Alors tout d’abord mea culpa pour ce retard dans la publication de la fanfiction d'Erika. Je m'auto flagelle avec mon vieux bambou Ikea qui tire la tronche depuis une semaine.
J’espère que tu n’étais pas trop à cran de connaitre la suite et que tu ne t'ai pas arracher tes poils de cul avec les dents à force d'attendre. Du coup j'essayerais de me rattraper cette semaine, non pas en te recollant ta chevelure anale mais plutot en te concoctant un programme qui te donnera envie de danser YMCA nue sous la pluie avec ta vieille chatte minette et ton poisson rouge.
Alors heureux?
EXTRAIT 10
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PRÉSENTATION
L’idée d’écrire cette fanfiction est née de mon envie d’apprendre à connaître Jericho Z Barrons, si toutefois cette nomination est correcte…, car comme vous le savez, tellement de questions restent en suspens !!!
Et en attendant que Karen Marie Moning nous offre des informations supplémentaires le concernant, je ne peux réprimer l’errance de mon Imagination qui ne cesse de tenter de percer le mystère Barronesque. Alors certes celle-ci prend de grandes libertés et divague à souhait, mais je souhaiterais vous faire partager la représentation que je me fais d’une des premières relations sentimentales qu’aurait pu vivre cet Homme.
Cette fanfiction met en scène une véritable rencontre amoureuse semée de diverses embûches, dont l’issue pourrait bien être tragique…
Au travers de cette histoire principalement charnelle et sentimentale, je voudrais témoigner de la dimension à la fois sensuelle, sauvage voire bestiale que je prête au Jericho Z Barrons de mes fantasmes.
Je vous proposerai donc tout au long du récit des descriptions de ses contemplations et de ses ressentis. J’ai envie de me risquer à décrypter le psychisme si complexe et probablement torturé de celui-ci.
Ses sentiments pourront parfois être différents de ceux éprouvés aujourd’hui. Il me paraît évident que le vécu de ses 500 dernières années lui a laissé des traces sur ce qu’il peut être aujourd’hui. C’est pourquoi en certaines occasions, vous pourrez être déroutées par une attitude, un geste ou une parole du Barrons de ma rêverie. Celui que nous connaissons de la plume de Karen Marie Moning est mûr de plus d’un demi-millénaire. Mais auparavant, qui et comment était-il ?
Comme sa créatrice, je ne préfère pas entrer directement dans son esprit, de toute manière il ne me laisserait pas faire…, d’où la distance choisie par le point de vue narratif omniscient. Cependant, je vous rassure tout de suite, insidieusement, je vais essayer de m’introduire dans cette carapace…
Enfin, l’emploi du présent dans certains passages est volontaire, il montre qu’en 2012 certaines caractéristiques de Barrons sont toujours les mêmes, notamment au niveau de sa beauté et de son charisme légendaires, de son arrogance, de sa détermination, de sa virilité ainsi que de ses pulsions et besoins sexuels démesurés.
L’évolution actuelle de l’histoire me laisse supposer que la fanfiction devrait être composée d’une dizaine d’extraits. Comme j’écris au fur et à mesure, je ne peux être plus précise pour l’instant.
Puisse notre aventure nous permettre de rencontrer Barrons dans son essence…
Erika
♥♥♥
Jéricho Z Barrons et
l’Ondine sibylline
Extrait
n°11
De
mi-septembre à mi-octobre 1512
Barrons supportait de
moins en moins les innombrables tentatives de séduction de Hawk de celle qui
était à l’origine de la création d’une fente émotionnelle chez lui.
De la vision majestueuse de cette jeune
femme envoûtée par un océan déchaîné un mois et demi auparavant, avait jailli une
semence sentimentale qui depuis, n’avait cessé de germer. Ce ferment, bien qu’au
départ, pas plus épais qu’un grain de sable, avait enrayé à jamais le vide
émotionnel de Barrons et attisé un fonctionnement affectif quasi-inexistant
jusqu’alors.
De chaque rencontre
inopinée, Barrons n’en sortait pas indemne, il sentait sa forteresse faiblir à
chaque sourire qu’Arielle lui adressait. C’était sans évoquer l’effet que sa
douce, chaude et chantante voix produisait sur lui lorsqu’elle le saluait des
désormais quotidiennes : « Meilleures salutations Lord Barrons », dont elle ne manquait rarement
d’accentuer le patronyme. Ils n’avaient guère échangé davantage que des
platitudes depuis qu’il s’était montré odieux envers elle lors de leur officielle
mais néanmoins factice présentation, mais c’était largement suffisant pour le
troubler.
Barrons ne cessait
d’observer Arielle en catimini. Il se faisait suffisamment discret pour ne pas
qu’elle s’aperçoive de sa présence, mais il occupait la majeure partie de ses
journées à la suivre. Il souhaitait percer la magnanimité de cette jeune femme.
Il avait ce besoin viscéral d’appréhender les raisons de cette obsession qui
l’avilissait. Il présumait qu’une fois avoir pénétré ce mystère, il
redeviendrait le même homme qu’avant cette infortune rencontre. Bref, Barrons
se leurrait encore, mais il lui fallait du temps pour admettre l’inacceptable.
Au détour d’une de ses
excursions devenues indispensables afin de diminuer la tension qui le submergeait,
lors d’une après-midi ensoleillée, Barrons avait découvert la jeune naïade,
seule, s’immerger dans l’eau. Il était alors trop loin pour la reconnaître et
voir ce qu’il en était exactement. Mais, cette scène lui avait aussitôt rappelé
la vision vécue le jour du retour de Hawk ! Il pensa alors qu’il était
fort probable qu’il n’ait finalement pas rêvé cette jolie nymphe des eaux
quelques jours auparavant. Au demeurant, même si pour la deuxième fois sa
petite voix lui avait soufflé l’identité de la belle, lorsqu’il avait à nouveau
entraperçu la jeune femme, il avait préféré ignorer ce murmure. Et, le temps
qu’il se rapproche, comme la première fois, ce mirage s’était dissipé.
Le lendemain, sans oser
honnêtement se l’avouer, il avait fait en sorte de justement se retrouver
suffisamment proche du Loch vers la même heure. Une partie de lui découvrit
avec une stupeur simulée que l’ondine, n’était autre qu’Arielle, mais ce ne fut
pas son unique surprise ce jour-là ! L’autre partie de lui en revanche,
par cette victoire, gagnait du terrain dans sa conquête d’un intervalle
émotionnel.
En effet, Arielle
profitait des derniers instants de chaleur de l’été fléchissant, pour se
baigner, dès que le temps le lui permettait, dans les eaux profondes d’un Loch
protégé par une grande végétation. Seules quelques personnes connaissaient
l’existence de ce bassin, elle se pensait donc absolument hors d’atteinte des
regards malavisés. Elle, elle l’avait découvert tout à fait par hasard, enfin…,
disons que son intuition l’avait conduite à travers la forêt jusqu’à cette
trouée débouchant sur un minuscule Loch totalement inondé de lumière irradiante.
Il était donc parfaitement reculé et,
les premiers temps, avant de ne se dévoiler si impudemment, Arielle s’était
assuré qu’aucun visiteur ne parvienne jusqu’à ce lieu étouffé par la futaie de
chênes. Elle ne se justifiait toujours pas son besoin incontrôlable de
s’approcher de la bordure d’étendue d’eau. Il lui arrivait souvent de se
promener également vers la côté, mais celle-ci était trop exposée pour risquer
de s’enfoncer dans les vagues. D’autant plus qu’après une baignade, il lui
fallait se prélasser nue un instant aux rayons du soleil pour sécher avant de ne
pouvoir revêtir sa tunique et ses sandales. Elle appréciait grandement la
chaleur de ce luminaire sur sa peau dépouillée de tout artifice, pourtant inexplicablement,
celle-ci demeurait toujours aussi laiteuse.
Donc, alors que ce
jour-là Barrons se terrait à l’abri d’un boqueteau jouxtant le Loch, depuis
maintenant une heure et que le soleil était à son zénith, il fut témoin d’une
scène qui se grava éternellement dans sa mémoire, aussi dense soit-elle !
Autant il ne fut pas si étonné de constater
que la naïade n’était autre qu’Arielle, sa petite voix n’avait cessé de lui
seriner, autant il fut littéralement médusé lorsqu’elle se dévoila à lui en
tenue d’Ève. Pendant de très, très nombreuses années, Barrons revécut cette représentation
un millier de fois. Mais, qui mieux que lui peut nous conter son vestige
intemporel ?
Alors pour la première fois depuis le
début de notre aventure, l’humble conteuse d’une histoire de son glorieux passé
que je suis, s’efface un instant, pour lui permettre de nous exposer directement
son vécu :
C’est
très agacé et en même temps, réjoui je l’avoue avec encore une pointe de dégoût
cinq siècles plus tard, que j’entraperçus soudainement Arielle sortir de la
futaie bordant les berges du Loch, ayant emprunté une artère non loin de celle
où je me trouvais.
NON !!!
Je ne commencerai pas mon témoignage par les habituels requis de la bienséance
et les épanchements fort inutiles qui me font perdre mon temps, mais je débuterai
directement mon récit et si vous n’êtes pas contentes, chères lectrices, c’est pareil !!!
Je
reprends, et ne vous avisez plus de me couper, c’est compris ?!!!
J’avais
donc une place privilégiée pour admirer le futur spectacle qu’allait m’offrir à
son insu une Femme que je découvrirai alors totalement vraie et authentique. C’est
à cet instant même qu’inconsciemment naîtrait le surnom ridicule et qui
pourtant me ferait assassiner atrocement, je vous préviens, n’importe qui le
blasphémerait. Arielle est donc devenue ce jour-là avec une écœurante
amertume : « mon Ondine ».
Grâce
à la vision aiguisée que vous me connaissez, vous devez d’ores et déjà vous
douter combien ce moment de délectation fut extrêmement intense et excitant
pour mon corps si fringant dont vous ne cessez d’aduler comme des midinettes la
puissance et la virilité !!!
Profitez
de l’histoire pauvres lectrices qui n’avaient rien d’autres de mieux à faire et
combien c’est dégradant pour vous, je ne me répéterai, je suis déjà
suffisamment irrité de vous faire partager un pan de ma vie d’antan, mais comme
j’ai…
Bon
bref, assez de niaiserie, vous le voulez oui ou non ce récit ???! Alors
soyez à la hauteur, nom de nom !!!!!!!!!!
Mon
Ondine s’assit un instant sur une pierre et sembla admirer le paysage qui
s’offrait à ses prunelles étincelantes de mille éclats. Puis, elle se leva et déposa
adroitement son pied contre le roc afin de retirer ses sandales. Elle commença
par délicatement dénouer le lacet noir de celles-ci qui remontait jusqu’à
mi-mollet et les déposa à même le sol. Elle fit ensuite glisser sa légère robe longue
d’un rouge vif à ses pieds le long de ses courbes affriolantes. Lorsque ce
corps nu s’était révélé à mes yeux ébahis, pour la première fois de ma vie, mon
souffle se coupa, mon sang se figea, mon cœur s’arrêta de battre, mes bras m’en
tombèrent, ma mâchoire se décrocha et mes yeux ne cillèrent…
Un ange terrestre était la seule pensée que j’avais alors pu formuler mentalement de
façon correcte ! Je n’étais plus en mesure de rassembler mon esprit
totalement disséminé. Petit imbécile que j’étais !!!
Je
n’avais jamais rien vu d’aussi beau, et pourtant moi Jéricho Z Barrons avais déjà
une sacrée expérience de la vie vous pouvez me croire !
Sa
peau couleur porcelaine rehaussée par sa longue chevelure châtain et ondulée
volant au grès de la brise, et ses yeux bleus azur en parfaite harmonie avec la
couleur de l’eau dans laquelle elle s’apprêtait à s’engager, semblaient si purs
et innocents. Mon regard d’homme curieux et insatiable sexuellement s’était
attardé aussi longtemps que possible sur la silhouette longiligne d’Arielle. Le
corps de cette Femme était scandaleusement proportionné. Ses seins voluptueux
s’accordaient parfaitement à la taille de ses hanches. Je m’imaginais déjà les
prendre en main, les embrasser, les caresser de ma langue dévergondée, m’amuser
avec ses tétons déjà durcis…, bon je m’égare !
Ses
jambes longues et fuselées étaient tout bonnement sublimes. Quant à sa fleur voilée
par une toison discrète, elle me laissa pantelant, je ne désirai plus qu’une
chose : me transformer en la bête de Sexe que je suis !!!
Mon
excitation sexuelle, prouvait par une verge au plus haut de sa forme, si vous
voyez ce que je veux dire…, était donc à son comble, mon corps n’avait jamais
connu une envie aussi dévastatrice. Je n’avais jamais contemplé si intensément
une femme sans qu’elle ne le sache, sans la toucher, sans la bai…, sans en
faire ce que je voulais !
La
singularité de la situation ajoutait une dimension exotique supplémentaire. Je
me damnais de l’étreindre, mais pas comme j’avais pour habitude de le faire. Un
sentiment répugnant m’envahit alors : je désirais m’unir à cette Femme, ne
faire qu’un avec elle afin d’expérimenter l’état tantrique dont j’avais
vaguement entendu parler lors d’un voyage sur un autre continent et qui
jusque-là ne m’avait pas le moins du monde interpellé ! La posséder n’était
pas suffisant, un autre désir naquit à cet instant, je la voulais entièrement
mienne. Je ne savais pas encore ce que ce sentiment recouvrait…, et honnêtement
j’aurais préféré rester ignorant !!!
Lorsque
mon Ondine avait gracieusement goûté la température de son futur bain de la
pointe de son pied droit, elle se mordilla la lèvre inférieure si sensuellement
que je ne pus réprimer un soupir d’ivresse. Puis, elle avança lentement dans
une démarche féline élégante. Je contemplais sa progression dans le Loch et
visiblement, elle se sentait en totale confiance.
Lorsque
son corps de déesse avait été totalement enseveli par les flots, ne laissant
plus que son visage séraphique visible, j’avais pu réunir les parties éparses
de mon esprit et m’étais interrogé quant au lien de cette jeune amnésique avec
l’eau. J’avais vaniteusement pensé l’avoir sauvée d’une noyade certaine, or
Arielle était justement comme un poisson dans l’eau. Mes connaissances en matière
d’espèces extra-humaines m’autorisaient à envisager la supposition qu’elle soit
une sirène. Nonobstant, cette hypothèse me semblait peu plausible puisque ses
magnifiques jambes n’avaient pas cédé leur place à une queue de poisson
lorsqu’elle avait caressé de ses doigts de pied la bordure du bassin.
Arielle
s’était délectée de ce bain durant une vingtaine de minutes, son corps
recouvert par cette eau que j’enviais, elle qui la pénétrait de toute part, contrairement
à moi, permit néanmoins un interlude à mon désir frugal qui se réveilla plus
terrassant que jamais dès que le fruit de ma convoitise sortit de l’eau.
Son
corps ruisselant, dont de longues gouttelettes perlaient sur ses lignes
plantureuses et scintillaient sous l’effet des raies de lumière, était
resplendissant. Le soleil me donnait l’impression que tous deux étaient intimes
et que l’astre lui prodiguait de cordiales caresses. Ses cheveux mouillés,
dessinant de splendides boucles uniformes, lui conféraient un charme inouï.
La
beauté d’Arielle dans le plus simple appareil était simplement époustouflante.
Aucune vision ne me ravirait davantage jusqu’à l’entrée d’une certaine Mademoiselle
Lane dans ma vie pourtant si décadente depuis…, depuis…
…, depuis le tragique événement auquel
notre Homme fut contraint de faire face et qui le supplicia au point de passer
des siècles à maudire la Terre entière. Mais, nous reviendrons plus tard sur
cette navrante épreuve.
Notre Homme ne pouvant
soutenir davantage ce souvenir s’est subrepticement évaporé.
Si vous le permettez, je vais donc
reprendre la narration de la première relation amoureuse de notre Mâle Suprême.
Mais rassurez-vous, il est fort probable que Barrons s’exprime à nouveau par
ses propres moyens !
Alors, vous l’aurez
compris Barrons, en présence d’Arielle, était en train de repentir son âme maudite
et désinvolte depuis sa création. Mais, les épisodes de la rencontre près de la
bordure océanique, d’un baiser enténébré dans la fauconnerie de Hawk et du bain
d’Arielle nue dans le Loch étaient seulement les prémisses d’une future liaison
sentimentale bougrement éprouvée par le Destin.
Poursuivons maintenant l’étude approfondie
de Barrons de celle qui le déconcertait totalement au point d’en perdre la
raison.
Un jour où brutalement
une pluie diluvienne s’était abattue pendant qu’Arielle se promenait seule dans
un des nombreux jardins du domaine, impulsivement, il était sorti de son
terrier d’où il l’observait, avait accouru vers elle et l’avait abrité de la
veste qu’il portait, le temps d’une longue marche jusqu’aux premières portes des
quartiers de l’inconsciente.
Parvenus sous un porche, il la poussa
violemment contre le mur, plaqua sa main gauche contre sa gorge et l’autre
contre la pierre froide et humide. Il planta ses yeux plus noirs que jamais et la
sermonna :
– Êtes-vous stupide Lass Rayna ???
Stupide au point de vous faire tremper jusqu’aux os ! Mais que vous
m’insupportez avec vos manies suicidaires !!! Peut-être pensez-vous
attendrir Hawk en étant souffrante ???
Sans même laisser le
temps à Arielle de le remercier malgré son emportement incompréhensible après
une telle prévenance, ou bien de répliquer, il s’était éclipsé tel un fantôme.
Il souhaitait en effet éviter tout contact prolongé avec elle.
Même si l’envie de
l’aborder ne manquait pas, il n’acceptait toujours pas les sensations nouvelles
que cette jeune amnésique faisait naître dans la douceur de ses entrailles,
jusque là seulement saturées de testostérone guidant autant ses ébats sexuels
que ses luttes sanguinolentes menées pour évacuer sa rage bestiale.
En effet, Barrons n’avait pas vu le jour
façonné de la même manière que les autres de sa prétendue espèce. Il était
dépourvu de ce dont il s’était toujours chiné chez les autres, de ce qui
faisait légitimement d’eux des êtres humains : leurs sentiments.
Or, Arielle ou la
simple évocation de cette jeune femme, bien qu’il ne la fréquentait pas comme
pouvait le faire son prétendant acharné, éveillait en lui des émotions qu’il
jugeait désagréables. Cependant, il avait tout essayé : repousser le plus
loin possible ses pensées et ses désirs, hurler à la mort comme un loup
ameutant sa horde, s’abreuver de toujours plus de corps féminins pourtant uniquement
créés pour s’accoupler, mener des batailles contre ceux qui le méritaient,
rien, rien…, rien n’y faisait ! Quoiqu’il fasse, quoiqu’il pense,
quoiqu’il batte, une seule gravure l’accompagnait inlassablement : le
visage de cette importune !!!
Il se demandait constamment ce qu’elle
pouvait bien posséder de si spécial pour le hanter à ce point !
h
Après cinq semaines
passées à tenter de profondément refouler ses déplaisants sentiments naissants
depuis le doux incident de la fauconnerie, lorsqu’il aperçut au loin, Arielle
et Hawk de retour de leur sortie équestre matinale régulière, une interrogation
s’imposa soudainement à son esprit brumeux : Serait-elle comme moi ?
À peine prit forme cette pensée, qu’il
se mit à courir vers eux à une vitesse qui dépassait l’entendement humain. Il
ralentit son pas à l’approche de l’écurie pour n’éveiller aucun soupçon quant à
sa nature Barronesque.
Lorsque Hawk proposa
docilement son aide à Arielle pour descendre du cheval, Barrons explosa de
fureur et les rejoignit. Hawk reposa Arielle à terre laissant s’attarder plus
qu’il n’en faut l’emprise de ses mains sur ses hanches, puis termina son geste
galant par un baisemain auquel la courtisée sembla sensible. Cette énième
marque d’attention de Hawk fut la sollicitude de trop pour notre Homme dont le
courroux se déclencha et, malgré son habituelle maîtrise de soi, il se
rapprocha puis, d’un ton espiègle avisa Hawk :
– Ta
chère mie, à qui je t’observe ridiculement faire la cour sans grand succès
depuis des semaines…, ta chère
Arielle Rayna, t’a-t-elle confessé ses baisers échangés avec un parfait inconnu
dans ta fauconnerie ? Hein Hawk,
s’était-elle confiée ? T’a-t-elle révélé comment elle occupe son temps
lors de tes absences ?
Son intonation devenant plus hargneuse,
il gronda :
– Racontez-lui prude Arielle ! Racontez-lui ! … Je t’ordonne de lui
raconter Arielle !!!
Sur le moment, cette dernière
avait été atterrée par la virulence des propos tenus par Barrons. Mais le soir suivant,
l’air songeur et l’esprit encore enivré, assise près de la cheminée, à la lueur
du feu qui dansait sur la mélodie des crépitements du mince feu contenu dans
l’âtre si joliment sculpté, elle savait incontestablement que l’emportement du
fameux Jéricho témoignait des
sentiments qu’il ressentait pour elle ! Nous y reviendrons très vite…
Hawk, quant à lui, stupéfié
par l’entrée en matière inconvenante de son ami qui avait surgi de nulle part,
bredouilla :
– Comment…, que…, que dis-tu ?
Qu’insinues-tu Barrons ?
Puis, tellement contrarié par l’avanie
de cet infâme, il poursuivit :
– Comment peux-tu effrontément
t’adresser de la sorte à une Lady si respectable Barrons ? Tu es jaloux au
point d’entacher impunément sa réputation ? Réponds-moi saligaud !
Hein qu’as-tu à dire pour ta défense ? Je ne supporterai pas une seconde
de plus…
Barrons, encore plus
exaspéré, l’interrompit sèchement afin de rétorquer :
– Si tu la fermais un instant Hawk, peut-être
que Lass Rayna…, ou moi-même…, c’est
comme le souhaite la gente dame… !
Bref, si tu te taisais, peut-être pourrais-tu obtenir une réponse à ta
principale question !
– Mais de quoi parle-t-il Arielle ?
Qu’est-ce que…
Hawk était abasourdi par l’emportement
de son ami dont il connaissait le tempérament explosif mais qui généralement se
manifestait à bon escient. Or, à cet instant, rien n’excusait cette attitude
insensée.
Comme Arielle,
embarrassée, n’osait objecter, Barrons enchaîna d’un ton des plus
véhéments :
– Je n’ai pas l’impression que la
demoiselle désire s’exprimer…, peut-être a-telle trop honte de ce qu’elle
fait ?
Il marqua une pause appuyant ses paroles
caustiques d’un regard équivoque adressé à Arielle puis, asséna :
– Peut-être n’assumez-vous pas l’attirance
que vous ressentez pour moi jeune pucelle ?
C’en était trop, Arielle
s’offusqua :
– Comment osez-vous me traiter de la
sorte Barrons ?! Vous qui ne cessez de me fuir, soit après un sauvetage
que personne ne vous a imposé d’accomplir, soit après des caresses torrides par
lesquelles me semble-t-il, vous Barrons, étiez très excitées !
Comm…
Elle avait délibérément haussé le ton lors
de la seconde apostrophe tout en le pointant sévèrement du doigt. Cependant, Barrons
ne la laissa pas commencer une nouvelle phrase et lui retourna l’interrogation :
– Parce que vous Lass Rayna, vous ne l’étiez pas peut-être ?! excitée j’entends !
Il imita son ton ainsi que son geste de désignation
quand il la nomma et, accompagna le verbe « exciter » d’un sourire enjôleur.
Il insista :
– Vous ne croyez pas que j’ai lu dans
votre regard aussi court fut ce moment, un désir incandescent danser dans vos
prunelles de maîtresse expérimentée ?! ajouta-t-il.
Hawk tenta vainement de
s’immiscer dans la discussion houleuse de Barrons et d’Arielle.
– Mais que dites-vous ? Qu’est-ce
que…
Les deux protagonistes
ne semblèrent même pas l’entendre et ce fut au tour d’Arielle de couper la
parole à Hawk pour confronter Barrons :
– Comment osez-vous nier votre propre
envie dans le but de me faire passer pour celle qui vous a incité à la
débauche ? Et d’abord, comment avez-vous pu me reconnaître, l’obscurité
régnait ?! … Quel malhonnête homme faites-vous Jéricho Barrons !
Hawk désireux de mettre
un terme à cette dispute dont il n’était pas certain d’en saisir la réelle quintessence,
étayé par un mouvement brusque de l’avant bras, il s’écria :
– Silence tous les deux,
voulez-vous ! Je ne comprends pas un traître mot de ce que vous vous
reprochez l’un l’autre ! Vous connaissez vo…
À nouveau Barrons
l’empêcha d’achever sa question et, sur un ton plus faible qu’auparavant, il le
rassura :
– Ne te fatigue pas Hawk, je te laisse
avec ta vierge émancipée, elle va
t’expliquer à quoi elle joue depuis des mois ! Moi je n’en ai que
faire !!!
Alors que Barrons
commençait à s’éloigner, Hawk l’interpella :
– Och, si tu en avais effectivement que
faire Barrons, tu ne réagirais pas de cette manière si grossière ! Et tu
ne vas pas t’en tirer à si bon compte l’ami ! Tu peux me croire ! Le
temps venu, tu répondras de tes actes !
Hawk plus colérique que jamais
avertissait verbalement son vieux compagnon de jeux libertins qu’il avait été
trop loin. À cette intimidation, Barrons éclata d’un rire glauque et
rétorqua :
– Qu’espères-tu me faire comprendre
Douglas ? Crois-tu une seconde que je me sens menacé par un homme qui
courtise en vain une femme qui pourtant se donne au premier venu sans même
connaître son nom ou ne serait-ce que son visage dans un lieu non fréquentable
pour une Lady de sa trempe selon
toi ! Hein Hawk, penses-tu réellement que tes bravades m’atteignent ?
Il débita cette riposte sans même reprendre
son souffle. Ensuite, il rit encore plus fort et désirant tourner au ridicule
l’insulte de Hawk, termina :
– Tu veux que je te dise
Douglas ???
Simple question rhétorique de notre
Homme qui s’apprêtait à humilier son ami en affirmant :
– Ta
dulcinée me désire bien plus qu’elle ne t’a jamais désiré ou qu’elle ne te
désirera jamais ! Sinon, pour quelle raison ne porterait-elle pas ta
marque ? Vos ébats lui ont laissé un souvenir si impérissable que son
amnésie a eu probablement raison de ton empreinte sensuelle !
Il avait soutenu cette longue tirade par
une œillade des plus défiantes à destination de Hawk.
Celui-ci furieux, brandit
son épée et lorsqu’il s’apprêta à menacer Barrons de sa pointe, Arielle se jeta
devant Barrons en hurlant de toutes ses forces :
– Taisez-vous tous les deux ! Vous
devenez grotesques ! Vous…
Barrons la repoussa si violemment de sa
main droite qu’elle s’effondra sur le côté, les deux mains au sol, l’air
interloqué. Barrons avait également accompagné son geste involontaire et
malheureux d’une remarque désobligeante :
– Je n’ai pas besoin qu’une fausse
vierge prenne ma défense ! Si Hawk promet la guerre, il…
Il n’acheva pas sa déclaration et se
précipita sur celle qu’il venait de renverser malhabilement. Il radoucit aussitôt
son ton et, d’un air suppliant, jamais personne à ce jour, ne lui prêtait une
telle expression faciale, il s’inquiéta :
– Arielle, t’ai-je blessée ?
Cependant, reprenant immédiatement contenance,
il enchaîna de manière insolente :
– Quelle petite chose fragile êtes-vous !
Il insista sur le pronom
« vous » comme s’il souhaitait effacer le tutoiement de sa
préoccupation bien trop sensible à son goût ! Il s’injuria mentalement :
Quel émotif et pleurnicheur sordide fais-tu
Jéricho Z Barrons !!!
Il enchaîna dérisoirement avec un blâme
supplémentaire afin de signifier que l’usage du « tu » était une
erreur qui ne se reproduirait plus (enfin…, s’abusait-il !) :
– Vous ne pouvez pas faire attention,
nom de nom !
Sur cette réprimande
non méritée, comme à son habitude lorsqu’Arielle faisait naître de tendres
émotions en lui, il battit en retraite, laissant cette dernière et Hawk dépités
par son attitude méprisable !
***
Bon bah Erika comme toujours j'ai beaucoup aimé.
RépondreSupprimerEt Jaja ton "Alors heureux?" de la fin ne me donne que envie de te dire: "Très heureux"
Merci Lety, ravie de conserver ton intérêt. Et je pense que l'extrait de vendredi devrait te plaire... ;-) !
SupprimerGros bisous
oh oui Jaja, très très heureuse, aucun doute, tu peux être fière lol
RépondreSupprimerEt toi Erika, que dire? Génialissime!
Le fait que Barrons s'exprime directement, comme l'a fait Karen lors du fameux interview de JZB (lui laisser la parole, le laisser mener la barque... et tjrs un délice); le duel de mots entre Barrons et Hawk, ben j'adore! encore! ç trop fendard! et le faux côté odieux de JZB quand il s'adresse à Arielle, qu'il jongle tant bien que mal entre le tu et le vous (comme entre Melle Lane et Mac), hum ç très révélateur et sensationnel! qque part, plus il se montre cynique et plus on l'adore pcq on sait qu'en fait il n'est pas le grand méchant qu'il prétend...
Encore merci!
Encore!
Karin, merci à toi pour ton enthousiasme ! Je suis parfaitement d'accord avec toi, plus il se montre cynique, plus on l'aime car on présume que c'est pour cacher inconsciemment une fragilité ! Il n'en a pas fini le pauvre d'être malmené, mais l'extrait de vendredi lui laisse un répit agréable... Hâte d'avoir votre avis...
SupprimerGros bisous