains n’y est pas interdit. Ce qui me pose un énorme problème, donc je continue d’emmerder Ryodan, et je ne suis pas prête d’arrêter.
Un jour ou l’autre, je serais plus rapide que lui, plus rapide que n’importe lequel d’entre eux.
Alors je pourrais enfin liquider tous les Faes de chez Chester.

En second sur ma liste de combat ce sont les Faes que je chasse. Certains d’entre eux peuvent se téléporter. Ils appellent ça « transférer ». Je ne comprends pas la physionomie de ce mot. Je sais juste que c’est plus rapide que de zapper. Cela m’inquièterait si je ne possédais pas l’Epée de Lumière, l’une des deux seules armes qui puisse exterminée leurs culs d’immortels. Donc ils me laissent tranquille pour la plupart. Celle-qui-n’a-pas-de-nom possède la deuxième, la Lance.

Mon estomac me fait encore mal. Pendant que j’ouvre une barre protéinée, je décide de commencer à penser à elle comme « Cette Personne » abrégé par les initiales CP. Alors peut être que mon esprit glissera sur la pensée de CP sans m’entraver et me frapper à l’estomac.
En dernier viennent les Princes Unseelie. Ils étaient quatre. Cruce est hors jeu pour le moment. Deux sont en liberté, à Dublin, libéré du joug du Grand Seigneur, ce qui les rend encore plus dangereux de ce qu’ils étaient déjà. Ils ont rejoint les autres au combat et agissent de leur propre chef. Le plus gros des problèmes viennent d’eux. Non seulement ils peuvent se transférer, mais le fait de les regarder vous fait pleurer du sang. Et si vous couchez avec eux… Et bien ne le faites pas ! J’en ai assez dit. Des cultes se forment déjà autour d’eux. Les moutons sont toujours à la recherche d’un nouveau berger quand le terrain devient glissant.
Je n’ai pas eu l’expérience d’être auprès des Princes moi-même. Je garde mes distances. Je dors avec mon épée dans les mains. Je me douche avec. Je ne laisse personne la toucher. J’adore mon épée. C’est ma meilleure amie.

J’ai tué l’autre Prince Unseelie. Je suis la seule personne à l’avoir fait. Dani Mega O’Malley a liquidé un Prince Unseelie. J’ai adoré. Le seul problème c’est que, maintenant les deux qui restent ont un méchant grief contre moi. J’espère qu’ils vont être trop occupés à combattre avec les autres pour courir après moi.

Ma vie consiste principalement à regarder ma ville. Garder un œil sur tout ce qui est en train de changer. J'adore connaître les détails, la propagation des nouvelles importantes autour de moi. Je ne sais pas ce que Dublin ferait sans moi. Je suis à la tête d'un journal qui s'appelle The Dani Daily que je publie trois fois par semaine. Parfois je fais une édition spéciale quand un événement important arrive. Je ramasse les messages postés au General Post Office, venant de gens qui ont des problèmes avec un Fae difficile à tuer. J’aime faire une descente et sauver la journée. Je vais me battre sérieusement, comme l’inspecteur Jayne et les Gardes qui patrouillent dans les rues la nuit. Dublin a besoin de moi. Je ne vais pas la laisser tomber.
Je viens de publier mon premier livre, Dani s’occupe de Dublin : l’ABC de l’ACM. Dancer m’aide à l’imprimer et à le distribuer. Les critiques sont très bonnes. Le seul problème est, que chaque fois que j’apprends une nouvelle affaire, ce qui arrive tout le temps, je dois publier une nouvelle édition. J’en suis déjà à la cinquième.
Certaines personnes que j’aide sont bonnes à être enfermées, effrayées de leurs propres ombres. Je peux juste vous dire rien qu’en les regardant qu’elles ne survivront pas. Ca me rend triste mais je fais déjà tout mon possible.
Je décide maintenant de faire un tour du côté du General Post Office, voir si personne ne m’a laissé de mots.
J’engloutis ma barre protéinée en deux bouchées et met l’emballage dans ma poche. Je ne sais pas pourquoi je ne peux pas me résoudre à le jeter, sachant que les rues sont couvertes de débris depuis l'émeute, la nuit où Dublin est tombée, mais en rajouter ne serait pas bien.

J’étrécis les yeux, scrutant la rue aussi loin que je le peux, je place chaque obstacle sur ma grille mentale jusqu’à ce que tout soit détecté : voitures abandonnées avec les portes ouvertes qui attendent un seul faux mouvement de ma part pour m’envoyer en l’air, des lampadaires extraits de la chaussée avec des morceaux de béton joint  à la base et des bandes de métal dépassants qui vont me tuer les tibias si je ne suis pas prudente, des tables projetées à travers les fenêtres du pub bloquant les trottoirs. Tu vois le truc.
Je prends une profonde respiration et m’abandonne, je laisse la libre place à la Sidhe-Seer dans ma tête et me glisse dans la peau d’une autre. Ro voulait toujours que je  le lui explique, comme si elle pouvait comprendre comment le faire si elle essayait assez durement. Le mieux que je puisse trouver c’est ceci : c’est comme si vous arrachiez votre « moi profond », le poussiez sur le côté, jusqu’à ce que soudainement vous deveniez… juste quelque chose d’autre.
Je me change, je suppose en Dani-automatique. La pression est méga-intense et bien… je ne peux pas imaginer ma vie sans elle parce que sans elle ma vie n’aurait plus aucun sens.
Je le fais maintenant, change durement et vite et ensuite je suis entière et libre
Et parfaite. Le vent dans les cheveux! Je zappe! Je ne sens même plus mais pieds car je leur ai mis des ailes ! Mon visage n’est plus qu’un masque de concentration, je pousse plus fort, plus vite, chaque nanoseconde va compter si je veux être la plus performante-

Je fonce dans un mur.
Mais d’où sort cette putain de chose ?
Comment j’ai pu le manquer sur ma grille ?

Tout mon visage est endormi et je ne vois plus rien. L’impact m’a fait sortir de mon mode arrêt sur image et m’a entraîné aveuglement dans une chute. Quand je retrouve l’équilibre, je suis toujours incapable de me concentrer. J’ai frappé le mur tellement fort que ça m’a temporairement aveuglé. Mon visage sera couvert de bleus pendant quelques jours et mes yeux seront gonflés. Comme c’est embarrassant ! Je déteste porter mes fautes sur mon visage, juste là où tout le monde peut le voir !
Je perds de précieuses secondes à récupérer et tout ce à quoi je peux penser est : heureusement que c’était un mur et pas un ennemi. Je marche en canard maintenant et c’est ma faute. Je ferais mieux de conduire avec ma tête la prochaine fois que je zapperais. Un jour tu te tueras. Le corps peut subir de plus gros dégâts que le visage. Tu peux t’enfoncer le nez dans le cerveau, si tu ne fais pas attention.

« Stupide Méga », je murmure. Je ne peux toujours pas voir. J’essuie mon nez en sang avec ma chemise et atteint  ce que j’ai touché.

«  C’est ma bite » dit Ryodan.

J’arrache ma main de là. « Arg » je m’étrangle. Je peux sentir mon visage à nouveau –parce qu’il est, comme qui dirait, en train de s’enflammer.  Quelle force de l’Univers à fait en sorte que je m’étende pile au niveau de ce que je pensais être un mur et qui s’avère être en fait un pénis ?
Puis je me rappelle que c’est Ryodan et fronce les sourcils. « Vous l’avez fait exprès » J’accuse. « Vous avez vu que ma main était sortie et vous m’êtes rentré délibérément dedans »
« Je ferais ça pourquoi, petite »
Ryodan a la plus exaspérante façon de poser des questions avec l'inflexion appropriée à la fin. Sa voix ne monte pas du tout. Je ne sais pas pourquoi cela me contrarie autant. Cela m’énerve c’est tout. « Pour m’embarrasser et que je me sente stupide, toujours dans les bons coups, n’est ce-pas ? ? » Ryodan me rend complètement dingue. Je ne peux pas le supporter!
« La stupidité est un euphémisme, » dit Ryodan. « J’aurais pu te tuer, rentre ta tête, gamine. Regarde où tu vas. »
Ma vue commence finalement à revenir. « Je. Regardais., » je dis furieusement. « Vous vous êtes mis sur mon chemin. »
Je le regarde. Merde qu’est ce qu’il est grand. Le seul lampadaire qui fonctionne embrasse le derrière de sa tête. Plongeant son visage dans l’obscurité, mais c’est qu’il veut. Je vous jure qu’il fait en sorte de garder la lumière dans son dos pour diverses raisons. Comme à son habitude, il se pare de son faible demi-sourire, comme s’il était perpétuellement amusé par nous pauvres mortels.
« Je ne suis pas une simple mortelle » je dis avec humeur.
« Ai-je dis que tu l’étais. En fait, c’est précisément parce que tu n’en es pas une que tu es sur mon radar.
« Bien. Enlevez-y-moi. »
« Je peux pas.»


J’ai un mauvais pressentiment. Il n’y pas si longtemps Ryodan m’a traqué jusqu’ au sommet de mon château d’eau favori et m’a dit qu’il avait un travail pour moi. J’ai refusé, bien-sûr. Dès lors, je me suis toujours dit qu’il avait remplacé le poste vacant par quelqu’un d’autre. Je ne veux pas tomber entre les mains de Ryodan et ses hommes. J’ai le sentiment qu’après on ne plus faire marche arrière. On continue tout simplement de tomber, (sans retour possible).Bien-sûr cela ne m’a pas empêchée d’aller fureter autour de chez Chester. Tu dois connaître l’ennemi, savoir ce qu’il manigance. Si le mec veut quelque chose de moi, je veux savoir quoi. La semaine passée, j’ai trouvé un petit passage à l’arrière du club dont je pari que seule moi et ses hommes connaissent. Je pense en fait qu’ils croyaient que c’était tellement bien caché qu’ils n’avaient pas besoin de mettre des protections à cet endroit. Je n’ai jamais vu un truc pareil.

 Mon visage rougit de nouveau, à ce souvenir.

« J’ai attendu que tu te présentes au travail, Dani. Tu dois avoir rencontré un problème que j’ignore. »
Me présenter au travail, mon cul. J’ai des comptes à rendre à personnes. La manière dont il a dit la dernière partie laisse sous entendre qu’il me faisait suivre et savait chaque problème que j’avais ou pas. « Et je vous dis une nouvelle fois. Cela n’arrivera jamais. »
« Tu ne comprends pas. Je ne te laisse pas le choix. »
« Vous ne comprenez pas. Je le prends quand même. Vous n’êtes pas mon patron. »
« Tu ferais bien d’espérer que je le sois, petite. Tu es un risque pour ma ville. Et je n’ai que deux seuls moyens pour traiter avec les éléments perturbateurs. L’un d’entre eux est de t’offrir un job. »
Et d’après le regard qu’il me lance il est clair que je ne veux pas savoir quelle est la seconde option.       J’essuie le sang qui continue de couler de mon nez et souffle en mon for intérieur. « Je pensais que c’était la ville de Barrons. » je dis.
Il ignore ma moquerie. « Un risque que je ne prendrai pas. Tu es trop rapide, trop forte et trop stupide. »
« Je n’ai rien de stupide. Je  suis rapide et forte. » Je me pavane. « Je suis la meilleure des meilleures. Dani Mega O’Malley. C’est comme ça qu’ils m’appellent. Et personne ne peut rien contre moi. »
« Evidemment qu’ils le peuvent. La sagesse. Le bon sens. La capacité de faire la distinction entre un combat qui vaille la peine et les gesticulations d’une adolescente guidée par ses hormones.."
Peuh! Je ne frime pas! Je n'ai pas le choix ! Je suis, cent pour cent super-héros ! Ryodan sait exactement comment me faire hérisser les poils, mais je ne lui donnerais pas la satisfaction de le lui montrer.
« Mes hormones n’interfèrent pas avec ma façon de pensée » je dis froidement. « Et comme si mes foutus « hormones » d’adolescentes étaient différentes des votre. C’est l’hôpital qui se fout de la charité. »
Après ma visite clandestine la semaine dernière, j’ai appris une ou deux choses sur Ryodan.
« Tu es humaine. Les hormones t’ébranleront à tout moment. Et tu es bien trop jeune pour connaître toute la merde qui m’entoure. »
« Je ne suis pas trop jeune pour savoir quoique ce soit. Je sais que vous et les autres  couchez tout le temps. J’ai vu toutes ces femmes que vous gardez –» je ferme ma bouche brusquement.
« Tu as vu »
« Rien. Je n’ai rien vu. » Je ne dérape pas souvent. Au moins je n’en ai pas l’habitude. Mais c’est bizarre en ce moment. Mon humeur change comme un caméléon sous un kaléidoscope. Je deviens susceptible et finis pas dire des choses que je ne devrais pas. Particulièrement  quand quelqu’un continue de m’appeler « petite », et me donne des ordres. Je suis imprévisible, même pour moi-même. Et ça me retombe dessus.

« Tu as été au quatrième niveau. » Ses yeux sont effrayants. C’est du Ryodan tout craché. Ses yeux sont vraiment effrayants.
« Quel quatrième niveau ? » dis-je innocemment, mais il n’y croit pas une seconde. Le quatrième niveau c’est comme dans un film porno. Je le sais. J’en regardais beaucoup jusqu’à récemment, jusqu’à ce qu’une personne qui ne s’est pas moquée de moi une seule petite fois, me passe un savon, comme s’en souciait CP. C’est idiot de croire que simplement  parce quelqu’un vous hurle après inquiets de comment vous grandirez et qui vous deviendrez que forcément ils s‘intéressent à vous.
Il sourit. Je déteste quand il sourit.
« Tu flirtes avec la mort, ma petite »
« Faudrait d’abord que vous m’attrapiez »
Tout deux savons que c’est un pari perdu d’avance. Il le peut.

Il me fixe intensément. Je refuse de détourner le regard même s’il me donne l’impression de passer au crible tous mes enregistrements visuels, de passer en revue tout ce que j’ai pu voir auparavant. De longues secondes s’écoulent. Je relève le menton, fourre ma main dans la poche de mon jean et attrape ma hanche avec le pouce. Vif, désinvolte, ennuyeux, dit mon corps. Au cas où il ne saisirait pas le message que j’affiche sur mon visage.
‘’J’ai senti une brise dans la partie privée de mon club la semaine dernière,’’ dit-il finalement. ‘’Quelqu’un qui passait rapidement. J’ai pensé que ça devait être Fade qui ne voulait pas être vu pour quelques raisons que ce soit, mais ce n’était pas lui. C’était toi. Pas cool Dani. Pas cool du tout. Est-ce que je parle assez bien ton langage pour que cela pénètre cette tête d’adolescente dure comme la pierre et suicidaire qui est la tienne.’’
Je roule les yeux. « Arg, mon vieux, s’il te plait n’essaies pas de parler comme moi. C’en est trop pour mes oreilles. » Je l’éblouis d’un insolent sourire de cent méga watts. « Ce n’est pas de ma faute si vous ne pouvez pas vous concentrez sur moi quand je passe, et c’est quoi toutes ces foutaises d’adolescent. Je sais quel âge j’ai. Vous êtes le seul à avoir besoin d’un rappel. C’est pour  cette raison que vous me le jetez à la figure comme si c’était une sorte d’insulte ? C’en n’est pas une, vous savez. Avoir quatorze ans c’est ce qu’il y a de mieux au monde. »
Tout ce que je sais, c’est qu’ensuite il envahit mon espace personnel, l’engloutissant. Me laissant à peine de la place pour y tenir. Je ne compte pas rester longtemps dans les parages.
Je zappe autour de lui.
Du moins j’essaie.
Je m’écrase de plein fouet contre lui, ma tête claquant contre son menton. Pas trop durement non plus. Lui rentrer dedans en mode arrêt sur image, aurait dû encore me fendre le crâne, pas me chatouiller comme si j’avais trébuché.
J’entame une Méga marche arrière.
Je parviens à pédaler à reculons, d’un pied ou deux. Mais pas assez pour rester hors d’atteinte de ses bras.
C’est quoi le bordel ?

Je suis tellement contrariée par cet échec que je reste là comme une imbécile. Jusqu’à ce moment précis, je n’étais même pas sûre de savoir comment s’épeler le mot qui commence par un E, ça le fait beaucoup moins. Echec avec un E majuscule. Moi.
Il me saisit les épaules et commence à m’attirer vers lui. J’ignore ce qu’il pense vouloir faire mais il est hors de question que je reste aussi proche de Ryodan. J’explose telle une Dani-grenade, poings et dents dehors, et de dix autres façons de dire tu-ne-veux-pas-me-tenir-quand-je-suis-dégoupillée.
Toutefois, j’essaie.
Je lui file un dernier coup de poing sans énergie et rate sa tronche, je décide alors de m’arrêter et ainsi de ne transmettre aucunes autres informations catastrophiques à un gars qui remarque tout et qui n’hésiterait pas à se servir de n’importe quelles faiblesses contre moi.
Bordel, qu’est ce qui ne va pas chez moi ?
Est-ce que lui rentrer dedans a pu me faire quelque chose ? Comme me casser ?
Super vitesse - partie.
Super force – envolée.
Je suis aussi faible qu’un gars normal et… beurk. Bloquée dans les bras de Ryodan. Trop proche. Comme si nous nous apprêtions à danser un slow, ou à nous embrasser.
« Man, Tu m’aimes bien ou quoi ? Lâche-moi ! »
Il me regarde. Je peux voir son esprit s’échauffer derrière ses yeux. Je n’aime pas voir l’esprit de Ryodan en action quand il me regarde.
« Bat toi petite »

J’incline mon nez d’une manière provocatrice, et mets en évidence ma mâchoire pour lui balancer la meilleure déclinaison de mon « va te faire foutre »
‘’Peut-être que je n’en ai pas envie. Vous avez dit que ça ne servait à rien. Vous n’arrêtez pas de me répéter combien vous êtes une grande personne responsable.’’
‘’Ca ne t’a jamais arrêté avant.’’
« Peut être que je ne veux pas me casser un ongle, » je lui jette nonchalante, pour couvrir le fait que je viens justement d’essayer de me battre. Et de me sauver. Et pour la première fois depuis, eh bien -jamais- Je suis… norm-
Les mots m’écorchent le fond de la gorge comme une ronce épaisse et épineuse. Je ne peux pas la cracher. Je ne peux pas l’avaler.
C’est bon. Je n’ai pas besoin d’être capable de le dire. Il n’est pas vrai. Il ne le sera jamais.
Je n’ai jamais été ce mot. Il ne fait pas parti de ma réalité. J’ai probablement dû oublié de manger assez. Je fais une rapide évaluation mentale de ma consommation de carburant depuis ces quelques heures : 11 barres protéinées, 3 conserves de thon, 5 conserves de haricots noirs, 7 Snickers. Bon, mon menu est devenu un peu léger, mais pas assez pour vider le réservoir de la Mega.
Je ne bouge toujours pas. Je suis l’incarnation de l’immobilité. Ca commence à me faire flipper. Il tient ma main, regarde mes ongles courts que CP a vernis en noir le soir où elle a découvert la vérité à mon sujet. Je ne sais pas pourquoi je ne l’ai pas encore enlevé. Il s’est écaillé en un rien de temps à force de combattre.
« Tu n’as aucun ongle à casser. Essaie encore »
« Lâche ma main. »
« Oblige-moi »
Avant que je ne puisse lâcher une vigoureuse et brillante réplique, ma tête se retrouve penchée, ma colonne vertébrale est courbée comme un arc, et le visage de Ryodan est dans mon cou.
Il me mord.
Ce connard me mord !
Directement dans le cou !  
Ces canines encerclent ma jugulaire. Je les sens, aiguisées et profondes, plongeant dans ma peau. Ca fait mal.
Ryodan a des canines ! Je n’ai pas imaginé ce que je pensais avoir vu sur le toit l’autre nuit quand il m’a dit qu’il avait un travail pour moi !
‘’Bordel, tu fais quoi là? T’es un vampire ou un truc du genre ? Tu vas me transformer ?’’ Je suis horrifiée. Je suis…intriguée. Je décuplerais peut-être ma force ? Les vampires sont-ils réels ? Les Faes le sont. Je suppose que ça laisse la porte ouverte à tout. Tout est sur le point de sortir du placard maintenant. CP est-elle au courant de tout cela ? Barrons est-il un vampire ? Qu’est ce qui se passe ici ? Man, mon monde vient juste de devenir tellement plus intéressant.

Tout à coup, je titube, mes pieds refusent d’obéir et je ressemble à un moulin ivre essayant de marcher. Il m’énerve, Ryodan me fait sentir maladroite devant lui. J’essuie une trainée de sang dans mon cou et le regarde fixement. C’est quand la dernière fois que quelqu’un a fait coulé mon  sang ? Quelque chose comme jamais. Evidemment je me suis déjà blessée toute seule. Mais jamais personne ne l’a fait. Ne le fera plus.
Saigner ? Maladroite ? Lente ? Qui suis-je ?
« Je connais le goût de ton sang désormais, petite, je connais ta senteur comme je connais la mienne. Tu ne seras plus capable de passer devant moi sans que je saches que c’est toi. Et si jamais je t’attrape aux niveaux inférieurs de chez Chester…ou n’importe où dans mon club… ‘’
Je jette un regard furieux de ma main à son visage.
Il me sourit. Il y a du sang sur ses dents.
C’est un fait : C’est juste malsain de sourire à une personne dont vous avez le sang sur les dents.Ca va à l’encontre de la bienséance. Où sont passés ses crocs ? Avait-il des crocs ? Naturels ou implants cosmétiques ? On ne sait jamais avec les gens de nos jours. Elles ne se sont pas rétractées dans un psitt à peine audible comme à la Télé sinon je l’aurais entendu. J’ai une super audition. Bon, je ne l’ai pas tout le temps. Comme par exemple quand j’utilise ma super force et ma super vitesse. Lesquelles j’ai l’habitude d’utiliser tout le temps. Exactement jusqu’à maintenant. 

‘’ …ne me laisse pas… ‘’
Son regard fait ce truc énervant et vacillant qu’il fait parfois. Je pense que c’est parce que il me regarde de haut en bas tellement vite que je ne peux me concentrer sur ses yeux changeant de directions, je vois juste une sorte de tremblement oculaire. Je me demande si je peux aussi le faire, mettre juste une partie de moi en mode Vitesse Super Sonique, comme peut-être tapoter du doigt super vite. J’ai besoin de m’entraîner. A condition que je puisse me servir à nouveau de ma super vitesse tout court. Bordel, qu’est-ce-qui cloche chez moi ? Ai-je calé ? Comment pourrais-je caler ? Je ne cale pas !
‘’…à moins que tu ne travailles pour moi et sois sous ma direction. C’est le marché.’’
Il est froid. Glacial. Et je sais sans qu’il ait besoin de le dire, que la seconde option est : mourir. Travaille pour moi ou meurs.
Ca me fait chier.
‘’Êtes-vous  en train de me lancer un ultimatum ? Parce que c’est vraiment pas cool.’’ Je ne ressens pas le dédain. Je deviens le dédain. Je braque sur lui le numéro 17 de mes 35 Regards de la Mort.

Les adultes ! Ils voient un adolescent avec un petit peu plus de substance et ils pensent qu’ils savent ce qu’il faut en faire, donc ils essayent de les enfermer, de leur mettre une étiquette, les faire se sentir mal d’être juste ce qu’ils sont. Je peux être utile. Dancer  a raison, les adultes ont peur des gosses qu’ils ont élevés.  
‘’Si grandir signifie devenir comme vous’’, dis-je, ‘’je ne veux jamais grandir alors. Je sais qui je suis et j’aime ce que je suis. Je ne changerais pour personne.’’
‘’Un jour petite, tu seras prête à mettre en gage ta putain d’âme pour quelqu’un.
‘’Je ne pense pas que vous devriez dire ‘’putain’’ devant moi. Au cas où vous l’auriez oublié, je n’ai seulement que 14 ans. Et flash info, man, je n’ai pas d’âme. Elles n’ont pas de banques. Et il n’y a aucune monnaie. Donc. Cela. N’arrivera. Jamais.’’
‘’Je ne suis pas sûr que tu deviennes plus que tu ne l’es déjà.’’
Je lui lance un regard suffisant.
‘’Je suis disposée à essayer.’’
Ryodan rit. A l’instant où il le fait, je me retrouve au niveau quatre face à ce que j’ai vu l’autre nuit. Il était en train de rire aussi. L’expression du visage de la femme et le bruit qu’elle a fait quand il a fait ce qu’il est en train de faire---Arg ! Vieux mec ! Brute ! Qu’est-ce qui ne va pas chez moi ? Il me regarde durement. Il me donne envie de m’éclipser, de disparaître. Ryodan porte un regard différent sur les gens contrairement aux personnes que je connais. Comme s’il nous passait aux rayons X ou quelque chose comme ça et il sait exactement ce qu’il se passe dans la tête des gens.

‘’Il n’y a pas de mystère là dedans, petite. Quand tu vis aussi longtemps, tu dois savoir ce à quoi ils pensent’’, il dit. ‘’Les humains sont prévisibles, taillés à partir de modèles. Peu d’entre eux évoluent.’’
Hein ? Il ne vient pas juste de répondre à mes pensées. Bordel de merde.
‘’Je connais ton secret, Dani.’’
‘’Je n’ai pas de secrets.’’
‘’Malgré tout le mal que tu te donnes à te pavaner, tu ne veux pas que quelqu’un te voit. Ne te vois pas vraiment. La fille-invisible. C’est ça que tu veux être. Je me demande pourquoi.’’

Je m’éloigne de lui m’aidant de mes deux mains et zappe avec les dernières forces qu’il me reste.
Ça marche cette fois ! Un foutu -A, c’est tellement bon d’être moi ! Du vent dans mes cheveux !La  Méga déménage ! Sautant les hauts buildings d’un simple bond ! Bon ok peut-être que la dernière partie est un peu exagérée, mais ça fait toujours…Zooooooooooom !
Je fais des arrêts sur image à travers les rues de Dublin.
Quand je rentre dans le mur suivant, il me met K.O.









mercredi 17 octobre 2012

ICED PROLOGUE +TEASERS + INTERVIEW + INFOS



Salut ma bergamote,

T'as sans doute du voir que ça tournait pas mal sur Facebook, alors nan je ne parle pas de la nouvelle droque à la mode mais plutot du fait que la Karen nous ait lâché l'air de rien les 27 premières pages d'Iced. 
Alors avec mon équipe de choc, Lea et Sandy on s’attelle tant bien que mal  à la traduction.
Mais en attendant, voici les dernières informations que tu as pu trouvé sur le facebook de la Karen concernant cette nouvelle trilogie sur Dani.

T'es prêt?
Ça envoie de la bûche

T'as le droit de baiser les pieds à Lea qui a traduit tout ça sans respirer.


PROLOGUE


Dublin, tu me dis ‘bonjour’.

Imaginez un monde qui ne connaît pas ses propres règles. Plus de téléphones portables. Plus d’Internet. Plus de marché boursier. Plus d’argent. Plus de système légal. Un tiers de la population mondiale anéantie en une simple nuit et le compte continue d’augmenter par million chaque jour. La race humaine est une espèce en voie de disparition.

Il y a longtemps, les Faës ont détruit leur monde et ont décidé de prendre le notre. L’Histoire dit qu’ils sont venus chez nous entre 6000 et 10 000 ACN, mais les historiens font beaucoup d’erreurs. Jericho Barrons dit qu’ils sont là depuis la nuit des temps. Il le sait, parce que je suis presque sure qu’il y était lui aussi.

Pendant longtemps il y a eu un mur entre nos deux mondes. A l’exception de quelques failles, c’était une barrière solide, particulièrement la prison qui retenait les Unseelie.

La barrière a disparu maintenant et les murs de la prison sont devenus poussière.

Tous les Faës sont libres : la mortelle Court des Ténèbres et l’impériale Court de Lumière qui est tout aussi mortelle, mais juste plus belle. Un Faë reste un Faë. Ne leur faites jamais confiance. Nous sommes chassés par des monstres voraces qui sont presque impossible à tuer. Leur nourriture préférée ? Les gens. 

Comme si ce n’était pas assez, il y a des fragments de la Féerie qui dérivent autour de nous, avalant tout ce qui se trouve sur leur chemin. Ils sont difficiles à repérer ; si vous n’êtes pas prudents, vous pouvez roulez droit dedans. La nuit où les murs sont tombés, La Féerie elle-même s’est fracturée. Certains disent que même le Hall de Tous les Jours a changé et ouvre de nouvelles portes vers notre monde. Cette dérive de nos mondes est ce qui me fait le plus rire. Vous pouvez aller vous endormir dans votre lit et vous réveiller dans une réalité complètement différente. Si vous êtes chanceux, le climat ne vous tuera pas immédiatement et les habitants ne vous mangeront pas. Si vous êtes vraiment très chanceux, vous retrouverez votre chemin vers votre maison. Eventuellement, si vous êtes super chanceux, le temps se sera écoulé de façon normale depuis votre départ. Mais le problème, c’est que personne n’est aussi chanceux. Les gens disparaissent tout le temps. Ils disparaissent et ne réapparaissent jamais.

Ensuite, il y a aussi les Ombres qui rôdent dans la nuit, et qui consument toute forme de vie qui se trouve sur leur chemin, se nourrissant même des nutriments du sol. Quand elles ont fini, tout ce qu’elles laissent derrière elles c’est de la saleté, dans laquelle même un ver de terre ne pourrait pas vivre—d’ailleurs elles n’en laissent pas non plus. C’est un champ de mine qui se trouve derrière la porte. Marchez doucement. Les règles que vos parents vous ont enseignées ne s’appliquent plus. Ayez peur du noir. Et si vous pensez qu’il pourrait y avoir un monstre sous votre lit ou dans votre placard, c’est qu’il y en a probablement un. Prenez votre courage, levez-vous et allez vérifier.

Bienvenue sur Terre.

Ceci est notre monde à présent---un monde qui ne connaît pas ses propres règles. Et quand vous êtes face à un monde qui ne connaît pas ses propres règles, tout ce qui est sombre et sale,  qui fut un temps cadenassé, réussi à s’échapper, et vient ramper hors des failles pour essayer d’attraper ce qu’ils veulent. C’est une mêlée générale. Nous sommes retournés à l’âge des hommes des cavernes. C’est la loi du plus fort. La possession est le neuf-dixième de la loi. Plus vous êtes grand et mauvais, plus grandes seront vos chances de survie. Procurez-vous une arme ou apprenez à courir. Vite. De préférence les deux.

Bienvenue à Dublin, ACM --- Après la Chute des Murs, où nous nous battons tous pour posséder ce qu’il reste de notre planète.

Les Faës n’ont plus de roi, plus de reine, personnes qui pourrait prendre tout cela en main. Deux Princes Unseelie totalement psychotiques et immortels se battent pour la domination des deux races. Les humains n’ont plus de gouvernement. Et puis même si nous en avions un,  je doute qu’il nous écouterait. C’est le chaos intégral.

Je suis Dani ‘’Mega’’ O’Malley.

J’ai quatorze ans.

Cette année a officiellement été déclarée la première année ACM, et les rues de Dublin sont ma maison. C’est une zone de combat par ici. Aucun jour ne se ressemble.

Et je n’aimerai être nulle part ailleurs. 




TEASER 1
 « J’ai fais une nouvelle découverte qui m’a totalement soufflée…mourir est la partie la plus facile. C’est revenir à la vie qui craint. » ICED 



TEASER 2
Extrait de ICED du 25 septembre 
 « Tu es impatient. Tu te diriges droit sur quelque chose et te focalise dessus comme le ferait un missile. Tu es la personne la plus arriviste et manipulatrice que je connaisse. Et je connaissais Rowena. »

«La patience et la persistance ne sont pas mutuellement exclusives. Tu n’as aucune idée de la façon dont je peux être patient quand je veux quelque chose. »

« Qu’est-ce qu’une personne comme toi veut ? Plus de pouvoir ? Plus de jouets ? Plus de sexe ? »

« Tout à la fois. Tout le temps. »

« Espèce de connard avide! »

« Laisse-moi te dire quelque chose. La plupart des gens passent leur courte vie dans ce monde, à n'être qu'à moitié vivants. Ils errent durant leur existence dans une brume de responsabilités et de ressentiments. Quelque chose leur arrive peu de temps après leur naissance. Ils sont en conflits avec ce qu’ils veulent et commencent à adorer les mauvais dieux. Devoir. Pitié. Egalité. Altruisme. Il n’y a rien que tu ne devrais faire. Fais ce que tu veux. La Pitié n’est pas quelque chose de naturel. La Pitié est qu'une tueuse d’égalité des chances. Nous ne naissons pas égaux. Certains sont plus forts, plus intelligents, plus rapides. Ne t’excuse jamais pour cela. L’altruisme est un concept impossible. Il n’y a aucune action que tu puisses faire de façon totalement désintéressée. Je ne suis pas avide. Je suis Vivant. Et Heureux de tout cela chaque putain de jour ! »


TEASER 3 du 3 octobre 

 Certains d’entre nous naissent plus d’une fois.
Certains d’entre nous se recréer plusiseurs fois.
Ryodan dit que la faculté d’adaptation est la survie.
Ryodan dit beaucoup de choses. Parfois j’écoute.
Tout ce que je sais, c’est que chaque fois que j’ouvre mes yeux, mon cerveau se rebelle, quelque chose se réveille au fond de mon ventre et je sais que je ferais tout ce qu’il faut.
Pour.
Juste.
Continuer.
A.
Respirer.

-Dani ‘’Mega”” O’Malley


INTERVIEW DE KAREN MARIE MONING
L’autre jour un de mes amis m’a posé des questions concernant le nouveau livre qui allait paraître. C’est un grand fan de la série Fever et il traîne régulièrement sur ma page FB, c’est donc pourquoi j’ai été surprise de découvrir qu’il ne savait pas de quoi parlait Iced, ni où cette nouvelle trilogie se situait dans la série Fever en général. Je me suis rendu compte que vous pourriez être dans le même cas et aviez peut-être besoin d’une clarification aussi. 

ICED est le sixième livre de la série Fever. La seule différence est qu’Iced est raconté par Dani, ainsi que parsemé d’autres points de vue à la première personne (l’un de ses points de vue est celui de Christian McKeltar).

ICED commence une semaine avant la fin de Fièver d’Ombre, à l’abbaye, le matin après que Cruce y ait été enfermé. Vous ne manquez rien de l’action car elle a été développée dans les livres précédents.

Les personnages que vous allez voir sont : Dani, Dancer, Ryodan, Christian, Lor, Jo, Kat, Cruce, Velvet, un petit aperçu de Mac et Barrons, et beaucoup d’autres.

BURNED et FLAYED sont les livres 7 et 8 de la série Fever, aussi racontés du point de vue de Dani ainsi que d’autres points de vue. Pour les livres 9 et 10 nous retournerons au point de vue de Mac, dans l’ensemble. Si vous ne lisez pas les tomes 6,7 et 8 ; les tomes 9 et 10 n’auront aucun sens.

Voici quelques-unes des questions qu’on me pose souvent.

Q : Quel âge a Dani dans cette série ?
R : 14 ans quand la trilogie commence, et 17 ans quand elle se termine.

Q : Euh. Les jeunes ne peuvent pas avoir des relations sexuelles !
R : Ok. Mais dans quel monde vivez-vous ?

Q : Aura-t-elle des relations sexuelles à 14 ans ?
R : Non.

Q : Y-aura-t ‘il du sexe dans cette trilogie ?
R : Avez-vous oublié qui écrit ?

Q : Est-ce que la voix de Dani est la même que celle qu’on retrouve dans les Fièvres ?
R : Non. Dans les Fièvres, Dani n’occupait que 5% de l’histoire, donc j’ai fait de sa voix quelque chose d’assez coloré pour qu’elle puisse se détacher, ressortir de ce monde. Dans ICED, son histoire est pittoresque, donc sa voix est plus naturelle, plus elle-même.

Q : Quand Dani va perdre sa virginité, ce sera avec un des hommes qui sont présents dans ICED ?
R : Oui.

Q : Est-ce que les fins de ces livres vont se terminer sur des cliffhangers ?
R : Non. ICED donne une « enveloppe solide ».

Q : Aimez-vous l’histoire de Dani autant que celle de Mac ?
R : Absolument, et j’étais vraiment étonnée par ce fait. Je pensais que ça allait être beaucoup plus dur de laisser Mac et Barrons. Mais j’ai réalisé que je ne les abandonnais pas du tout. J’ai tout simplement fait un détour dans une différente rue sombre de Dublin. Regardant toujours la façade de Barrons,Bouquins&Bibelots la nuit, avec toutes ses lumières, voyant toujours Barrons (Bugatti dans ICED) se glisser dans la rue, toujours en train de regarder Mac rejeter sa chevelure en arrière sur la piste de danse de « Chez Chester ».  Seulement je regarde tout cela à travers des yeux différents.

Restez attentif, un nouvel extrait arrive bientôt…


INFO 1
 Livre audio de ICED, mise à jour : Je voulais vous dire que Phil Gigante perfectionne actuellement la voix de Ryodan (ainsi que celle de Lor, Christian et Dancer) parce que lui et Natalie Ross (mes narrateurs pour les cinq premiers tomes de Fièvre) vont aussi se charger des livres 6,7 et 8 !


INFO 2
 Une dernière clarification : ICED, BURNED et FLAYED ne sont pas de la littérature jeunesse, en aucun cas. Pour tous ceux d’entre vous qui m’envoient des e-mails concernant le ‘problème du sexe’, faites-moi confiance : j’ai su rester à la limite de ce que je m’étais fixé et que je trouvais bonne. J’ai savouré ce défi de vous montrer le monde des Fièvres d’un point de vue différent—et oui controversé mais si vous voulez rester dans votre confort ne me lisez pas—  tout cela reste dans la lignée des Fièvres. Gardez la foi.

INFO 3 
Les gars, ICED n’est PAS de la Young Adult. Dani grandit durant les 3 livres de la série Fever. Oui il y a du sexe. J’aime écrire des histoires de sexe. J’écris toujours des histoires de sexe. Non, Dani n’aura pas de relation sexuelle à 14 ans. Mais les autres personnages oui. Au début de la trilogie, Dani, qui a 14 ans, n’en fera pas un livre par ou pour quelqu’un de 14 ans. Je vous promets que vous trouverez toute la magie à laquelle vous vous attendez pour le Monde des Fièvres. Je n’écris pas de Young Adult. Cette série n’est pas une YA. S’il vous plait faites passer le mot, comme ça ma boite mail ne sera plus être inondée J










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