Nous sommes lundi, et je me doute que tu dois avoir le slip en berne d'avoir repris le chemin du taff. Mais bon je suis là et ce blog c'est un peu comme un bonbon acidulé, ça va piquer partout dans ton corps.
Que celui qui pense "nan mais attend n'importe quoi son blog, un bonbon acidulé" se retrouve à devoir faire la danse des canards jusqu'à la fin de sa vie.
Donc je reprends je vais te redonner gout à la vie en publiant la suite de la fanfiction d' Erika. Oui je sais je suis amour, générosité et volupté dans tes aisselles.
EXTRAIT 19
Jéricho Z Barrons et
l’Ondine sibylline
Extrait
n°20
Dès
leur retour, alors qu’ils se dirigeaient vers les quartiers d’Arielle, Barrons
et celle-ci croisèrent Hawk qui était excessivement contrarié. Sans même les
saluer cordialement, il s’enquit agressivement :
– Mais où étiez-vous
donc passés pendant tout ce temps ? Je commençais à m’inquiéter moi !
– Och, tu m’en vois
désolée Hawk, nous avons séjourné dans les…
– Doucement l’ami, tu
ne vas pas recommencer avec tes grossières manières Hawk ? Barrons interrompit
les excuses de sa bien-aimée et dévisagea d’une manière sévère son
interlocuteur, lui indiquant ainsi qu’il ne tolérerait pas une énième
altercation.
Arielle,
gênée par un silence pesant qui venait de s’installer tandis que les deux hommes
se défiaient du regard, s’intéressa à Hawk :
–
Comment vas-tu mon cher Hawk ? Je suppose que la visite rendue au roi
James officialise la fin de ton asservissement, tu dois être comblé mon
ami !
Arielle appuya sa sollicitude d’un
sourire angélique afin de le détourner de sa colère.
Hawk
leur rapporta alors ses malheureuses nouvelles. Il s’était présenté au roi
James confiant et suffisant peut-être même, pensant être libéré de quinze
années de service auprès de celui-ci. Combien il se leurrait…
Dans l’unique but de protéger son
domaine, Hawk avait consenti à faire tout ce qu’exigeait de lui ce fourbe. Il
payait même de sa personne pour satisfaire les ordres de celui-ci. Or le dernier
labeur imputé était le pire, il le révoltait et le répugnait hautement… une
union forcée avec la fille de cet ignoble roi !
Il était hors de question qu’il se marie
à Janet la folle ! Bien que sa soumission soit terminée, il essuierait des
années encore l’affront de celui qui avait prétendument obtenu une promesse de
son père. À trente ans, Hawk se pensait enfin affranchi d’une telle servitude
alors que finalement il se remémorerait, pour le reste der sa vie au quotidien
l’humiliation vécue, à cause des traits de la fille de ce despote qui
deviendrait sa femme !
Lorsque Barrons et
Arielle lui avaient appris qu’eux-aussi allaient se marier, Hawk plus coléreux
que jamais les avait rudement chassés de son royaume. Il refusait de leur
donner sa bénédiction pour cette union, et encore moins l’hospitalité ! Il
se passerait désormais des services de Barrons, pourtant si précieux lorsque
des conflits éclataient dans la région.
Barrons, furieux d’être
traité de la sorte, avait attrapé Arielle par le bras et l’avait entraînée vers
l’écurie où leurs chevaux se reposaient après une si longue période en dehors
de leurs étables. Une fois de plus Arielle n’avait pas son mot à dire.
Hawk pouvait parfois se montrer
terriblement déraisonnable mais cette fois il était allé trop loin ! Il
fut un temps, avant qu’Arielle, malgré elle, ne s’immisce entre eux, Barrons
appréciait la compagnie de Hawk et même de prendre le commandement de son
armée. Mener des hommes au front, lui-même en première ligne, lui permettait
d’évacuer son trop plein d’énergie. Mais, maintenant que ce laird devenait
invivable, Barrons considérait qu’il était peut-être temps pour lui de renverser
le laird d’un autre royaume et de s’auto-proclamer successeur. Entre sa force,
ses connaissances et la finesse d’esprit de sa future femme, ils pourraient
faire prospérer une cour mieux que personne.
Toutefois, la première
action immédiate consistait à mettre le plus de distance entre lui et cet homme
insensé. Même s’il était maintenant familier avec le sentiment de jalousie et
savait de mieux en mieux l’identifier, il n’acceptait pas que Hawk le soit au
sujet de sa relation avec Arielle. Elle l’avait choisi lui, sans même qu’il ne
l’encourage, elle avait toujours affirmé sereinement qu’elle n’éprouvait qu’une
chaste amitié pour Hawk, alors que ses ressentis pour lui-même étaient d’une
toute autre nature. Celle-ci restait à définir, même si les dernières semaines
ainsi que la prochaine célébration de leur union lui laissaient entrevoir le
développement de sentiments amoureux entre eux. Mais, ils n’avaient pour
l’instant jamais évoqué cette possibilité. Ils étaient autant l’un que l’autre
bien trop orgueilleux et récalcitrants. Enfin… Arielle préférait surtout ne pas
y songer et encore moins lui confier à quel point elle l’aimait. Même si
quelques fois le surnom : « mon amour » lui avait échappé, elle
limitait les épanchements devant Barrons car elle appréhendait une ultime
dérobade.
Arielle
s’était opposée à ce départ précipité, elle avait contraint Barrons à ralentir
le pas. Hawk les poursuivait. Les deux belliqueux bramaient si fort que Lydia avait
été alertée et s’en était également mêlée. Les deux femmes savaient
pertinemment que l’enjeu de leur dispute était puéril. Lydia tenta de raisonner
son fils, pendant qu’Arielle incitait Barrons à se calmer. Toutefois celui-ci
s’agaçait de plus en plus et l’avisa d’une voix déterminée et hostile :
– Personne de sain
mentalement ne me bannit ! Et puis je n’ai nullement besoin de ce vaurien.
Je ne lui dois rien ! Il ne me chasse pas, c’est moi qui me casse !!!
Et en tant que future Lady Jéricho Z Barrons, vous n’avez pas le choix, vous
venez avec moi !
Arielle
fut ébranlée d’entendre Barrons la vouvoyer, il devait être extrêmement en
colère pour utiliser le pronom « vous » car depuis deux semaines, il
ne s’était plus jamais involontairement adressé à elle par ce biais. Elle n’eut
pas le temps de rétorquer qu’il se retourna soudainement et pointant de l’index
Hawk, il s’époumona :
– C’est moi qui aurais
dû te dire d’aller te faire foutre Douglas et il y a bien longtemps !
J’aurais dû me douter qu’un jour ou l’autre ton arrogance et ta fierté te
pousseraient à me traiter comme si tu étais celui qui me faisait une faveur alors
que c’est à moi que tu dois la paix dans ce foutu royaume ! Va te faire
foutre mon vieux !!!
Pendant que Barrons rugissait
telle une bête enragée, exprimant ainsi son courroux, une fois de plus,
Arielle, s’impliqua dans leur différend.
– Messires, calmez-vous,
je vous en conjure ! s’interposa-t-elle entre eux, malgré sa petite taille
par rapport à ces deux colosses. Votre querelle est absolument ridicule. Votre
égo est bien trop exacerbé et démesuré pour que vous viviez au sein d’un même
château, c’est évident je vous l’accorde ! Mais je vous en prie
n’anéantissez pas votre relation pour moi. Ne laissez pas une simple femme se
mettre entre vous et saboter ce que vous avez construit ensemble pour ce
domaine !!! geins alors Arielle, feignant un chagrin titanesque.
Les deux hommes se
toisant au-dessus d’Arielle, prêts à se battre une nouvelle fois, détournèrent simultanément
leurs regards vers elle en entendant sa supplique. Son regard mélancolique
passa de l’un à l’autre plusieurs fois.
L’absurdité de la situation leur sauta enfin
aux yeux et tous deux éclatèrent d’un rire franc et communicatif. Comment avaient-ils
pu en arriver là ? Arielle n’était certes pas n’importe quelle femme, mais
de là à briser des liens perdurant depuis si longtemps...
La jeune femme s’écarta
et en même temps, chacun s’avança vers l’autre et engagea une poignée de main
pour marquer une amicale et durable trêve. Il était temps !
Hawk abdiquait, Arielle aimait son ami Jéricho,
il ne pouvait lutter, une autre femme, mais définitivement pas cette Janet la folle,
l’attendait très certainement quelque part ! Il avait encore quelques mois
pour tenter de trouver une échappatoire à ce mariage forcé…
Subsistait
tout de même la question du prochain établissement de Barrons et Arielle. Même
si la situation entre les deux amis s’était enfin apaisée, Barrons souhaitait
conquérir un royaume sur le déclin afin de bâtir son empire. Et, il savait déjà
lequel pour y intervenir régulièrement !
h
Cinq
mois plus tard, avril 1513
Barrons
avait donc jeté son dévolu sur le domaine de Marveith en perdition. Il était
fréquent que Hawk et son armée s’y rendent pour résoudre des conflits. En
effet, le laird et son clan y faisaient régner la terreur. De plus, leur
gestion menait ce royaume à sa perte. Son peuple mourait de faim tandis que le
seigneur se fourvoyait dans l’opulence et la cupidité. Barrons et Arielle
rétabliraient ensemble la paix et feraient fleurir l’économie de cette région.
Depuis
cinq mois, Barrons et Arielle vivaient dans une chaumière au cœur de la forêt à
mi-chemin entre Dalkeith et leur château convoité. Ce dernier était quasiment
en ruine, mais les futurs époux offriraient très bientôt du renouveau à ce lieu
et ses habitants.
Leur maisonnée actuelle
faisait la joie d’Arielle qui aimait tant vivre près de la nature. De plus,
elle était située près d’un Loch. Elle n’aurait pu être plus heureuse. Toutefois,
il lui arrivait quelques fois de séjourner au château, notamment quand Hawk et
Barrons organisaient la future attaque.
Arielle appréciait toujours autant la
compagnie de Lydia. Et puis, elle tentait de la soutenir du mieux possible car celle-ci
était inquiète pour son fils. Ce mariage imposé par le roi n’était pas l’avenir
qu’elle rêvait pour lui. Elle savait que Hawk, sous ses airs parfois hautains
et renfrognés, n’avait qu’un réel désir : confier son cœur à une femme qui
saurait l’aimer comme il est. Elle estimait également que même si Hawk pensait
qu’Arielle aurait pu être cette femme, il n’en était rien. Une autre femme lui
était destinée, elle en était absolument certaine. C’est pourquoi sa future
union contrecarrait les desseins de la bonne fortune, ou pas…
Pendant ces quelques
mois, Barrons et Hawk échafaudèrent donc le plan de l’offensive avec l’armée
que ce premier dirigerait sous le blason de la famille Douglas. Et, incessamment,
il constituerait son propre clan.
En outre, ces terres n’étaient qu’à
quelques lieux de Dalkeith, à une journée de cavalerie tout au plus. Le laird Douglas
et le futur laird Barrons pourraient signer un traité d’entente entre leurs
deux peuples.
L’attaque était prévue deux semaines
avant le mariage de Barrons et Arielle, le 16 avril pour être exacte. Ainsi,
ils auraient un peu temps pour mettre suffisamment à neuf leur nouvelle demeure
et préparer le jardin accueillant la réception.
Cette cérémonie marquerait également le
sacrement de Barrons comme Laird du domaine.
Ces perspectives
réjouissaient tout le monde. Seule ombre au tableau : l’imminence de cette
attaque rapprochait également la date butoir du mariage de Hawk. En effet, il
ne s’était toujours pas résolu à rejoindre sa promise pour célébrer leur noce.
Il attendait le dernier moment et lorsque la dernière limite arriva, en ce
début de mois d’avril, il décida même d’envoyer Grimm pour le représenter et
ramener Lady Douglas à Dalkeith.
Il n’avait pas été
présent pour l’accueillir à son arrivée au château. Il avait également demandé
à sa cour de la traiter comme un paria et de l’ignorer. Quant à lui, il avait eu
bien mieux à faire avec Barrons qui vérifiait pour la énième fois son plan mais
aussi, à s’enivrer pour oublier que dans quelques heures il serait enchaîné à
vie à une folle !
C’était sans compter sur le grain de sel
du destin…
Finalement,
ironie du sort, Janet était tout à fait au goût de Hawk bien que leur première
rencontre ne fut pas leur meilleur souvenir. Alors qu’il rentrait d’une
beuverie, il avait aperçu son épouse dangereusement proche du nouveau forgeron
du château. Il n’avait alors pu s’empêcher de s’approcher afin de faire sa
connaissance. Et lorsqu’elle s’était retournée, la foudre l’avait
subjugué ! Il avait immédiatement été fasciné par la beauté de celle-ci et
très fâché de découvrir SA femme totalement envoûtée par le physique
extraordinaire et l’assurance écœurante d’un prénommé Adam Black.
Tout compte fait, il était envisageable
de s’accommoder de la dernière ordonnance du roi détesté. C’était peut-être
même la plus agréable qu’il lui ait confié ! Toutefois, une longue
conquête l’attendait... Il s’était comporté odieusement avec elle, dédaignant
même assister à son propre mariage et la méprisant jusqu’à ce jour.
La damoiselle n’avait pas fini de le
malmener avant de se laisser séduire…
Arielle
fut également tout de suite sous le charme de cette femme à la joute verbale
exquise dont les intonations étranges sublimaient son agréable physique. Elle
s’amusait beaucoup des échanges piquants entre Hawk et celle qui attestait
s’appeler Adrienne et non Janet. Leurs dialogues acerbes n’étaient pas sans lui
rappeler ceux qu’elle entretenait avec son homme. Malgré l’évolution de leur
relation, Arielle et Barrons ne cessaient de s’affronter chaque jour. Mais,
secrètement, chacun adorait ce petit jeu qui les conduisait toujours dans les
dédales de réconciliations frivoles et jouissives. Pour rien au monde elle
aurait renoncé à ces confrontations. Elle se délectait de la fougue verbale de
son futur époux, il était souvent revêche, mais c’était SON revêche et quelques
fois même cynique, mais c’était SON cynique. Quoi qu’il soit, il était
sien !!! C’est ce qui était primordial pour elle. Peu importe le mal qui
l’assaillait régulièrement. Elle l’aimait comme il était. Elle n’avait pas
besoin de percer sa carapace. Il était Jéricho Z Barrons et ça lui suffisait,
d’autant plus que prochainement elle serait Lady Jéricho Z Barrons, femme du
laird de Marveith…
Trois
jours avant l’attaque, au cours d’une discussion où les langues se délièrent, Adrienne
confessa à Arielle ne pas être la fille du roi James, mais être originaire du
XX° siècle et des États-Unis d’Amérique. Elle ne savait, ni comment, ni
pourquoi, néanmoins elle avait été téléportée à cette époque, sur les genoux de
cet ignoble homme qui plus est, alors qu’il se trouvait dans une taverne du
domaine.
Adrienne et Arielle étaient
confortablement assises sur un banc d’un des prolifiques jardins. La voyageuse
dans le temps lui contait son histoire.
– Cet ingrat m’a obligée
à prendre l’identité de sa défunte enfant…, s’écria-t-elle, encore révulsée par
cette injonction.
Puis, son ton se radoucit pour
préciser :
– … et d’épouser CE
laird si insupportable et imbus de lui-même et irrespectueux et… couard et…
malhonnête et…
Elle interrompit sa litanie de défauts
et de manière à peine perceptible, rajouta comme pour elle-même :
– … si insupportable
mais… scandaleusement attirant…
– Je te demande pardon,
je n’ai pas entendu sa dernière imperfection, ironisa Arielle qui avait
parfaitement perçu l’aveu honteux d’Adrienne.
Partageant une certaine complicité,
elles rirent à gorge déployée. Arielle parvint tout de même à articuler :
– Ah, ma chère
Adrienne, je te l’accorde les hommes de ce château ne sont pas des plus aisés à
comprendre ! Mais je t’assure que Hawk ne peut aucunement être réduit à
ses défauts dont tu l’accables, hormis celui de… hormis celui de sa beauté
dangereuse. Pour celui-ci je suis entièrement d’accord avec toi !
– Peux-tu répéter Lady
Barrons, je te prie ?! les surprit Barrons. Je crois que j’ai mal compris !
poursuivit-il, jaloux et blessé. Je ne vois pas du tout ce que tu lui trouves,
peut-être voudrais-tu qu’il prenne ma place dans deux sem…
Arielle se leva et
planta un baiser des plus audacieux sur les lèvres de son fiancé pour qu’il
renonce à ses balivernes. Parfois les mots ne suffisaient pas à apaiser
l’emportement de son homme si sanguin. Seul leur contact physique parvenait à
faire taire ses élucubrations. Toutefois, Barrons parvint à se défaire de leur
étreinte et, attrapant Arielle sous les genoux, il la plaça énergiquement sur
son dos, les mains effrontément posées sur son séant avant de maugréer à
l’attention d’Adrienne qui rigolait encore :
– Je n’en suis
nullement désolé, mais je t’emprunte ma future femme, elle a des paroles à se
faire pardonner.
Dans cette position des
plus inconfortables, mais déjà excitée par ce qui l’attendait, Arielle cria à
sa jeune amie, un sourire illuminant son visage :
– Que veux-tu ?
Les hommes et leur légendaire douceur et délicatesse…
Barrons, déjà enfiévré
par l’attitude désinvolte de son Ondine, continua de marcher jusqu’à un recoin
à l’abri des regards indiscrets.
– Enfer !
Souhaites-tu empirer ta situation Lady Barrons ? Que vais-je devoir
t’infliger pour que tu me montres un peu plus de respect ?! demanda-t-il à
son Ondine, la moue mutine.
– Commence par me poser
et ensuite… ensuite, tu pourras me punir comme je le mérite maître, oh maître
Barrons adulé ! répondit-elle, se moquant de lui.
– Lass Rayna, vous êtes
une vilaine fille, vous le savez ça ?! Je devrais vous tuer pour l’effet
que votre bouche impertinente me fait !
– Et moi pour votre
grossièreté Lord Barrons, je vous signale que j’étais en charmante compagnie et
que vous nous avez interrompues mon amie et moi !
Il éclata d’un rire
rauque et la taquina :
– Mais votre amie ne
peut pas faire cela !
Il la renversa sur le sol, s’assit à
califourchon sur son abdomen, se pencha pour ouvrir sauvagement la cape qui
recouvrait sa robe, puis déchira son corset retenu par un fin lacet. Il enfouit
sa tête dans sa poitrine, tandis que d’une main, il remonta le jupon afin de la
glisser entre ses cuisses déjà moites. Il remonta vers la partie sensible qu’il
aimait tant titiller afin de la rendre plus folle de désir qu’elle ne l’était
déjà.
–
Déjà prête à m’accueillir n’est-ce pas ? Ou peut-être préfères-tu aller
converser avec ton amie ? railla-t-il.
–
Tais-toi donc Barrons et prends-moi, prends-moi tout de suite.
–
Hum, j’hésite, je ne voudrais finalement pas contrecarrer tes plans avec Lady
Douglas, s’amusa-t-il alors qu’il goûtait du bout de sa langue experte à
l’intimité de sa bien-aimée. Il s’interrompit brutalement, se redressa et lui
asséna :
– Vas-tu oser faire
attendre la femme du laird, Lass Rayna ?
Arielle
profita d’un moment d’inattention de son futur époux pour échanger leur place et
le chevaucher à son tour.
–
À mon tour de te torturer ! s’exclama-t-elle, tout en glissant sa délicate
main sous le tartan de son homme.
Elle saisit la hampe de son sexe
vigoureusement dressé et gémissant, lui déclara fermement mais en souriant
franchement :
–
Aujourd’hui, c’est moi qui te possède, c’est moi qui fais ce que je veux de
toi, futur laird Barrons !
Elle s’offrit sans retenue à la verge de
son homme. Toutefois, elle commença dès lors ses supplices car elle se
dandinait au grès de son envie et surtout très langoureusement et doucement.
Cette danse sensuelle augmenta le désir de Barrons à chaque coup de rein donné
si méthodiquement pour le frustrer davantage. Ce jeu coquin dura jusqu’au
moment où Barrons, ne tenant plus, hurla :
–
Assez, tu me tues Lass !
Il recula Arielle, la fit pivoter et se
mettre à genoux puis, la prit par derrière sauvagement. Un râle de plaisir
s’échappa en même temps des gorges de chacun. Ils haletaient de plaisir autant
l’un que l’autre. Barrons exprima toute l’excitation qu’avait faite grandir et
entretenue Arielle par ses mouvements alanguis. Il déversa en elle toute la
passion qu’il éprouvait pour elle…
Ils
restèrent un long moment enlacés avant de reprendre leurs esprits. Cette
étreinte dans un recoin caché d’un jardin du château leur rappelait leur
rendez-vous secret d’avant leur séjour dans les montagnes.
Ils
se quittèrent non sans regret, mais avec la promesse de réitérer leurs câlins le
soir même dans le lit conjugal, enfin… le croyaient-ils du moins. Oui, depuis
cinq mois, ils faisaient également l’amour dans une chambre et avaient même
appris à apprécier, bien que leur ardeur les empêchait bien souvent d’arriver
jusque là. Barrons avait d’ailleurs dû leur confectionner un lit à baldaquin
suffisamment robuste pour supporter leurs ébats vigoureux. Ils en avaient
épuisé trois avant de se décider à le fabriquer lui-même pour qu’il puisse
résister à leurs assauts surhumains.
Barrons devait
retourner entraîner la garde de Hawk pour qu’il soit fin prêt à s’emparer du
château visé. Quant à Arielle, légèrement honteuse d’avoir abandonné sa récente
amie pour batifoler avec son futur époux, elle la retrouva en train de discuter
avec un homme très charmant lui aussi. Mais comment est-il possible de
rencontrer autant de si bels hommes dans la région de Dalkeith ?
Toutefois, plus Arielle se rapprochait de l’homme en question plus des sensations
désagréables lui parcouraient le corps. Elle en avait presque des haut-le-cœur.
Adrienne, apercevant son amie, la
présenta à son interlocuteur :
–
Adam, je vous présente Lass Arielle Rayna, future Lady Barrons.
Elle se composa un minois rempli de sous-entendus
à Arielle sur ses récentes activités. Cette dernière rougit.
Les lèvres d’Adam Black s’arquèrent
également en un sourire satisfait mais ne dura qu’une fraction de seconde.
Aucune des deux jeunes femmes ne perçut la moue décontenancée puis amusée du
forgeron.
Adrienne compléta :
–
Arielle, je te présente Adam Black, le nouveau sexy forgeron de Dalkeith !
Arielle, encore plus troublée et
importunée, se contenta de hocher de la tête et de lui adresser un timide
sourire. Adam lui, s’empressa de se rapprocher et tandis qu’Arielle eut un
mouvement de recul incontrôlé, il s’empara de sa main, et en lui déposant un
baiser distingué, lui témoigna de son intérêt.
–
C’est un plaisir Princesse Ani… Arielle de vous rencontrer enfin ! souffla-t-il comme si c’était une boutade dont lui
connaissait le sens.
–
Nay, vous vous méprenez Lord Black, je ne suis pas Princesse, seulement future
épouse d’un futur…
–
Peut-être dans une autre vie… Princesse, insista-t-il, l’air malicieux. En tout
cas, vous pourriez l’être, vous en avez l’étoffe, ma Lady ! Vous êtes resplendissante…
une étoile filante venue d’une autre galaxie…
Sur ces paroles nébuleuses, ce fut au
tour de Hawk d’intervenir avec fracas :
– Ma femme ne vous
suffit pas goujat, il vous faut également convoiter celle de mon ami Lord
Barrons. Combien vous en faut-il pour vous satisfaire chenapan ?! Arielle,
quand tu auras terminé de flirter, Jéricho t’attend et il ne sera pas vraiment
ravi d’apprendre que tu t’accoquines de vermine. Tu devrais…
– Qu’as-tu dit
Douglas ? l’empêcha de poursuivre Adam ébahi.
– Tu as parfaitement
entendu, tu n’es rien d’autre qu’une vermine qui tente désespérément de voler
les femmes des autr…
– Non, pas ça, ça c’est
fa…, vrai je te l’accorde, mais ce n’est pas ce qui m’intéresse en ce moment
même. Ania-elle, tu… vous… vous êtes la future épouse de Jéricho Z
Barrons ?
– Aye, c’est exact, je…
– Tu as des problèmes
de diction forgeron, la Lady s’appelle Arielle, se moqua ouvertement Hawk.
– Et vous, vous allez
avoir des problèmes bien plus graves…, répliqua Adam, un sourire goguenard
suspendu à ses lèvres sensuelles.
– Que voulez-vous dire
Amadan ? Qu’insinuez-vous ? interrogea Arielle, inquiète.
– Arielle, nous y
allons, Jéricho nous attend, et tu connais son impatience…, s’agaça Hawk.
– Nay, je…, s’arrêta
brusquement Arielle en raison des paroles d’Adam.
– Comment m’as-tu…
m’avez-vous appelé Princesse ? l’interrompit Adam, surpris qu’Arielle
l’interpelle par son autre nomination.
– Cessez de me surnommer
ainsi ! Et je vous ai appelé Adam, enragea Arielle qui avait parfaitement
conscince d’avoir dit Amadan.
– Nay, vous…,
tenta-t-il une dernière fois.
– Suffit, sacripant !
Nous y allons maintenant et que cela vous plaise ou non, mes Ladies !!!
Hawk, attrapa le bras
de chacune et les dirigea vers le jardin où Barrons tournait en rond comme un
lion en cage.
– Enfer, que
foutiez-vous ? C’est pas comme si nous n’avions rien à préparer !!!
beugla ce dernier.
– Ta chère femme vient
de faire la connaissance d’Adam Black, ce coureur de…
– Quoi ?! le coupa
sèchement Barrons. Répète je te prie ?!
– Arielle a rencontré
celui qui en veut à la mienne et maintenant à la tie…
– Adam Black est
ici ? l’interrompit-il à nouveau.
– Je ne suis pas à vous
Lord Douglas, je préférerai être avec lui qu’avec vous, lui au moins il me
traite avec déférence, au contraire de vo…
– Taisez-vous donc
Janet ! ordonna Barrons visiblement très énervé.
– Je ne suis pas Janet,
combien de fois vais-je devoir…
– Va falloir que tu
éduques ta femme Lord Douglas, sinon je vais m’en charger ! Où est ce bâtard ?
J’ai deux mots à…
– Ce n’est pas la peine
Jéricho, il ne m’intéresse pas, je n’ai…
– Je me doute bien Lass
Rayna qu’un maroufle pareil ne pourrait avoir tes faveurs, mais…
À cette idée
d’éventuels ébats, des images d’elle faisant l’amour avec le fameux Adam Black
s’imposa à elle… Il la possédait, lui susurrant : « Aniabeilla… Princesse
Aniabeilla… tu es mienne et ce pour l’éternité… »
Le désir se lut dans les prunelles
d’Arielle et Barrons s’emporta aussitôt. Il vociféra, l’air contrarié au plus
haut point :
–
Il t’excite cet homme n’est ce pas Arielle ? Ne me mens pas Lass, je ressens
dans ma chair ton envie de faire l’amour ! Tu me donnes une raison
supplémentaire de le tuer !!! J’y vais de ce pas… Et quant à toi chère
Lady Barrons, nous n’en avons pas fini, je te préviens !
Il se mit à courir si vite, qu’en deux
secondes, aucun des trois ne le percevait plus. Ils étaient atterrés, mais
Arielle rompit le silence gênant et requerra :
–
Tu serais bien aimable de nous faire préparer deux chambres Hawk. Je pense que
nous allons passer la nuit ici et un peu de distance ne nous fera pas de mal…
alors n’hésite pas à nous mettre dans des quartiers éloignés, rit-elle pour
garder la face et ne rien laisser transparaître de son angoisse naissante.
Arielle se sentant envahie d’une
terrible affliction et surtout d’immenses incompréhensions, s’excusa et prit
congés de ces hôtes. Elle avait un profond besoin de se retrouver seule. Depuis
le retour de leur villégiature en novembre dernier, ses cauchemars s’étaient
nettement réduits, tant en intensité qu’en fréquence. Néanmoins, elle
pressentait que cette rencontre importune rencontre annonçait leur prochaine
reprise. Elle ne pouvait avoir plus raison, et encore, elle était loin du
compte…
Pourquoi
cet Adam, ou plutôt Amadan, a provoqué en moi une telle réaction
viscérale ? Est-ce un vestige de mon passé ? Pourquoi l’ai-je affublé
de ce prénom qui n’en est pas un ? Enfin, du moins… plus usité … Hum… en
plus, il a été mi-surpris, mi amusé de m’entendre l’appeler ainsi ! Et
lui, m’a appelée à plusieurs reprises « Princesse » et il écorchait
mon prénom « Arielle » en Ani-elle. Voulait-il me nommer
Aniabeilla ? Il a d’ailleurs souri quand Adrienne m’a présenté comme
Arielle Rayna… comme s’il était… satisfait ! Pourquoi ? … Ensuite, quand
Barrons a évoqué l’éventualité impossible de relation sexuelle, le visage flou
de celui qui me nommait Princesse Aniabeilla était devenu totalement limpide.
Et alors, j’ai eu ces réminiscences de lui et moi nous aimant tendrement. Par
Dana, que va penser Barrons ? « Par Dana » ? Mais qui est
cette Dana ? … Dana … Dana … Ce prénom me dit quelque chose… Dana est…
Dana est une Prêtresse… la grande Prêtresse du peuple des Tuatha Dé Danaan.
Mais comment se fait-il que j’ai ses connaissances alors que je n’ai jamais
entendu personne prononcer cette désignation ??? Et, que voulait-il dire
par une « étoile filante venant d’une autre
galaxie » ? Que cache cette
métaphore, certes poétique, mais sibylline ???
Prise
d’un vertige, Arielle s’évanouit près d’une fontaine d’un des nombreux
luxuriants jardins du château. En effet, toutes les fleurs avaient
splendidement poussé et s’ouvraient une à une dévoilant des secrets d’une
grande beauté…
– Arielle… Arielle
réveille-toi !!! … Arielle, mon Ondine, je t’en prie réveille-toi. C’est
moi, c’est Barrons, euh… Jéricho. Arielle, je t’en prie réveille-toi !
Barrons
tenait Arielle dans ses bras, tentant vainement de l’extraire de son sommeil
agité et de ses hallucinations. Elle marmonna indistinctement puis, d’un ton et
air jouissifs proféra : « Hum… Amadan, Amadan mon Prince, continue,
je t’en prie, tu es… tu es un amant extraordinaire, oh Amadan, mon amour… oui
je suis ta princesse Aniabeilla ». Son futur époux n’aurait pu être plus
contrarié, mais en entendant la suite, un sentiment d’horreur remplaça celui de
jalousie. Effectivement, après une dizaine de secondes silencieuses, brusquement,
Arielle se mit à hurler de terreur, une expression apeurée gagnant son
visage : « qui êtes-vous ? … Que me voulez-vous ? … Où
suis-je ? … Et vous, comment vous appelez-vous ? Je refuse de vous
dire mon nom tant que vous ne m’aurez pas expliqué ce que je fais ici ! …
Je ne comprends rien de ce que vous racontez maraud ! Et montrez-moi votre
visage, ayez le courage d’assumer vos crimes au moins ! ».
Elle s’apaisa un instant, retomba inerte
dans les bras de Barrons, puis juste avant de s’éveiller telle une fleur qui
s’épanouit grâce aux rayons chaleureux de son soleil, elle balbutia :
« Oui, ma reine, je suis prête à sacrifier ma vie humaine pour sauver mon
peuple et mon clan, le clan McKeltar ! ».
–
Jéricho tu es là, och mon Jéricho tu es là !
–
Aye, Arielle, je suis là ! Je suis celui qui sera toujours là ! Je
suis celui qui te sauvera à chaque fois que ce sera nécessaire. J’éliminerai
pour toi, cet Amadan et ce monstre qui te terrorise mais aussi cette
reine ! D’ailleurs, il n’est aucunement concevable que tu me quittes pour
la rejoindre. Je te préviens, je ne te laisserai pas faire ! Et même si je
dois en venir à t’attacher et cette fois pas pour nos petits jeux licencieux,
mais pour t’interdire de lui vouer allégeance, je le ferai sans hésiter une
seule seconde !!! C’est compris ?!
Même inquiet et offusqué, Barrons n’avait
pu s’empêcher de glisser une remarque équivoque dans son long discours. Arielle
n’était pas certaine de tout comprendre, mais tenta néanmoins de le rassurer
quant à son attirance pour Adam/Amadan. Elle n’en éprouvait aucune dans cette
réalité !
– Peut-être dans une
autre vie, avait-elle plaisanté, avons-nous été amants mais ce n’est plus
d’actualité, c’est toi que j’aime Jéricho Z Barrons. Et je le dis au risque que
tu te carapates définitivement, mais je ne veux plus le taire : JE T’AIME
Jéricho Z…
Il interrompit sa déclaration qui
l’avait comblé comme jamais, mais il avait besoin de la posséder, de la faire
sienne là tout de suite, ici et maintenant ! Arielle était à lui et ce, pour
toujours. Rien, ni personne, ne lui ravirait SA femme. Oui, c’était SA femme,
que ça plaise ou non bordel ! C’était SA femme !!!
***
hum, de la testostérone en veux tu en voilà, un régal!
RépondreSupprimeret l'apparition d'Adrienne! les bavardages entre femmes sont un réel plaisir, tordant aussi...
Quant à Adam/Amadan...tout cela laisse présager de révélations tonitruantes!
continue de nous enchanter ma chérie, te lire reste un plaisir et une expérience indescriptibles...merci
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