vendredi 5 octobre 2012

Jericho Z Barrons et l’Ondine sibylline #21 par Erika Cazaux


Ma petite anisette,

C'est avec grand bonheur que je te poste la suite de la fanfiction d''Erika
Toujours plus de Barrons nous ne sommes jamais rassasies nous pauvres BAA.





Jéricho Z Barrons et l’Ondine sibylline

Extrait n°21
           
            Barrons et Arielle s’étaient longuement aimés, comme à leur habitude, et avaient donc passé la nuit dans un bosquet abritant leur escapade amoureuse. Ils n’avaient finalement pas occupé les suites préparées par les domestiques de Hawk. Des ébats dans la nature et dormir enlacés à même le sol était pour eux, une alternative bien plus réjouissante que de se reposer dans un lit. D’autant plus que le risque de le saccager était difficile à écarter quand leur fougue faisait suite à une situation dramatique et/ou intense. De plus, ils appréciaient la liberté de mouvements que proposaient des niches si jolies et si accueillantes. Et puis, s’endormir au creux du corps puissant de son homme, elle-même repliée en chien de fusil, était pour Arielle une excellente conclusion de leurs câlins. Elle se sentait en sécurité dans cette position, rien de mauvais ne pouvait alors lui arriver. Lorsqu’ils étaient entrelacés ainsi, elle ne faisait que très rarement ses terribles cauchemars.
En revanche, les derniers songes d’Arielle inquiétaient Barrons au plus haut point, il conjecturait le pire scénario et n’avait pas tort. Il présumait qu’un terrible drame se tramait et le sentiment de complète impuissance l’insupportait. Toutefois, il ne fit pas partager ses craintes à Arielle qui devait certainement être tout aussi préoccupée que lui et particulièrement maintenant que ces mauvais rêves ne pouvaient plus être seulement considérés comme des cauchemars. Ils s’étaient progressivement transformés en crises de délire aiguës puisque désormais, dans cet état léthargique dont il était quasiment impossible de l’extraire, elle divaguait à voix haute. Au fond, celui-ci ressemblait davantage à une transe ; elle se comportait comme si elle était possédée. Puis, brusquement sans aucun indice annonciateur, Arielle fraîche d’un sommeil réparateur et revigorant, émergeait plus rayonnante que jamais malgré le souvenir douloureux des horreurs vécues pendant son endormissement.
Même si la situation s’était apaisée depuis le retour de leur séjour dans les montagnes, le malaise dont elle avait été victime quelques heures plus tôt ne laissait pas présager d’une soudaine et inexplicable amélioration. Arielle avait conscience que son bien-aimé était perturbé par ce qu’involontairement elle lui faisait subir. Alors, encore installée confortablement au creux de son giron, elle osa :
– Bonjour mon amour. Avez-vous bien dormi imminent laird Barrons ? Avant que vous me répondiez, sachez que je vous aime laird Barrons, je vous aime plus que ma vie !
– Ça je ne te le permets pas ! gronda Barrons

Arielle, rougissant honteusement, se mordit la lèvre inférieure, redoutant les conséquences d’un étalage sentimental jugé répugnant par son futur mari. Elle ne sut que répondre et fut rassurée quand il poursuivit :
– Il est bien plus important que tu chérisses ta vie que moi. Moi je n’en ai pas besoin, je sais parfaitement prendre soin de moi, je n’ai besoin de personne ! Alors tâche de ne pas l’oublier !!!
Il suspendit son agressive tirade délibérément pour renforcer son idée suivante. D’un ton bien plus doux malgré sa voix grave, il tempéra :
            – En revanche… je veux bien que tu m’aimes tout court ! Aye, ça je vous l’autorise Lady Barrons. Mais si vous pouviez éviter de me répéter ces paroles trop souvent, je vous en serai reconnaissant. Ces mots blessent mes chastes oreilles… Je préfère un langage bien plus fleuri si tu vois ce que je veux dire… et aussi, bien plus d’actions. D’ailleurs, assez parlé !

Tout en s’expliquant, Barrons tourna sa bien-aimée vers lui, planta un regard des plus tendancieux dans les prunelles d’Arielle déjà conquise par la promesse de plaisir faite par cette œillade équivoque. Elle ne se lasserait probablement jamais de retrouver au lever du jour son homme perpétuellement prêt à honorer son corps, lui souhaitant à sa manière de passer une agréable journée. Celle-ci ne pouvait qu’être bonne commencée ainsi ! Elle était la femme la plus chanceuse et heureuse du monde !!! Ce n’est pas moi qui vais la contredire… quoique… À cet instant, elle était effectivement la femme la plus chanceuse et heureuse de cet univers… mais… mais, bientôt son univers ne serait plus le même…


Deux jours les séparaient de l’attaque et Barrons devait revoir les derniers détails afin de parfaire son offensive. Arielle, quant à elle, avait prévu des essayages de robe de mariée sous l’œil averti de ses amies Lydia et Adrienne. Mais, avant de se quitter, Arielle avait voulu savoir ce que Barrons avait fait pendant le temps qu’elle était restée inconsciente. Gênée, elle lui avait demandé :
– As-tu retrouvé Adam Black mon amour ? Vous êtes vous bat… entretenus ?

            Barrons commença par rire puis, s’emporta brutalement sans raison apparente :
            – On ne s’entretient pas avec ce coquin ! On se défie du regard et… le plus souvent, de nos lames aiguisées jusqu’à ce qu’une tierce personne nous sépare ! Mais on ne discute pas NON avec Amadan !!!
            – Quoi ?! Comment l’as-tu appelé ?
            – Tu as bien entendu ma chère Ondine ! Tu n’es pas la seule à connaître son autre prénom ! Et toi, peux-tu me dire de quelle nature ÉTAIT, et prends bien note du temps employé ! … je ne tolérerai pas de le conjuguer au présent, mon indulgence quasiment nulle n’y résistera pas et ma rage n’aura d’égale que ma splendeur, c’est pour dire… Bref, de quelle nature était ta relation avec ce vaurien, Arielle ?! Et ne t’avise pas de me mentir, ça non plus je ne l’accepterai pas !
           
            Arielle, excessivement embarrassée par cette question déplaisante, lorsque la seule réponse à donner est confuse au point de ne savoir comment la formuler, balbutia :
            – Euh… je ne veux pas te mentir Jéricho, mais à vrai dire… euh, je ne sais pas, je ne sais pas réellement ce qu’il en est… était… ce qu’il en était. Je…
            – Cesse de me torturer et de t’enfoncer, confesse ce que tu sais !
            – Mais c’est bien là le problème, s’offusqua Arielle. Elle comprenait qu’il soit contrarié, toutefois, c’était loin d’être clair pour elle aussi. Je… lors des premiers cauchemars au cœur des pierres levées, j’ai rêvé d’un homme qui me considérait comme la « Princesse Aniabeilla ». Il était bienveillant avec moi, mais je ne voyais pas son visage. Et hier, en fin d’après-midi, après qu’Adrienne m’ait présenté Adam Black, sans savoir pourquoi je l’ai appelé « Amadan » et il a été mi-surpris, mi-satisfait. Quant à lui, il éprouvait des difficultés à me nommer « Arielle », il commençait par « Ani » à quoi il rajoutait « -elle ».

            Barrons écouta avec diligence les aveux de son Ondine qui semblait si peinée par l’évocation de ces vicissitudes. Il ne ressentait pas une once de jalousie, c’était plutôt un sentiment de mal-être qui s’installait. Il avait l’épouvantable impression que des mains sordides et démoniaques le priveraient prochainement de son bonheur. Il fut un temps où le bonheur ne faisait pas partie de ses projets, ni même de son vocabulaire, ou encore de ses besoins. Aujourd’hui, il ne savait plus comment il pourrait vivre sans Arielle à ses côtés. Il l’invita à continuer son récit et Arielle reprit :
– Quand tu as évoqué l’impossibilité qu’il obtienne mes faveurs, des flashs de cet homme et moi… euh… couchant ensemble… se sont imposés à mon esprit. C’est certainement pour cette raison que tu as lu du désir dans mes yeux. Pourtant je te jure que même si sa beauté est indé…
– N’exagérons rien Arielle… je t’en prie… sa beauté…pfff, quelle idée, il secoua la tête d’un air dégoûté par cette perspective. Sa beauté, pfff… JE suis beau !!! … JE suis excessivement beau et séduisant !!! Cet Amadan n’est rien de plus qu’un quelconque fa…, qu’un banal forgeron. Il…
– Bref, toussa Arielle. Jéricho, puis-je terminer s’il te plaît ? Ce n’est déjà pas évident pour moi de te raconter ces horreurs qui me hantent, alors qu’on en finisse si tu le veux bien ?
Barrons, afficha encore une moue écœurée par cette idée, mais l’enjoint à achever ses révélations. Arielle prit une profonde inspiration et d’une traite lui confia :
– Donc, malgré son physique quelconque n’est-ce pas… même s’il fut peut-être un temps, peut-être dans une autre vie… où nous aurions été amants, aujourd’hui je ne ressens plus aucune attirance pour cet… pour cet… pour lui ! Nous avons peut-être eu une relation amoureuse, puisque là était ta question initiale, mais si c’est le cas, je ne m’en souviens plus. Or, lorsque je me suis évanouie ici même, j’ai à nouveau cauchemardé des trois…
– Je connais la suite Arielle… et c’est à mon tour de te faire une confidence. J’aurais préféré taire cette information, mais nous devons prendre très au sérieux cette situation. Dès que nous aurons renversé ce clan ingrat et serons devenus les dirigeants du domaine de Marveith, je te jure sur mon honneur que je ferai tout ce que je peux pour trouver l’origine de tes tourments et les éradiquer. Je tuerai quiconque entravera notre paix.

Arielle touchée par sa prévenance, lui décocha un charmant sourire et enchaîna :
– Je te remercie mon amour pour ta sollicitude mais, peux-tu m’éclairer de cette information que tu m’as dissimulée ?
– Hier en début de soirée, lorsque je t’ai retrouvée, tu étais en train de te débattre de façon enragée et c’est alors que tu t’aies brusquement apaisée et… et… ENFER !!! Tu t’es mise à gémir comme une femme en train de se faire prend… en train de jou… Bref, tu comprends de quoi je parle… Tu gémissais quand même moitié moins que ce que tu gémis sous mes caresses. C’est d’ailleurs à tes douteux roucoulements que j’ai supposé que tu n’étais pas en train de rêver de moi ! Tu aurais fait bien plus de bruit si ça avait été le cas… Tu t’es alors mise à parler et ma supposition s’est vue vérifiée lorsque tu as murmuré le prénom « Amadan ». Au moins, il te faisait moins d’effet que mes mains expertes et mon sexe vigoureux ! tenta-t-il de plaisanter même si le cœur n’y était absolument pas.

Arielle, plus ennuyée et repentante que jamais, bredouilla, des trémolos dans la voix :
– Si tu savais combien je suis désolée mon Jéricho que tu aies dû assister à cette scène, y repenser c’est déjà assez atroce pour moi alors je n’ose imaginer ce que ça peut…
– Eh bien n’imagine pas alors ! hurla-t-il, emporté par sa colère grandissante.
Il se radoucit et ajouta :
            – Tu n’y es pour rien Arielle, tu ne contrôles pas ces visions, ni ces abominables cauchemars. Mais celui qui en est responsable répondra de ses actes et je le réduirai en cendres avant même qu’il n’ait eu le temps d’envisager sa première attaque.

            L’éclair d’un instant, Arielle perçut une lueur étrange au fond des prunelles de son homme. Elle n’aurait su la qualifier autrement que de… bestiale. Comme si une ombre animale avait voilé le regard de celui-ci déjà si sombre au quotidien. Une part d’elle-même, pourtant enfouie, ne put réprimer l’énigme « Qui es-tu Jéricho Z Barrons ? ». Mais la partie qui était amoureuse de manière inconditionnelle de cet homme sauvage s’en moquait éperdument.
Peu importe qui tu es Jéricho Z Barrons ! TU ES JÉRICHO Z BARRONS et ça me suffit, je n’ai besoin de rien d’autre ! TU ES ce que TU ES !!! Et je t’aime comme tu es avec ta lumière et ta noirceur. Et puis, tu es Jéricho Z Barrons !!! Et moi je suis déjà Lady Jéricho Z Barrons, clama-t-elle en son for intérieur.

            Observant le visage tendu d’Arielle, Barrons présupposa qu’elle était assiégée par une angoisse liée à cette situation désobligeante et la rassura alors :
            – Ne t’inquiète pas mon amour, nous trouverons une solution, je t’en fais le serment !

            L’entendre prononcer intelligiblement « mon amour » enflamma les sens d’Arielle qui se jeta au cou de son bien-aimé. C’était la première fois qu’il la surnommait ainsi. Encore une énième première fois de Barrons…
Ils s’embrassèrent à en perdre haleine, mais l’heure n’était pas aux étreintes, s’il voulait satisfaire et assurer la survie de sa femme au quotidien, il devait commencer par conquérir un domaine. Il la repoussa délicatement et déclara :
            – Le devoir m’appelle Arielle, mais…
Il s’interrompit pour déposer un ardent baiser sur ses lèvres qui laisserait quelques braises brûler des heures durant en attendant leurs retrouvailles. Il suffirait d’une minuscule brise pour les raviver…
            – … ce n’est que partie remise et… pour te donner un avant-goût de ce que je te ferai dès mon retour…

            Il entrecoupa sa phrase de timides bisous puis s’empara à nouveau sauvagement de sa bouche et l’investit de sa langue déchaînée. Il cabra Arielle pour mieux laisser descendre ses mains explorer l’ensemble de son corps. Il laissa flâner celle dont le bras la maintenait horizontalement sur sa poitrine puis, défit habilement le lacet du corset, libérant ainsi ses seins. Il en prit un en coupe et le massa dextrement. Arielle soupirait déjà de plaisir. En même temps, il caressa l’intérieur d’une de ses jambes et remonta dangereusement vers cette fleur qui était déjà sienne depuis des mois. Il s’aventura doucement sur son mont de vénus. Il cessa de l’embrasser, puis d’un ton satisfait, il énonça longuement :
            – Bien ! Je constate que tu es déjà prête pour moi, comme toujours… tu es toujours prête pour moi… Alors, conserve la trace de mes habiles doigts sur ton corps car ce soir, quand nous nous retrouverons, je ne m’embarrasserai pas de préliminaires, je te posséderai comme une bête en furie. Je sais que tu vas attendre ce moment toute la journée mon Ondine ! Tâche de ne pas souiller ta future robe de mariée, même si le jour de notre mariage, je me délecterai de cette douce odeur sur ta toilette, je ne voudrais pas choquer les invités en te sautant dessus, incapable de patienter jusqu’à la fin du sacrement !

            Il éclata d’un rire franc puis s’enfuit en courant, laissant pantelante sa dame. L’exciter pour la laisser volontairement dans cette indécente frustration n’était peut-être pas sa meilleure idée compte tenu la présence sournoise de cet Adam Black dans les alentours. Toutefois, il avait une entière confiance en Arielle qui lui avait démontré à maintes reprises les forts sentiments qu’elle éprouvait pour lui. De plus, il était dans les fâcheuses habitudes de cet infâme faë de s’échapper une fois le trouble semé parmi les êtres humains. Et hier, Barrons l’avait cherché en vain, malgré les kilomètres arpentés, il n’avait pas croisé l’ombre de celui-ci.
Si seulement, il pouvait être retourné en Faërie, bon débarras ! D’autant plus que selon Hawk, il en a après sa femme et à en juger par le comportement décrit par celui-ci, il se pourrait bien qu’une ne soit pas suffisante à ce maudit forgeron !
Même s’il refusait d’intervenir dans leurs affaires, Barrons était dans la confidence de cet autre plan de réalité où séjournait le peuple des Tuatha Dé Danaan, situé sur l’île de Morar.
Il n’était pas un sidhe-seer[1], mais son instinct animal l’informait de la présence relativement proche d’un faë, qu’il fasse partie de la cour seelie comme unseelie.
Et Arielle n’en est pas une, elle est assurément humaine. … Quoique à y repenser… Arielle est assez… spéciale, mais… elle est Arielle, un point c’est tout ! Elle ne m’a jamais interrogé sur ce que je suis réellement même si elle sent que je suis… que je suis ce que je suis !!! Il était donc logique que j’en fasse de même et puis ce qu’elle est je m’en contrecarre !
Arielle est Arielle et surtout… elle est à moi ! Enfin, bientôt... Et puis de toute façon, elle ignore totalement son passé ! ENFER !!! Se peut-il qu’elle ait bu l’élixir du chaudron effaçant la mémoire d’un faë existant depuis des millénaires ? Non, j’aurais senti la nature d’Arielle, ou du moins… ma partie bestiale l’aurait perçue. Mais qui es-tu Arielle ? Tu as forcément un lien avec ce peuple puisque les pierres levées t’ont bouleversée et… et tu t’es même déclarée être du clan McKeltar !
Bien que je n’en aie que faire, comment puis-je te protéger si je ne sais pas contre quel démon je dois me battre ? ENFER !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Et que vient foutre ce putain d’Adam ici ??? A-t-il un rapport avec Arielle ? La connaît-il ? Ont-ils réellement eu une rela… beurk !!! Se fréquentaient-ils ?
Pour résumer : tu connais le vrai nom d’Adam. Tu as évoqué une reine... Tu étais inexplicablement émue par l’énergie du lieu sacré de Ban Drochaid, tu t’es d’ailleurs proclamée être une McKeltar. En même temps, tu t’es également présentée comme la princesse Aniabeilla. Et ce… Amadan te nomme lui-même « Princesse Aniabeilla ». Vous avez donc certainement eu ses rapp… ignobles que je redoute. Tu n’as aucun souvenir de ton passé, mais une érudition extraordinaire. Tu possèdes la fougue sexuelle de ce genre de créatures. Tu as une force incroyable, enfin… pour une femme de ton envergure. Tu es d’une beauté à couper le souffle et ton corps est sculpté comme une athlète. Tu enfourches un cheval comme personne d’autre que Hawk et moi, une amazone ferait pâle figure à côté de toi ! Malgré quelques rares hésitations, tu as une confiance en toi écrasante qui te conduit à me défier comme personne n’ose le faire !
ENFER !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Qu’est-ce que c’est que ce bordel ???

            – Tu vas bien Jéricho ? s’enquit Hawk, désœuvré de constater Barrons de si mauvaise humeur.
Hawk se demandait ce que lui et ses hommes avaient encore pu faire pour le mettre dans cet état avant même de s’être salués !
Tout en cheminant vers la salle d’armes du château, Barrons s’était évertué à percer le mystère de son énigmatique future épouse. Ils n’étaient pas encore mariés qu’elle le fatiguait déjà ! Cette relation était l’assurance d’une vie bien remplie. Il ne risquait pas de s’ennuyer avec elle entre son caractère passionné et ses ennemis invisibles qui préparaient certainement en ce moment même un plan pour le dépouiller des minuscules restes de lumière qu’il possédait.
Comme à son habitude, Barrons répondit donc à Hawk par une autre question :
– As-tu vu cet abject forgeron que tu as introduit dans le domaine ? Rassure-moi, apprends-moi qu’il est dans le lit de ta femme ?
– Je me porte bien mon ami, merci de t’en inquiéter !
– Nay, ça tu vois je m’en fous, j’ai des histoires plus importantes à régler, alors j’attends, où est ce putain d’Adam Black ?
            – Comment veux-tu que je le sache ? Et il vaut mieux pour toi qu’il n’ait pas envisagé d’enfreindre l’ordre que je lui ai donné de ne pas s’aventurer dans l’enceinte du château.
– Ah parce que tu crois que ça empêchera Janet de coucher avec lui ?! se moqua durement Barrons.
– Adrienne, elle s’appelle Adrienne ! Et…
– C’est pareil ! commenta Barrons, d’un geste las de la main.
– … tu es un goujat Lord Barrons ! Qu’est-ce qui te rend de si mauvaise humeur alors que le jour vient seulement de poindre ! Aurais-tu attrapé Arielle en train de flirter avec ce malotru ou pire peut-être…
            – Redis ça Douglas… et je te tue ! Nay, Arielle a de plus graves problèmes que de repousser les avances de ce fourbe ! s’emporta Barrons, le regrettant aussitôt.
            – Que dis-tu l’ami ? s’alarma Hawk.
            – Rien laisse tomber, nous avons du travail, le château de Marveith ne va pas s’offrir à moi sur un plateau en argent !

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En Faërie

– Je vous assure ma reine… la Princesse Aniabeilla est retournée dans les Highlands malgré votre interdiction formelle et en plus… au château de cet imbécile « épervier », celui-là même que vous aimez tant sans que j’en comprenne la raison… quelle absurdité ! Vous savez, ce…
– Oui, je sais qui est l’épervier, je te remercie mon Amadan Dubh de raviver ce si doux… non plutôt sauvage… souvenir, mon corps porte encore l’empreinte de ses mains libertines de... ah…
– Suffit ma reine, vous m’offensez ! rétorqua Adam Black à la reine de la cour seelie.
– Ce n’est pas toi que j’offense, mais ton orgueil sur-dimensionné Amadan ! Ah les hommes… Assez perdu de temps, tu disais que tu as retrouvé ma chère Aniabeilla, s’impatienta la souveraine.
– Oui ma reine, et… attendez d’entendre la meilleure partie : elle va se marier avec Jéricho Z Barrons !

La reine Aoibheal, habituellement si distinguée, manqua de s’étouffer à l’annonce de cette désignation…

– Ramène-la moi ! Tout de suite !!! ordonna la reine dès qu’elle put à nouveau s’exprimer.

***




[1] Sidhe-seer : humain capable de voir les faës, ce qui est loin d’être le cas de tous.

Déclaration des droits d’Auteur sous le numéro 00051639.

1 commentaire:

  1. hum hum hum, les échanges entre nos chers protagonistes sont toujours aussi truculents, on se régale, on rit, on frémit...
    Et l'heure de la grande révélation approche, un régal!!!

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Toi aussi tu es en pleine barronite aiguë? Ce n'est pas sale. Viens tout nous raconter.

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