Alors bon je sais que la semaine dernière à envoyé du steak donc pour celle qui vient j'avais envie de vous offrir du soleil, du monoi, Véronique et Davina et surtout Jericho Barrons nu tartiné de nutella, tout ça bien enveloppé sur un plateau. Mais bon vu les conditions atmosphériques,magnétosphériques, stratosphériques, et bitosphériques ça va me sembler un chouïa compliqué.
Par contre je peux vous donner du rêve, grâce à Erika et à son extrait n'9.
Alors elle est pas belle la vie?
Tu peux retrouver le dernier extrait.....ici
création made in Ceres |
PRÉSENTATION
L’idée d’écrire cette fanfiction est née de mon envie d’apprendre à connaître Jericho Z Barrons, si toutefois cette nomination est correcte…, car comme vous le savez, tellement de questions restent en suspens !!!
Et en attendant que Karen Marie Moning nous offre des informations supplémentaires le concernant, je ne peux réprimer l’errance de mon Imagination qui ne cesse de tenter de percer le mystère Barronesque. Alors certes celle-ci prend de grandes libertés et divague à souhait, mais je souhaiterais vous faire partager la représentation que je me fais d’une des premières relations sentimentales qu’aurait pu vivre cet Homme.
Cette fanfiction met en scène une véritable rencontre amoureuse semée de diverses embûches, dont l’issue pourrait bien être tragique…
Au travers de cette histoire principalement charnelle et sentimentale, je voudrais témoigner de la dimension à la fois sensuelle, sauvage voire bestiale que je prête au Jericho Z Barrons de mes fantasmes.
Je vous proposerai donc tout au long du récit des descriptions de ses contemplations et de ses ressentis. J’ai envie de me risquer à décrypter le psychisme si complexe et probablement torturé de celui-ci.
Ses sentiments pourront parfois être différents de ceux éprouvés aujourd’hui. Il me paraît évident que le vécu de ses 500 dernières années lui a laissé des traces sur ce qu’il peut être aujourd’hui. C’est pourquoi en certaines occasions, vous pourrez être déroutées par une attitude, un geste ou une parole du Barrons de ma rêverie. Celui que nous connaissons de la plume de Karen Marie Moning est mûr de plus d’un demi-millénaire. Mais auparavant, qui et comment était-il ?
Comme sa créatrice, je ne préfère pas entrer directement dans son esprit, de toute manière il ne me laisserait pas faire…, d’où la distance choisie par le point de vue narratif omniscient. Cependant, je vous rassure tout de suite, insidieusement, je vais essayer de m’introduire dans cette carapace…
Enfin, l’emploi du présent dans certains passages est volontaire, il montre qu’en 2012 certaines caractéristiques de Barrons sont toujours les mêmes, notamment au niveau de sa beauté et de son charisme légendaires, de son arrogance, de sa détermination, de sa virilité ainsi que de ses pulsions et besoins sexuels démesurés.
L’évolution actuelle de l’histoire me laisse supposer que la fanfiction devrait être composée d’une dizaine d’extraits. Comme j’écris au fur et à mesure, je ne peux être plus précise pour l’instant.
Puisse notre aventure nous permettre de rencontrer Barrons dans son essence…
Erika
♥♥♥
Extrait n°9
Dès
que Barrons avait découvert qu’il était en train d’embrasser goulûment la
demoiselle qu’il s’était naguère interdit d’approcher, il avait précipitamment quitté
la fauconnerie. Pour la deuxième fois, il avait grossièrement et lâchement
délaissé cette jeune femme, mais il n’avait pu se comporter autrement !
Elle éveillait en lui des pulsions qu’il
n’était pas encore capable d’assumer. Elle suscitait chez notre Homme un désir
ardent, un désir brûlant, un désir incandescent, un désir enflammé, bref, un
désir, qui à l’époque, aurait fait fondre les glaciers et la banquise de
superficie bien supérieure à celle malheureusement évaluée depuis les années
1850. Affirmer que Barrons éprouvait une avidité démesurée pour cette jeune
amnésique, était bien en deçà de ce feu qui ravageait ses entrailles. Et
pourtant, même s’il ressentait à quel point elle était prête à s’offrir, voire
même à s’abandonner totalement à lui, une insupportable sensation l’empêchait
de faire sienne La jeune femme qu’il
convoitait comme il n’avait jamais soupiré pour la gent féminine.
Il ne connaissait toujours pas la raison
qui le sommait de s’éloigner d’Arielle, même si vraisemblablement ces deux-là
étaient destinés à se rencontrer. Il appréciait beaucoup trop à son goût l’énergie
dégagée par cette probable folle à lier. Aucune femme n’avait eu cet effet sur
notre Homme. Au-delà de l’attirance animale qu’elle provoquait dans les
profondeurs de son être et de sa chair, d’autres sentiments inconnus
jusqu’alors tentaient de se frayer un accès à la surface de sa conscience. Son
instinct bestial lui ordonnait d’ignorer ces incompréhensibles émotions et
d’échapper à l’emprise et à la fascination qu’exerçait cette mystérieuse lady
sur lui. Il était parvenu, au prix d’un laborieux effort, à deux reprises, à
prendre la tangente avant qu’il ne soit tout bonnement impossible de reculer.
Mais qui était-elle pour perturber à ce point Jericho Z Barrons ?
Maintenant qu’il avait mis suffisamment
de distance entre cette diablesse et lui, il grogna dans le bois où il avait
trouvé refuge : Comment une telle
écervelée peut m’insupporter à ce point ? Quand je la sens, j’ai autant
envie de la maltraiter et de l’injurier que de l’étreindre, que de l’ai… Il
laissa en suspens ce verbe que ses lèvres ne connaissaient pas…, pas
encore !!!
Il rectifia : … que de la connaître. Ce concept lui paraissait plus supportable.
Bien que ce dernier lui soit tout aussi parfaitement obscur.
Il prolongea sa réflexion à haute et
intelligible voix comme si la réponse à ses questions lui serait soufflée à
travers les ramures des arbres par des êtres invisibles : De quoi s’agit-il quand un homme affirme
vouloir connaître une femme ? En
quoi un homme peut-il avoir envie de connaître une femme ? Ne la connaît-il
pas lorsqu’il s’active entre ses cuisses ? Connaître…, connaître…, CONNAÎTRE… ENFER !!!
Mais qu’est-ce donc ?
La réelle interrogation qui l’assaillait
dans les tréfonds de son orifice buccal et qu’il n’osait formuler explicitement
était : Pourquoi ai-je envie de connaître cette jeune fol…, Arielle ?
C’était la première fois qu’il prêtait
un patronyme à la demoiselle. L’articuler l’avait lacéré bien qu’il sentit
poindre un sentiment de joie. Barrons secoua nerveusement la tête jusqu’à ce
qu’un hurlement viscéral ne s’échappe involontairement de sa gorge et le force
à relever son visage à la manière d’un loup qui se révèle…
Jericho Z Barrons ne s’était jamais
astreint, en de si longues années de vie, à considérer une maîtresse autrement
que comme une source intarissable de divertissement charnel. Au demeurant, il
avait ce besoin excessif d’en changer très régulièrement.
Les femmes n’étaient pour lui que des
objets de convoitise et très vite il s’ennuyait auprès d’elles. D’autant plus
qu’elles succombaient toutes à ses charmes égaux à ses prouesses et très, ou
plutôt toujours trop hâtivement, souhaitaient officialiser une relation
amoureuse qui n’en était même pas une pour notre Homme. Ce n’était tout au plus
que des aventures sexuelles. Jamais une seule fois Barrons n’avait expérimenté
l’once d’un quelconque sentiment dans les bras, plus précisément au creux du
giron, d’une de ses conquêtes. C’est pourquoi il était affreusement irrité par
la déplaisante sensation, cette gêne
émotionnelle, qu’occasionnait la navrante présence de cette
hystérique !
Jericho Z Barrons était connu pour son
insensibilité depuis…, depuis toujours, ce n’était pas aujourd’hui qu’il
autoriserait un brin de femme à changer la donne !
OCH
NAY JAMAIS ! TU M’ENTENDS JEUNE ALIÉNÉE ??? JAMAIS TU NE ME
DÉTOURNERAS DE MON CHEMIN, AUSSI GÉNÉREUSE, ACCUEILLANTE ET CHALEUREUSE QUE PUISSE
ÊTRE TON INTIMITÉ !!! s’égosilla-t-il avec
une telle véhémence que les arbres et les esprits de la Nature peuplant ce
fourré semblèrent trembler d’épouvante !
…
NAY, JAMAIS TU NE ME DÉTOURNERAS DE…
de mon chemin de solitude émotionnelle,
tu ne briseras pas ma forteresse si parfaitement construite…, tu,
grommela-t-il si bas que seuls ceux possédant une acuité auditive
sur-développée purent déchiffrer cette apostrophe destinée à une jeune femme
entièrement ignorante de la torture psychique qu’elle infligeait à l’homme dont
elle-même n’attendait qu’une et unique chose : être dans ses bras musclés.
Ce qui serait de sensationnels préliminaires, ensuite…, ensuite, advienne que
pourra !
C’était également la première fois que
Barrons employait le tutoiement pour s’adresser à une lady. Tout nouveau
comportement nécessite une première fois !!! Certes, cette perte de
virginité verbale n’était pas en présence d’une personne, de la personne
concernée, mais un pas élémentaire pour notre Homme, venait d’être franchi.
Et aussi, cette anecdote, nous témoigne de
l’origine d’antan de l’expression : « Il ne faut JAMAIS dire :
fontaine, je ne boirai pas de ton eau ! ». En effet, elle date des
temps médiévaux ; les ménestrels de l’époque s’étant inspirés d’un événement
bouleversant traversé par notre Mâle Suprême qui l’endurcit davantage pour
l’éternité… ;-) !!!
Mais, nous y reviendrons prochainement…
Pour l’heure Barrons était en proie à des démons intérieurs émotionnels qui le
faisaient enrager. C’est pourquoi, il partit par ses propres moyens vers la
falaise la plus éloignée possible du château à laquelle il pouvait se rendre à
pattes, pardon, à pied !
h
L’homme
n’avait prononcé qu’un seul mot et sans même pouvoir le vérifier, Arielle avait
pourtant aussitôt su qu’il s’agissait de celui qui l’avait sauvée aussi
vertement qu’il ne l’avait fuie sur les hauteurs de la falaise un mois
auparavant. Au fond d’elle-même, elle l’avait compris dès que Barrons avait
posé ses mains sur elle ! Elle avait vécu le contact de ses doigts sur sa
peau comme un embrasement de douceur mélangée à une sensualité abondante qui
avait promptement fait naître une excitation intensifiée par l’incertitude de l’identité
de son ravisseur libertin.
Pourquoi
n’a-t-il pas répondu à mes innombrables invectives ? Pourquoi est-il
demeuré muet pendant tout ce temps ? Déjà, que faisait-il dissimulé dans
l’ombre de cet endroit totalement brumeux ? Mais que diable… quel… quel…
quel polisson est-il ? Pffff….
Et
aujourd’hui, pour la deuxième fois depuis notre infortune rencontre, il
déguerpit sans explication en me voy… Mais comment a-t-il pu me voir dans cette
ambiance totalement sépulcrale ? Il n’a pu me reconnaître à la saveur de
mes lèvres, il ne les avait encore jamais goûtées ! Qu’est-ce qui m’a donc
trahie ? Peut-être m’a-t-il prise pour une autre ? Quelle péronnelle
fais-je ! Il a dû me reconnaître au timbre de ma voix !
Och,
dans ce cas-là pourquoi ne s’est-t-il pas enfui plus tôt ? S’il m’a
effectivement reconnue à mes paroles apeurées, pourquoi s’est-il adonné à une
caresse si équivoque devenue de plus en plus intime…
Nay,
cette explication n’a pas de sens !!! Il m’a identifiée seulement après
m’avoir éperdument embrassée…
La jeune troublée s’était enfoncée dans
ses élucubrations jusqu’à ce qu’elle ne resonge au baiser fougueux échangé quelques
minutes plus tôt. Elle interrompit alors la résolution de cette énigme pour
revisiter corps et âme ce moment insolite vécu.
En
effet, Arielle s’était égarée en se promenant dans le domaine de Dalkeith et
avait découvert par hasard cet édifice dans lequel une force imperceptible
l’avait enjointe d’entrer. Elle avait compris bien trop tard que c’était la
fauconnerie dont Hawk lui avait tant parlé, mais par manque de temps, lui avait
seulement promis de l’y conduire dès son retour. Elle avait pénétré dans une
pièce enténébrée dont la porte s’était refermée violemment sur elle.
Lorsqu’elle s’était apprêtée à actionner la poignée, elle avait perçu des
bruits de pas. Elle avait alors hélé à maintes reprises l’être vivant qui
séjournait dans ce local. Malgré ses nombreuses tentatives pour s’informer de
la nature de celui qui était présent, elle n’avait obtenu aucune réponse. Elle
avait alors aveuglement tenté de s’approcher de cet éventuel animal probablement
blessé, peut-être même à l’article de la mort, n’ayant la force ne serait ce
que de gémir.
Quelle ne fut pas sa surprise lorsque
lors d’une collision, elle saisit nettement la nature masculine de l’autre
occupant ! Un homme bâti de manière divine l’avait percutée. Belenos[1]
aurait pu s’incarner dans un corps, il aurait précisément choisi celui-ci.
L’impact avait été si vigoureux qu’Arielle en était tombée sur son séant ce qui
lui avait extirpé une plainte incontrôlée. Elle avait alors à nouveau tenté
d’en apprendre davantage sur le mystérieux locataire du lieu, sans plus de
succès. Alors qu’elle était en train de se relever, l’homme s’était
certainement élancé au même instant vers elle, puisqu’il s’écroula sur elle.
Dans sa chute, il lui avait effleuré un sein, ce geste lui avait arraché un cri
étouffé d’agréable surprise ! La lumière aurait pu trahir le sang qui
afflua au niveau de ses joues. Nonobstant, Arielle se sentit rougir. Elle bénit
secrètement l’absence actuelle de lumière. Aussi bref fut ce toucher
accidentel, il la déstabilisa d’autant plus que désormais elle se retrouvait
sous le corps d’athlète accompli de son pseudo-agresseur. Étant de gabarit
modeste, elle était atterrée par une lourdeur qu’elle ne pourrait soutenir très
longtemps. Comme ses jérémiades ne semblaient pas repousser l’homme, elle se
débattait de toutes ses forces, mais ne parvenait pas à le faire bouger d’un
iota. Elle était au bord de l’asphyxie quand elle sentit l’homme alléger sa
charge pondérale sans toutefois se redresser. Suivit alors un déhanché
langoureux devenant progressivement plus insolite. Arielle fut d’abord
consternée, puis son humeur se modifia pour laisser place à de l’embarras qui
se transforma à son tour rapidement en sensations agréables. Toujours est-il
qu’un retour de culpabilité atteignit sa conscience : Comment puis-je me laisser bercer ainsi par un homme dont je ne connais
rien, enfin… que je ne vois même pas ? … Ses ondulations sont tellement
appréciables !!! Hum…
Arielle, refoula dans un espace
parfaitement confiné ses auto-jugements qui nuisaient au moment présent vécu, se
laissa totalement envahir par un sentiment de félicité et son corps relâcha alors
conjointement toutes les tensions accumulées depuis si longtemps… Elle se délectait
de ce rapprochement, toutefois elle commençait à désirer davantage sans pour
autant s’être encore autorisée à poser ses mains sur l’homme. Elle tenait
sagement ses bras en croix exactement de la même façon qu’ils s’étaient positionnés
lors de son affaissement. Alors que ses avant-bras se préparaient à se mouvoir
dans le but d’atteindre le torse de l’inconnu, soudainement celui-ci se retira et
Arielle poussa, pour la troisième fois depuis qu’elle s’était engouffrée dans
la fauconnerie, un cri. Ce grognement ressemblait davantage à du
mécontentement. Son supplice ne s’éternisa pas puisqu’elle sentit tout à coup
les doigts habiles de l’homme se déposer comme une fleur sur son flanc. Elle
étouffa alors un soupir. Elle ne pouvait se permettre de tempêter encore. Elle
se mordit les lèvres pour éviter d’exprimer de façon trop évidente le plaisir
inavouable qui la submergeait. Les conditions certes excitantes n’étaient pas
réellement convenables pour une lady. Cependant, cette pensée fut balayée de
son esprit aussi vite qu’elle avait surgi. Durant toute l’exploration
corporelle des mains expérimentées de l’homme, Arielle s’abandonnait
complètement à ses délicieuses caresses. Dès qu’il atteint l’épanouissement de
sa poitrine, où l’homme interrompit momentanément l’incursion charnelle de son
buste, son cœur fit un raté avant de se déchaîner, il battait si fort qu’elle
l’entendit résonner dans la pièce. Un sentiment de malaise passager s’empara
d’Arielle qui ne pouvait camoufler plus longtemps son excitation. À cet
instant, elle ne savait pas encore combien cet homme honorerait chacun de ses
prochains emportements cardiaques par des étreintes toujours plus endiablées
que les précédentes. Elle succomba malgré elle à la volupté de cette tendresse
et desserra les crispations douloureuses et inutiles à présent de ses
mâchoires. L’homme avait immanquablement discerné le désir qu’elle ne se
contraignait plus à masquer. Il avait gagné, elle n’aspirait plus qu’à être
encore et encore cajolée par cet homme et ce, d’une manière de plus en plus
coquine. Elle était donc haletante quand la pulpe des doigts de l’homme
s’arrêta sur ses lèvres plantureuses. Elle apprécia le temps que prit son
ravisseur libertin à conquérir la forme de sa bouche. Elle fut alors horrifiée
lorsque celui-ci ôta ses mains de son corps. Elle s’était désormais habituée à
la câlinerie de ses doigts adroits. Bien que la trêve fût de très courte durée,
un manque l’estomaqua et un râle s’échappa de sa gorge. Son corps en souffrance
fut comblé de joie lorsque les mains robustes de l’homme se refermèrent quelques
secondes plus tard sur ses joues. De longues minutes s’égrainèrent sans
qu’aucun ne cille. Ils semblaient en osmose absolue et l’homme choisit le
moment parfait pour unir ses lèvres à celles d’Arielle qui était prête à
recevoir un baiser de ce mystérieux inconnu. Très vite leurs langues se
cherchèrent et leur embrassade se fit plus exotique. La conscience d’Arielle
avait renoncé à tout raisonnement, elle avait déserté son enveloppe charnelle
pour céder sa place à une explosion d’extase. Aussi, tandis que l’homme se
déroba abruptement de leur partage passionnel, Arielle fut très contrariée et
protesta vivement. Toutefois, elle n’eut pour seule réponse qu’un son aigre d’une
syllabe : « Vous ?! », qui plus est, émis de manière
écœurante. L’homme s’était alors volatilisé et s’était rué vers la sortie.
Ouvrant la porte dans un immense fracassement, ce qui laissa s’introduire une
brève raie de lumière, il détala aussi atrocement que la première fois qu’il
l’avait abandonnée sur les hauteurs de la falaise. L’obscurité s’était derechef
appropriée la pièce.
Alors qu’Arielle venait de revivre
mentalement ce savoureux interlude, le « Vous ?! » prononcé par
l’homme retentissait encore dans ce lieu exigu. Elle se surprit à penser :
Au moins cette fois-ci il m’a embrassée
avant de disparaître ! Un sourire mi-séraphique, mi-amer, se dessina
sur sa bouche encore chaude de l’empreinte des délicates lèvres de son ancien
sauveur sur les siennes.
h
Barrons
passa plus d’une semaine à arpenter les falaises de la région afin de dompter ses
nouvelles sensations qu’il estimait extrêmement étranges. Pour la première fois
de sa longue existence, il ne parvenait pas à se soustraire d’une image mentale
obsédante. En outre, sacrilège pour lui, ce tableau n’était pas celui d’un
corps féminin nu offert à ses mains expertes pour l’exploiter et le façonner au
gré de ses envies bestiales, mais du raffiné et exquisément séduisant visage
d’Arielle, affublée dernièrement, du sobriquet : la folle hystérique. Effectivement, au cours des derniers jours,
bien qu’elle n’en ait nullement connaissance, elle avait écopé d’un nombre
considérable de surnoms devenant, de manière crescendo, de plus en plus odieux.
En ce moment, ils étaient toutefois au creux de la vague, Barrons semblait se
radoucir et la haine injuste vouée à cette innocente s’apaisait.
Cependant, cette terrible aversion était
sur le point, tel un Phœnix, de renaître de ses récentes cendres !
Barrons
avait brusquement décidé de retourner au château de Dalkeith, il ne tolérait
pas, par principe, qu’une femme insignifiante lui dicte sa conduite, ce n’était
pas une simple lady qui l’ajournerait plus longtemps de son domicile
actuel ! De plus, il avait triomphé de cette petite voix née le jour de sa
rencontre avec Arielle et qui depuis le parasitait et l’importunait au plus
haut point. Fièrement, il avait réussi à l’ensevelir profondément, enfin…, se
bernait-il !
Alors qu’il traversait une futaie par
une percée étroite, il perçut au loin une naïade en train de se prélasser dans le
loch adjacent. Il profitait de cette agréable vision tout en approchant
silencieusement. Il crut naïvement un instant que la bonne fortune lui souriait
de nouveau. Il n’avait pas encore compris que le destin prévoyait un autre
dessein pour lui que la tranquillité révolue des ébats sexuels sans aucun
engagement.
Aye,
quand nous refusons obstinément d’authentifier les signes et pire, que nous les
déjouons, la vie patiente mais ne cesse, sous le voile du hasard, de placer sur
notre route des situations fortuites…
Sa
conscience bien trop rudoyée ces derniers jours, refusa de lui exposer ce qui
était en train de réellement se tramer et profita aisément de la
déconcentration de l’homme induite par le tintamarre de l’arrivée de Hawk et de
sa garde par le sentier principal de la forêt, pour se jouer de lui !
Désormais informé du retour de son vieux
compagnon, même s’il ne pouvait, il serait plus exacte d’écrire même s’il ne
voulait, se l’expliquer, un sentiment de réassurance émergea. Il chassa ses
nouvelles perturbations émotionnelles et entreprit de rejoindre l’ondine.
Lorsqu’il détourna le regard, la fameuse nymphe des eaux s’était, comme par
enchantement, évanouie !
h
Hawk
était rentré un jour auparavant et se baladant dans l’un des jardins du
domaine, aperçut Barrons, assis sur un banc l’air songeur. Tous deux ne
s’étaient pas entretenus depuis des semaines. Hawk le rejoignit et entama le
premier la conversation :
– Bien le bonjour l’ami !
lança-t-il gaiement.
– Salutations Hawk. Alors ce voyage pas
trop fastidieux quand on sait à quoi j’ai occupé mes nuits depuis ton
départ ? demanda Barrons l’air malicieux et tortueux.
– Och, et à quoi donc Jericho as-tu bien
pu employer ton précieux temps ces jours-ci ? Je me le demande !
s’enquit-il ironiquement.
– Och, aux tâches habituelles, les
femmes de cette contrée ont besoin de moi pour s’épanouir, tu le sais
bien ! rétorqua Barrons faussement mutin.
– Trêve de plaisanterie Jericho, je
voudrais te présenter une lady chère à mon cœur à qui j’ai récemment offert
l’hospitalité. Même si tu étais très accaparé à tes activités charitables de
plaisir charnel, n’as-tu jamais croisé cette suave beauté ? … Bien que la prévention
ne soit pas de mise entre nous, tu dois savoir que celle-ci tu ne pourras la
faire… il suspendit son avertissement pour clamer :
– Eh bien… justement la voilà, je vais
vous présenter.
La
jeune femme leur tournait le dos, et le spectacle qu’elle leur offrait dans
cette position les émoustillait autant l’un que l’autre. Pendant de longues
secondes, ils furent totalement envoûtés par celle dont la robe et quelques
mèches de sa chevelure longue et ondulée coiffée en couronne de tresses, dansaient
sous la brise matinale encore fraîche. Lorsque la gente dame se retourna et
qu’elle fit face aux deux hommes les plus beaux du domaine, un sourire
angélique se dessina sur ses lèvres. Elle n’était néanmoins pas dupe de l’effet
produit sur ces deux-là qui semblaient littéralement la dévorer des yeux. Sa
robe immaculée et légère, parfaitement taillée sur mesure, lui dessinait au
pinceau fin, un corps des plus sensuels. Dans un ton qui se voulait désinvolte
mais jovial elle leur adressa :
– Bonjour Messires !
– Bonjour ma mie ! s’empressa de
répondre Hawk. Tu es resplendissante aujourd’hui, une vraie beauté, tu es
chaque jour plus belle que la veille, souffla-t-il.
– Hawk, tu es trop bon, tes exagérations
vont me faire rougir ! déclara-t-elle feignant l’embarras, baissant la
tête, le regard pétillant et une moue amusée.
– Ta beauté n’a d’égale que… que… non, à
vrai dire, elle n’en a pas !
Barrons commençait à sérieusement s’agacer
de l’affligeante conversation et toussota pour signifier sa présence.
– Pardon Jericho, quel impoli fais-je !
En présence d’Arielle, je manque à tous mes devoirs.
Arielle, dévisageant Barrons, était
ravie de mettre finalement un prénom sur cet homme qu’elle ne cessait de
rencontrer au détour des virages de son chemin.
– Arielle, je te présente Jericho
Barrons, un vieil ami ! Et Jericho, je te présente ma dulcinée Lady Arielle Rayna ! Hawk avait abusivement
accentué le pronom possessif « ma » afin d’aviser son compatriote
qu’Arielle était la jeune femme qu’il évoquait l’instant précédent.
La jeune femme s’empressa de
répliquer :
– Enchantée de faire enfin votre connaissance ! Arielle
avait faiblement et volontairement susurré le terme « enfin » au
point qu’elle doutait qu’un des deux hommes ne l’aient entendue.
– Tout le plaisir est pour moi Lass
Rayna ! rétorqua Barrons, un sourire narquois aux lèvres.
– Je vous en prie Barrons, appelez-moi
Arielle, proposa-t-elle sur un ton enjôleur.
– Nay, je préfère m’en tenir à Lass
Rayna, milady ! l’assassina verbalement Barrons, dans un rictus des plus
sardoniques.
– Je comprends parfaitement Lord Barrons, dit-elle en insistant plus
qu’il n’en faut sur la nomination « Lord ». Elle marqua un temps
d’arrêt, plantant un regard des plus défiants comme une mer ébranlée dans les
prunelles noires de Barrons. Plus rien n’existait autour d’eux, même notre Homme
se tut. Après un long moment de gageure réciproque, elle reprit audacieusement,
un sourire satirique étendu sur sa bouche pulpeuse :
– L’intimité se gagne, n’est-ce pas Lord Barrons ?
Hawk, déconcerté par leurs courtes répliques
mais néanmoins amères voire mordantes, ne chercha pas à comprendre le sens
caché de celles-ci. Il savait combien son vieil ami pouvait se montrer inconvenant,
indifférent et distant aux premiers abords. Toutefois, les regards ombrageux échangés
entre ces deux-là l’interpellèrent mais, il choisit d’enfouir profondément ses
soupçons !
Pas
âme qui vive ne l’entendit, mais pendant un certain laps de temps, Barrons
souffrit d’une déglutition pour le moins compliquée et une faille béante se
creusa non loin de la région de son cœur…
***
[1] Dieu pouvant être considéré
comme l’équivalent de l’être divin Apollon ou bien Phoebus selon l’origine
mythologique.
Bah je sais aps quoi dire à part que comme toujours j'ai adoré. Surtout l'échange à la fin.
RépondreSupprimerMerci Lety, ravie que cet extrait t'aies plu !!!
SupprimerEt des échanges, il va y en avoir de plus en plus...
Gros bisous
Erika c toujours un plaisir de te lire, tu continues de nous regaler, jai particulierement adore voir Barrons submerge par le doute, le parallele entre le fait de connaitre une femme ou sactiver entre ses cuisses miam... Le fait que Barrons cache sa vraie nature, quil ait erige un mur de protection car il a bcp souffert et quil souhaite a present se proteger...c divin on retrouve le Jericho qui se devoile rarement ms qd il le fait c pour notre plus grand plaisir...& les quelques joutes verbales avec Arielle, mamma mia jadore! Continue! On aime qd Barrons se montre autoritaire arrogant & cynique mais juste ce quil faut...
RépondreSupprimerMerci encore Erika
Karin, MERCI à toi !!!
SupprimerAh Barrons en plein doute..., j'ai envie de dire que c'est mon quotidien en ce moment ! J'ai bien avancé l'histoire et je peux vous dire que oui, il est malmené en ce moment, et cela va avoir des conséquences sympathiques justement sur sa joute sarcastique...
Gros bisous
Comme d'habitude j'adore voir Barrons perdre ses moyens face à une femme! Même si là il ne lui montre pas mais elle le trouble au plus haut point. J'aime la façon dont notre mâle expérimente de nouveaux sentiments et à quel point il est déstabilisé. La suite, la suite!!!!
RépondreSupprimerBisous les chouquettes!
Nelly, MERCI à toi aussi, oui Barrons traverse une difficile période..., mais c'est pour mieux nous ravir et cela nous promet des moments intenses... je n'en dis pas plus ;-) !!!
SupprimerGros bisous
C'est toujours un plaisir de te lire Erika , surtout avant le week-end, c'est parfait! Je me répète mais j'adore ton style d'écriture, il est parfait!
RépondreSupprimerTu sais concilier longues descriptions et dialogues avec un beau lagnuage, j'adhère totalement!
hate de lire la suite, tu sais ménager le suspens ! ;)
MERCI beaucoup Nahis, tes compliments me touchent beaucoup ;-) !!!
SupprimerEt je suis ravie que tu apprécies cette lecture.
Gros bisous