Salut à toi mon petit lardon,
Bon ben si tu es un temps soit peu réveillé, tu as du remarquer que nous sommes vendredi. Ce soir c'est le week-end dans ton slip et tu vas pouvoir faire danser tes mamelons au rythme de la samba.
MAis qui dit vendredi dit aussi la fanfiction d'Erika et là entre la musique Brésilienne et l'effet JZB c'est un peu comme si t'étais eu carnaval de Rio.
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PRÉSENTATION
L’idée
d’écrire cette fanfiction est née de mon envie d’apprendre à connaître
Jericho Z Barrons, si toutefois cette nomination est correcte…, car
comme vous le savez, tellement de questions restent en suspens !!!
Et
en attendant que Karen Marie Moning nous offre des informations
supplémentaires le concernant, je ne peux réprimer l’errance de mon
Imagination qui ne cesse de tenter de percer le mystère Barronesque.
Alors certes celle-ci prend de grandes libertés et divague à souhait,
mais je souhaiterais vous faire partager la représentation que je me
fais d’une des premières relations sentimentales qu’aurait pu vivre cet Homme.
Cette
fanfiction met en scène une véritable rencontre amoureuse semée de
diverses embûches, dont l’issue pourrait bien être tragique…
Au
travers de cette histoire principalement charnelle et sentimentale, je
voudrais témoigner de la dimension à la fois sensuelle, sauvage voire
bestiale que je prête au Jericho Z Barrons de mes fantasmes.
Je
vous proposerai donc tout au long du récit des descriptions de ses
contemplations et de ses ressentis. J’ai envie de me risquer à décrypter
le psychisme si complexe et probablement torturé de celui-ci.
Ses
sentiments pourront parfois être différents de ceux éprouvés
aujourd’hui. Il me paraît évident que le vécu de ses 500 dernières
années lui a laissé des traces sur ce qu’il peut être aujourd’hui. C’est
pourquoi en certaines occasions, vous pourrez être déroutées par une
attitude, un geste ou une parole du Barrons de ma rêverie. Celui que
nous connaissons de la plume de Karen Marie Moning est mûr de plus d’un
demi-millénaire. Mais auparavant, qui et comment était-il ?
Comme
sa créatrice, je ne préfère pas entrer directement dans son esprit, de
toute manière il ne me laisserait pas faire…, d’où la distance choisie
par le point de vue narratif omniscient. Cependant, je vous rassure tout
de suite, insidieusement, je vais essayer de m’introduire dans cette
carapace…
Enfin, l’emploi du présent dans certains passages est volontaire, il
montre qu’en 2012 certaines caractéristiques de Barrons sont toujours
les mêmes, notamment au niveau de sa beauté et de son charisme
légendaires, de son arrogance, de sa détermination, de sa virilité ainsi
que de ses pulsions et besoins sexuels démesurés.
L’évolution
actuelle de l’histoire me laisse supposer que la fanfiction devrait
être composée d’une dizaine d’extraits. Comme j’écris au fur et à
mesure, je ne peux être plus précise pour l’instant.
Puisse notre aventure nous permettre de rencontrer Barrons dans son essence…
Erika
♥♥♥
Jericho Z
Barrons et l’Ondine sibylline
Extrait n°10
Comme
pour appuyer sa dernière réplique, certes concise, mais pour le
moins acerbe et lourde de sous-entendus, Arielle détourna les talons
et telle une grande dame, prit congé de ces deux hommes sans même
les saluer. Ceux-ci se contentèrent de l’admirer s’éloigner
dans un silence impérieux ; un enchevêtrement
d’incompréhension, de respect et de stupéfaction, s’esquissa
sur leur visage respectif. Arielle quant à elle, sitôt retournée,
avait perdu la contenance qu’elle s’était ordonnée d’afficher
pour faire face à l’âpreté du dénommé Lord
Jericho Barrons !
Jericho
Barrons… Quelle nomination curieuse et originale !
avait-elle pensé lorsque Hawk lui avait révélé l’identité de
celui qui avait éludé son identification lors de leur première
rencontre sur les abords de la falaise.
De
quelle souche peut-il bien descendre ce Jericho Barrons ? Je
n’ai jamais entendu un tel patronyme ! En même temps, je ne
me rappelle plus des mes origines, ma perte mémorielle entrave
certainement mes anciennes connaissances à ce sujet-là…
Jericho
Barrons, Jericho Barrons, Jericho Barrons, Jeri…,
se plut-elle à ressasser mentalement. Enfin…, le crut-elle jusqu’à
ce que son détenteur ne l’extirpe violemment de ses chimères !
En
effet, en quelques pas, celui-ci l’avait rattrapée et, parvenu à
sa hauteur, lui avait saisi le bras fermement puis avait répliqué
d’un ton agacé :
–
Vous m’avez appelé
Lass Rayna ?
– Je
vous demande pardon Jericho Barrons ? l’avait-elle interrogé,
interloquée. A-t-il
perçu mes divagations et réitérations embarrassantes ? …
Ai-je rêvé à voix haute ? Och, nay ! Misère !!!
Barrons interrompit
son questionnement intérieur et malgré lui, répondit à cette
question dont il n’avait pourtant aucune connaissance :
– Je
vous ai entendue geindre mon nom à plusieurs reprises, qui cela dit,
subsiste toujours pour vous : Lord
Barrons…,
Lass
Rayna !
Et d’ailleurs, Hawk, ne vous a pas donné ma dénomination complète
qui est Jericho
Z Barrons !
Mais…, tenez-vous en à Lord
Barrons,
Lass !
Il
avait accompagné la prononciation de chaque nomination d’un rictus
des plus goguenards.
L’homme
s’amusait désormais du trouble qu’il instillait volontairement
afin de reprendre le dessus sur la jeune amnésique ! Elle
l’avait ébranlé quelques secondes plus tôt, c’était à son
tour de la désorienter !!!
Si en réalité
Barrons avait appréhendé le doux murmure de sa désignation
mélodieusement scandée, portée par le vent jusqu’à ses
extraordinaires oreilles, c’était uniquement parce qu’il
jouissait d’une audition surhumaine. Bien qu’il ne soit pas
capable en cet instant de le reconnaître, ce délicat bruissement
lui avait arraché une pointe de frisson qui s’était étendue tout
le long de son impressionnant corps. Il l’avait promptement ignorée
et s’était lancé, impulsivement sans même réfléchir, à la
poursuite d’Arielle sous le regard totalement ébahi de son ami
Hawk !
Celui-ci avait
préféré ne pas interférer dans les intentions de Barrons. Ce
dernier savait parfaitement éconduire et se faire détester des
jeunes femmes qu’il ne pouvait posséder, il n’avait donc
nullement besoin de sa présence !
Même
s’il avait remarqué que son vieil ami s’était épris de la
beauté d’Arielle, un pacte scellé quasi-magiquement quelques
années auparavant, l’empêchait de la convoiter. Malgré ses
suspicions, il décida de les laisser s’entretenir et, s’il
venait à solidement douter du respect de Barrons de la deuxième
règle de leurs jeux licencieux, il se chargerait de lui rappeler
leurs engagements !
Arielle,
totalement penaude, ne sachant que répondre à Barrons quant à la
répétition de sa qualification, avait décidé d’esquiver ce
sujet en l’interrogeant à propos de leur premier curieux
affrontement. Fâcheusement pour elle, elle n’avait pu s’en tenir
qu’à une seule demande et n’avait point pu maîtriser la colère
qui s’était progressivement emparée d’elle :
–
Pourquoi avoir
refusé de me donner votre nom lors de notre première rencontre ?
… Pourquoi m’avoir fuie comme une pestiférée à deux reprises ?
Et pourquoi m’avoir sauvée d’une probable mort pour ensuite me
délaisser sur les hauteurs de la falaise quand bien même vous
saviez que j’étais totalement perdue ? Pourquoi avoir détalé
soudainement comme un
sauvage
après m’avoir embrassée si passionnément ? Suis-je si
repoussante Lord Barrons ? Peut-être allez-vous prétendre
qu’il ne s’est rien passé entre nous ! ... Que vous n’avez
rien ressenti ? … Que vous n’avez ressenti aucune connexion
entre nous ? Pourquoi… Et puis, que faites-vous ici ?
Depuis quand êtes-vous l’ami de Hawk ?
Arielle
n’avait marqué aucune pause dans ce long interrogatoire qu’elle
regretta amèrement aussitôt l’avoir clamé !
Déconcerté par une
telle attaque verbale et la révélation émotionnelle du vécu de la
jeune hypersensible, Barrons profita du répit pour enchaîner :
–
Och ! Cela fait
beaucoup de questions pour une seule femme !
Il
avait poursuivi ironiquement afin de cacher son malaise, sur un ton
désinvolte :
–
J’accorde en
principe une
unique
réponse…
C’était
entièrement faux puisque cet homme ne donnait strictement que ce
qu’il était disposé à offrir, ni plus, ni moins ! Il
n’avait qu’en de très rares occasions consenti à répondre à
une femme. Il aspirait ainsi à dérouter Arielle, à la blesser
même, autant qu’elle le tourmentait dans sa chair. C’est
pourquoi, se voulant encore plus narquois il ajouta :
–
Choisissez bien
Lass…, Lass
Rayna, aye,
choisissez bien celle dont vous souhaitez la réponse, lui
asséna-t-il pour la vilipender davantage.
Ne
la laissant pas riposter, il porta le coup fatal et affirma d’une
intonation des plus viles :
– Et
pour votre gouverne, effectivement…, je suis connu pour ma
sauvagerie, si vous voyez ce que je veux dire !
Des larmes
remplirent les grands yeux bleus d’Arielle, qui ne chercha même
pas à les dissimuler. Pétrifiée par une telle impétuosité, elle
ne put vriller son regard embrumé de celui de cet homme si
imperturbable et, ne décela que plus d’amertume ! Lorsqu’elle
parvint à rassembler son courage, pour la première fois depuis
l’incident de la falaise, c’était elle qui s’était carapatée
aussi loin que possible de ce goujat, prenant la même direction
empruntée plus tôt par Hawk.
Barrons n’avait
cessé de l’observer s’enfuir jusqu’à ce qu’elle ne soit
plus qu’un minuscule point à l’horizon et, s’était alors
autorisé à s’effondrer genoux à terre, les bras accolés de part
et d’autre de ses flancs, le regard hagard.
Lui tenir un propos
si sanglant l’avait dépouillé de toutes ses forces, il s’était
violenté pour s’empêcher de se jeter sur Arielle dans le but de
l’étreindre mais aussi pour discourir si cruellement. Même s’il
culpabilisait, il ne se repentirait pas de cette ignominie ! Il
devait par tous les moyens rabrouer Arielle, il ne pouvait prendre le
risque d’accueillir et faire entrer des émotions dans sa vie de
débauche qui lui convenait parfaitement.
Il redoutait
toutefois que cette jeune amnésique le dévie de son chemin car il
avait perçu la naissance d’un ressentiment nouveau et truculent
dans les tréfonds de son antre lorsque Hawk lui avait déclaré
qu’elle était sa
dulcinée ! Qu’entendait-il
par ce pronom possessif ? À en juger par l’absence de marque
sensuelle de Hawk, la convoiterait-il jusqu’à éliminer toute
éventuelle concurrence ? Il faudra que j’éclaircisse ce
point avec Hawk !
Et
voilà que cette satanée voix refait surface !!! Je l’avais
pourtant reléguée dans des contrées reculées !
beugla-t-il, extrêmement irrité.
Cette
petit voix railleuse, l’informa par ailleurs : « pas
aussi loin que tu l’aurais voulu, puisque me revoici !!! »
À
cette pensée taquine, Barrons brailla sans retenue.
Arielle
discerna ce son rauque bestial qu’elle avait déjà entendu
lorsque, décontenancée, Barrons l’avait abandonnée sur les
hauteurs de la falaise. Elle ne put s’empêcher de se retourner
ainsi que de tenter de saisir ce qui avait lieu derrière elle et,
pressentit alors qu’elle connaissait l’auteur de ce rugissement !
Néanmoins son cœur
demeurait toujours aussi meurtri et déchiré par les paroles
offensantes de cet homme insupportable ! Je
ne comprends pas pourquoi il s’obstine à me rejeter et à feindre
l’attirance que je suis convaincue qu’il éprouve pour moi. Ses
mots violents comme un coup infligé à un innocent, ne sont
cependant pas en cohérence avec son langage corporel. … J’ai la
sensation que ce maraud étouffe le désir que j’anime chez lui !
Mais pourquoi résiste-t-il autant à une affinité qu’il sait
pourtant réciproque ?
Dans
ma vie d’avant, je n’ai probablement jamais fréquenté d’homme
aussi torturé que lui,
essayait-elle de se distraire !
Or,
Arielle se méprenait terriblement, Barrons n’était pas le pire
des hommes de son entourage, bien au contraire… Enfin…, si nous
pouvons qualifier d’homme ce malintentionné ! Elle
l’apprendrait prochainement à ses dépens et aussi aux plus grands
préjudices de Barrons…
Lorsqu’au
détour de son errance, elle avait accidentellement croisé Hawk,
elle avait réussi à lui dissimuler la réelle raison de son air
contrarié et maussade. Prétextant des hauts le cœur, elle s’était
libérée des insistances de Hawk à faire une promenade à cheval
dans la forêt avoisinant le château. Arielle ressentait le besoin
fondamental de se retrouver seule pour assimiler l’inacceptable
rejet d’un homme qu’elle se pâmait de connaître ! Son ami
s’était pourtant évertué à percer à jour les causes de son
malaise. Même si au fond de lui, il sentait que son compagnon quitté
plus tôt, avait joué un rôle important dans ce changement d’humeur
matinal, il n’avait cherché à vérifier son hypothèse. Sa
perspicacité lui signalait pertinemment que se tramait une
mésaventure et que les ennuis approchaient à grands galops, mais il
se retrancha temporairement derrière le déni !
Alors
que Hawk se rendait à l’écurie, pour la deuxième fois de la
journée, il devina Barrons tapi dans l’ombre d’un bosquet et,
l’interpella plus menaçant qu’il l’aurait souhaité :
–
Dis moi Barrons que
tu ne t’es pas montré plus désagréable que d’accoutumé avec
Arielle ?!
–
Qu’est-ce que la
friponne a bien pu inventer ? Vas-y Hawk, divertis-moi ! De
quelles illusions se berce-elle ? répondit Barrons, contrarié
par l’allégation de son ami.
–
D’aucune
justement, et c’est bien cela qui me fait craindre que tu ne l’aies
malmenée. Elle était radieuse avant que nous ne la rencontrions
dans le parc et suite à une altercation que je soupçonne entre elle
et toi…
Barrons le coupa
sèchement pour lui demander :
–
Que sais-tu d’elle…
innocent Hawk ?
–
Pas grand-chose je
te l’accorde puisqu’elle est amnésique et qu’avant sa perte de
mémoire, elle avait toujours évit…
–
Que dis-tu ? Tu
la connaissais avant son amnésie ?
–
Aye, je la
connaissais plutôt bien… dans le moindre recoin de son anatomie,
au cœur de sa fle…
Hawk,
dans un sourire enjôleur souhaitait informer Barrons de ses
anciennes aventures sexuelles avec Arielle. Il fut brutalement
interrompu par l’intimation de Barrons :
–
Suffit, j’ai
compris chenapan ! Tu affirmes donc que tu as fait tienne
Arielle ?
–
Aye, c’est exact
et mille fois plutôt qu’une ! fanfaronna-t-il.
–
Alors comment
expliques-tu que je n’ai jamais…, enfin que je n’ai pas détecté
ton empreinte sensuelle sur son corps ? avait-il repris
préférant taire pour l’instant ses rencontres avec Arielle trop
fréquentes à son goût.
–
Quoi ? Tu n’as
pas décelé ma marque ? Est-ce que tu guignes cette femme
Jericho Barrons ? Car si c’est le cas, tu dois cesser
sur-le-champ, tu m’entends ?
Aucun
homme digne de ce nom ne s’était jamais adressé à Barrons sur ce
ton si belliqueux, mais il ne releva même pas ; il était
totalement consterné par les précédentes déclarations de Hawk. Ce
dernier poursuivit sa sommation :
–
D’une part, parce
que c’est moi qui l’ai séduite le premier et d’autre part,
même si notre règle élémentaire nous interdit de courtiser de
nouveau une femme, j’ai bien l’intention de l’enfreindre cette
fois-ci. J’estime que l’on peut considérer qu’il y a
prescription puisque…
Cela
lui coûta énormément de l’admettre, mais tous les moyens étaient
recevables pour écarter Barrons de la couche d’Arielle, il acheva
sa phrase laissée en suspens :
–
Puisqu’elle n’en
a aucun souvenir… baissant distinctement sa voix, peu fier de cette
confession.
Barrons
dont l’agacement était perceptible, le contredit :
– Ta
démonstration aussi solide soit-elle, reste néanmoins caduque mon
jeune ami ! Tu fais fi d’un argument, Ari…, Lass Rayna ne
porte pas ou plus, peu importe, ta marque ! Que tu ne le
veuilles ou non je peux parfaitement te contraindre à un défi !
– Tu
n’oserais pas Barrons ?! s’emporta-t-il.
–
Och, aye Douglas !
–
Comment peux…
–
Mais je n’en ferai
rien, non pas par loyauté pour toi, mais tout simplement parce que
Lass Rayna n’éveille en moi aucun désir ! tenta-t-il de
convaincre Hawk.
–
Une fois n’est pas
coutume mais…, tu mens très mal Jericho ! C’est ce qui me
fait penser que justement tu es en train d’employer avec moi, ton
ami de longue date, une ruse, je suis…
–
Nay !!! Ne
m’oblige pas à devenir outrancier avec toi Douglas ! Si je te
dis qu’Arielle ne m’intéresse pas, tu as intérêt à me
croire ! avait-il presque hurlé sans même se rendre compte
qu’il avait emprunté le prénom de la belle plutôt que son nom de
famille !
Décidément,
la petite Arielle perdrait notre Homme ! Il termina son
explication :
– Et
puis au moins, elle est entièrement à toi,
tu peux en faire ce que tu souhaites, je m’en contre-fiche, tu peux
la bais…, l’étreindre autant que tu veux, tu…, tu peux même
l’aim…, apprendre à la connaître…, lui faire des centaines
d’enfants, passer ta vie avec elle et vieillir avec elle, ce n’est
aucunement mon problème ! Et cette discussion est close et
enterrée Hawk !!!
Sur cette réplique
qu’il avait aboyée comme un chien enragé, il était parti
précipitamment laissant Hawk désœuvré par la colère de son ami
qui lui paraissait bien perturbé pour un homme aussi désintéressé
du sort d’Arielle.
Les
deux acariâtres avaient jacassé si agressivement qu’Arielle avait
été tirée de sa douloureuse léthargie et s’était rapprochée
de ces voix familières. Qu’elle n’avait pas été sa surprise
lorsqu’elle avait compris que Barrons et Hawk s’étripaient
presque à cause d’elle !
Partagée
entre le chagrin provoqué par les paroles blessantes proférées à
son sujet par Barrons et le pressentiment qu’il s’efforçait de
nier tout intérêt pour elle, elle ne put s’empêcher de se
réjouir de l’avoir entendu prononcer son prénom ! Ses
intonations graves accompagnées d’une légère suavité,
conféraient un charme d’une grande sensualité à sa voix. Elle
avait tremblé comme une feuille automnale tourbillonnant emportée
par le vent lorsqu’il avait certes, proféré son prénom mais au
moins, gagné par sa fureur, il avait laissé échapper une faille
qui ravissait Arielle, bien plus qu’elle ne l’aurait d’ailleurs
souhaité. Mais à quoi bon refouler ses sentiments ? Il
s’agissait tout de même de Jericho Z Barrons !
Même si elle se
sentait quelque peu honteuse du sentiment de satisfaction éprouvé
alors que ses deux soupirants, l’un le reconnaissant entièrement,
l’autre s’en défendant férocement, s’étaient morigénés à
cause d’elle, elle se sentit revigorée par cette chamaillerie à
laquelle elle n’avait été qu’une spectatrice cachée.
En outre, si Barrons
avait décidé de ne pas dévoiler leurs précédentes rencontres à
Hawk, Arielle l’imiterait pour l’instant.
Dès
que Barrons s’était dérobé, c’est
peut-être finalement une habitude chez lui et pas seulement liée à
moi…, quoique… !,
remarqua-t-elle, elle avait rejoint Hawk qui semblait soucieux mais
dont les traits du visage se détendirent un instant constatant
l’apparition de cet ange pour aussitôt devenir inquisiteurs !
En effet, après la joie de découvrir Arielle, sa seconde pensée
l’interrogeait quant à ce qu’elle avait bien pu entendre de ce
grabuge. D’une voix douce et bienveillante, elle s’inquiéta :
–
Tout va bien mon
ami ? Je vous ai entendus toi et un autre homme vous disputer !
joua-t-elle l’ignorante, quand bien même elle avait sans aucun
doute possible identifié la voix de l’autre querelleur pour
l’apprécier plus qu’elle ne devait !
–
Aye, parfaitement,
seulement une dissension entre Lord Barrons et moi-même, mais notre
différent est désormais réglé.
Hawk
craignait qu’Arielle n’ait perçu de trop nombreuses brides de
conservation, sa possessivité risquant de lui desservir auprès de
l’objet de ses plus vifs désirs.
–
Quel était le sujet
de votre discorde Hawk ? s’enquit-elle avec un sourire
implicite, l’incitant ainsi à la mettre dans la confidence.
Hawk
choisit de passer sous silence l’authentique motif du conflit
opposant Barrons et lui-même. Il ne souhaitait pas qu’Arielle ait
connaissance de leur prévisible rivalité à venir pour conquérir
son cœur. Il se perdit un instant dans ses tourments. Enfin,
est-ce là ce que je désire réellement : son amour ? Ou
plutôt, ai-je simplement du mal à admettre, qu’une femme aussi
splendide puisse-t-elle l’être, se refuse à moi.., moi Hawk
Douglas, surnommé l’épervier et dont la réputation masculine
n’est plus à faire ?!
Attentive à la moue
désorientée de Hawk, Arielle supposa que ce dernier était
probablement en train de considérer la situation actuelle de ce
fallacieux triangle affectif. Elle pressentait en effet que Hawk la
convoitait vivement, mais elle n’avait pas encore déterminé s’il
était question de sentiments réels ou seulement de désirs
charnels. Hawk était certes un homme superbe et dont le rang de
naissance le gâtait sur tous les plans mais, malgré un intérêt
éprouvé pour cet homme qui se montrait si généreux et agréable
avec elle, Arielle l’envisageait exclusivement comme un ami. Elle
appréciait sa compagnie, toutefois pour l’instant, elle ne
concevait pas qu’il en soit autrement, c’est pourquoi Arielle ne
cessait de le surnommer : « mon ami ». Elle
craignait qu’il ne se fasse des illusions concernant ses
intentions. Pour rien au monde elle espérait qu’il ne méjuge de
la nature de leur relation.
En revanche, jusqu’à
ce que Hawk ne l’extraie soudainement de sa rêvasserie, les
pensées d’Arielle cheminèrent plus loin, beaucoup plus loin…
et, s’arrêtèrent sur l’homme qui semblait pourtant la rejeter
inlassablement.
Elle
spéculait davantage sur Barrons, qui en dépit de ses manières
malpropres, étrangement, l’attirait bien plus que Hawk. Elle ne
s’expliquait pas encore les raisons de cette fascination, mais
depuis que leur route s’était entrecroisée, elle ne pouvait
s’empêcher de songer à cet homme qu’elle qualifiait au cœur de
ses pensées oniriques l’homme-animal
eu égard à son caractère. Elle éprouvait ce besoin
irrépréhensible de le connaître, tandis que lui, la fuyait
continuellement. Cependant, considérant les précédentes rencontres
électriques, elle était persuadée que si elle éveillait chez lui
autant de haine, c’était, qu’à l’origine, une étincelle de
sympathie, voire plus, le bouleversait !
Hawk
avait donc brisé leur moment méditatif respectif en répondant à
Arielle évasivement que le désaccord qui avait sévi entre son ami
et lui-même était de l’histoire ancienne et qu’il ne méritait
pas d’ennuyer une lady avec des affaires si triviales. Il était
plus enclin à lui raconter son séjour dont ils n’avaient pas
encore eu le loisir de converser. Il lui apprit qu’autrefois elle
le sollicitait constamment au sujet de ses voyages. Sa soif de
connaissances sur les contrées qu’il visitait était intarissable.
Avant qu’elle ne s’évapore, elle lui avait d’ailleurs fait
promettre de l’amener pour sa prochaine expédition. C’est
pourquoi sa disparition inattendue l’avait incroyablement sidéré.
Depuis
qu’il l’avait retrouvée dans ce village près d’une falaise et
appris qu’elle était amnésique, il avait été rassuré quant à
son éloignement forcé bien qu’il soit chagriné par cette perte
mnésique et qu’il se sente concerné par sa condition. Arielle
profita de cette conversation pour lui faire part d’une question
personnelle nouvelle qui la taraudait. En effet, elle s’interrogeait
quant à son âge depuis que Lydia tentait de se renseigner sur son
état civil auprès de personnes de confiance. Toutefois, aucune
trace de l’existence d’Arielle n’avait encore été repérée.
Elle n’avait osé évoquer ce sujet plus tôt avec lui, mais il
était désormais temps qu’elle sache. Sa frustration fut
considérable lorsque Hawk l’informa de ce qu’elle avait pour
habitude de lui fredonner au creux de l’oreille : « L’âme
mon cher et tendre n’a pas d’âge…, peu importe depuis combien
d’années tu foules le sol de cette Terre, ce qui compte réellement
c’est ce que tu fais sur le moment présent ! ». Pour
étayer ses paroles poétiques, elle embrassait éperdument Hawk
jusqu’à l’enivrer de tout son soûl. Celui-ci était toujours
resté dans l’ignorance, d’une part parce qu’Arielle paraissait
jeune d’apparence, entre une vingtaine et une trentaine d’années,
or d’autre part, sa sagesse et sa sagacité étaient quant à elles
intemporelles !
Les
récentes questions existentielles d’Arielle refirent, un instant,
surface. Pourquoi
avoir fait de ma vie tant de mystères ? Qu’ai-je donc à
cacher ?
Qui
suis-je ? D’où viens-je ? Qu’ai-je pu vivre pour que
ma mémoire déserte ? …
Dans le but de
soustraire Arielle de sa soudaine morosité, Hawk lui proposa de
flâner dans les allées de ce jardin tout en profitant des derniers
rayons chaleureux du soleil qui ne tarderait pas trop à décliner,
la saison hivernale approchant à grand pas.
Il suggéra ensuite
la visite de la fauconnerie, cet endroit qui faisait sa fierté.
Lorsqu’il avait évoqué cet édifice du domaine, il avait sans le
savoir, perdu Arielle dont l’esprit, désormais, vagabondait dans
ce cocon qui l’avait profondément marquée.
Lorsqu’elle
pénétra dans l’antre de ce lieu si chargé pour elle
affectivement, pour la énième fois en si peu de temps, elle revécut
l’excitant événement qui s’y était déroulé une dizaine de
jours auparavant. Et, malgré les aventures passionnantes que lui
comptait Hawk, relatives à ces volatiles royaux, Arielle flottait
dans une bulle de sensualité qui l’envoya au septième ciel…
***
Bon ben moi j'ai envie de dire vivement lundi! Parce que là je pleure de frustration! Alors c'est qui cette Arielle? Et puis j'aime pas quand Barrons il est malheureux! Mais c'est pas grave je m'en vais de ce pas le consoler!
RépondreSupprimerBonne nuit les chouquettes, moi j'ai à faire....
Nelly, notre pauvre Barrons est dans une position délicate effectivement !
SupprimerOccupe-toi bien de lui, il va en avoir besoin... ;-) !!! mais bon je ne me fais pas de soucis, tu sauras le distraire !
à lundi...
Gros bisous
Hum hum hum, le mystère s'épaissit, la tension monte entre les Mâles, les répliques acerbes fusent...ENCORE! Erika...
RépondreSupprimerJ'adore quand Barrons titille et se fait titiller, quand il se montre cynique, qu'il passe pour le grand méchant alors qu'on sait très bien que ç loin d'être aussi simple et ç pour ça qu'on l'aime...
Ah! et ce débordement de testostérone! des Mâles, des vrais, qui n'ont plus rien à prouver, ils veulent juste rivaliser et ç tordant
Merci Erika j'adore
Ah je suis ravie que tu apprécies Karin, oui la pression monte pour Barrons et ça va aller creshendo jusqu'à...
RépondreSupprimerGros bisous