samedi 31 mars 2012

Extrait Fièvre Noire #3



On continue notre plongée dans le 1er tome des chroniques : fièvre noire. Dans cet extrait Mac rencontre Jéricho Barrons pour la 3eme fois. Elle se rend à la librairie pour obtenir des réponses à ces questions.
Attention à la dose de testostérone que tu vas te prendre dans la tete.



— Pauvre agnelle qui a décidé de demeurer dans cette cité de loups affamés... Reste à savoir lequel la dévorera le premier.

— Vous ne me faites pas peur.

—  Alors, vous êtes encore plus folle que je ne le pensais.

— Vous m’avez menti. Maintenant, vous allez me dire ce qu’est réellement le shi-sadoo.


{…]

—     Vous feriez mieux de me dire la vérité, ajoutai- je, parce que je n’ai pas l’intention de m'en aller tant que vous ne m’aurez pas répondu.

En un clin d’œil, il fondit sur moi et me plaqua sans ménagement contre la porte. Un fauve tenant sa proie entre ses griffes ne devait pas montrer plus froide résolution.

—   Ne prononcez pas ce mot dehors en pleine nuit* malheureuse ! Chuchota-t-il d’un ton furieux.

Tout en me maintenant d’une poigne de fer contre le battant, il tendit une main vers la serrure.

—    Je parlerai de ce que je voudrais

Je me tus soudain, le regard perdu dans la nuit qui s’étendait au-delà de son épaule. La silhouette que ¡’avais prise pour lui était toujours là, et elle semblait se déplacer. Puis j’en vis une autre un peu plus loin, qui glissait elle aussi le long du trottoir, si grande que je crus être victime d’une hallucination...
[...]

Barrons, tout contre moi, était immobile, les yeux rivés sur mon visage. Puis il suivit mon regard.






Alors, il poussa le battant, me fit entrer d’une puis­sante détente et referma derrière nous, avant de tourner d’un geste rapide les trois verrous de la porte.

—    J’attends vos explications, gronda Jéricho Barrons en m’entraînant loin de la porte.

[...]

—   Mes explications ? Répétai-je, outrée. C’est plutôt moi qui attends les vôtres ! Pourquoi m’avez-vous menti ?

Comme il ne répondait pas, je poursuivis :

—   Quand je pense qu’Alina était tombée amou­reuse de Dublin ! À l’entendre, tout le monde ici était adorable, tout était merveilleux... Tu parles ! Cette ville est un cauchemar, oui ! Je ne sais pas ce qui me retient de vous flanquer mon poing dans la figure !

—   La crainte de vous casser un ongle ? suggéra-t-il d'un ton si suave et si hautain qu’une nouvelle bouffée de rage monta en moi.

—  Vous ne me connaissez pas. Barrons, ripostai-je avec tout le mépris dont j’étais capable.

Il appuya sur le dernier interrupteur et se tourna vers moi. Je ne pus réprimer un mouvement de recul lorsqu'il apparut dans la pleine lumière qui l’environnait à présent de toutes parts. Jusqu'à cet instant, je ne l'avais jamais vu tel qu'il était exactement. Jéricho Barrons n'était pu seulement viril, il était charnel, dans le sens le plus animal du terme, au point qu'il en devenait inquiétant.





Mais là n'était pas la seule différence avec l'homme que j'avais rencontré quelque vingt-quatre heures auparavant dans cette même boutique. Barrons me paraissait aujourd'hui plus grand, plus large, plus tendu, comme si son corps s'était encore musclé, si cela était possible, et ses traits durcis. Pourtant, ses traits de médaille m‘avaient déjà fait une forte impression, la première fois que j’avais posé les yeux sur lui ! De quels coins du monde étaient issus ses ancêtres, pour l'avoir doté d'un physique aussi hors du commun ?


Au fait, d'où venez-vous ? demandai-je. Vous n'etes pas irlandais.

Tout en parlant, j'avais reculé d'un pas, mal à l’aise.

Il me jeta un regard interloqué, comme s’il ne savait pas dans quelle boîte me classer, ni sous quelle étiquette, Puis après un instant de réflexion suivi d’un haussement d’épaules indifférent, il répondit :

—   Je suis basque et celte. Picte, pour être précis, je suppose que la subtilité vous échappe.






Contrairement à ce qu’il croyait, j’avais quelques notions  d’histoire. Je m’expliquais mieux à présent ses yeux  d’un noir d’encre, sa peau dorée et sa fierté ombrageuse. Je n’aurais pas cru qu’il pût exister un assemblage génétique aussi explosif !

Je compris que j’avais prononcé cette dernière réflexion à voix haute lorsqu'il me répondit d'un ton détaché !               
                                                     
— Vous venez pourtant d’en croiser un dans la rue dit-il, et il était autrement dangereux.                                                                                                     
— Je n'ai rien vu mentis-je, confuse.
[...]

—  Je ne tolère pas que l'on se moque de moi, made­moiselle Lane, et je vous prie de...
—  Oh, ça va, Barrons ! Pas la peine de monter sur vos grands chevaux le coupai-je sans la moindre politesse.
Le regard indigné qu'il me lança en disait bien plus que toutes les explications. On n’avait pas dû l’inter­rompre depuis l'époque où il était en culottes courtes. S'il en avait porté un jour...
Ravie de mon petit effet, je me dirigeai vers un coin lecture situé à quelques pas.
[…]

— Dites-moi ce que je veux savoir et je vous répondrai mais attention, pas d’entourloupe ! Vous devrez prouver ce que vous dites si vous voulez que je parle.
En un éclair, il se rua vers moi. C’était la troisième fois qu’il réalisait un tel exploit, mais je ne parvenais pas à m’y habituer. 
Était-il champion olympique de sprint ?

Les traits défigurés par la fureur, il me prit par les che­veux pour m’obliger à me lever, referma son autre main sur ma gorge et m’entraîna sans douceur vers le mur.




—C’est ça, allez-y ! Sifflai-je. Tuez-moi, qu’on en finisse. Abrégez mes souffrances !
[…]

— Vous ne savez pas ce que vous dites, grommela Jéricho Barrons.
—  Et vous, vous ne me connaissez pas.
Il éclata d’un rire incongru.
—  Regardez vos mains !
Je baissai les yeux. Dans un réflexe pour me libérer, j’avais crispé mes doigts aux ongles soigneusement vernis de rose fuchsia sur la manche de son coûteux costume, au risque d’en déchirer l’étoffe.

— Je connais les gens, mademoiselle Lane. Ils clament haut et fort qu’ils veulent mourir, ils en sont parfois sincèrement persuadés, mais au fond, ce n’est ce qu’ils désirent. À la dernière seconde, ils crient comme un cochon qu’on saigne et se débattent de tou­tes leurs forces.

Il semblait parler d’expérience. Soudain, je fus prise d’un doute. Et si, tout compte fait, Jéricho Barrons était un meurtrier ?



Il me plaqua contre le mur et m’y maintint, une main serrée autour de mon cou, tandis que son regard noir parcourait mon visage, ma gorge, mes seins qui se sou­levaient au rythme de ma respiration haletante - dans la mesure où l’on peut qualifier de respiration mes ten­tatives frénétiques pour inhaler le peu d’air qu’il m’autorisait à prendre.

Si j’avais disposé d’assez d’oxygène pour cela, j’aurais éclaté d’un rire désabusé. Que voulait-il ? Certainement pas me séduire, j’en aurais mis ma main au feu. Il n’était pas mon genre, et je n’étais pas le sien.| Au passage, je me demandais bien quel type de femme pouvait faire fantasmer un homme aussi froid et dédaigneux...

Qu’allait-il faire, à présent ? Me menacer de me vio­ler plutôt que de me tuer ? À moins qu’il n’ait l’inten­tion d’abuser de moi, puis de m’éliminer purement et simplement ?

Je vais vous poser la question une dernière fois, mademoiselle Lane, et je vous suggère de ne pas jouer avec mes nerfs. Je manque de patience, ce soir, et des affaires bien plus urgentes que la vôtre m’attendent. Qu’avez-vous vu dehors ?
Je fermai les yeux et réfléchis. Quelle ligne de conduite adopter, sachant que je n’étais pas disposée à me laisser marcher sur les pieds ?
[…]

Jusqu'à présent, je ne m'étais pas laissé impressionner. Reculer, ce serait céder. Ut il n'en était pas question.
    Rien, dis-je en rouvrant mes paupières.
    Tss, tss... Quel dommage, murmura-t-il en secouant la tête d'un air navré. Si vous n'avez rien vu, vous ne m'êtes d'aucune utilité. Si vous avez vu quelque chose, vous l'êtes. Si vous n'avez rien vu, votre vie ne vaut plus rien. Si vous avez vu quelque chose, elle...
— C’est bon, j'ai compris, fis-je, l'interrompant une fois de plus. Vous vous répétez.
    Eh bien, qu’avez-vous vu ?
    Lâchez-moi, vous m'empêchez de respirer. Il fallait que je marque un point. Question de dignité !
Lorsque mes talons touchèrent de nouveau le sol Barrons m’avait soulevée si haut que j'avais dû me tenir sur la pointe des pieds -, je frottai ma gorge dou­loureuse.
[…]
Je vous écoute.


Je me trouvais toujours entre le mur et  lui, et j’avais besoin d’air. Il m’était aussi difficile de supporter la proximité physique de cet homme que, disons celle d’ 1 d’un champ magnétique de haute intensité. Je m’écartai donc de lui en prenant bien soin de ne pas le frôler, ce qui parut l’amuser, et je me dirigeai vers le canapé. Une fois assise, je lui relatai l'expérience de la double vision que j’avais vécue, ainsi que l’intervention de la vieille femme à moitié folle.
[...]

Lorsque l’interrogatoire fut terminé, il laissa échapper un rire incrédule.
   Si on m’avait dit que l’une d'entre vous était ici, murmura-t-il, aussi ignorante qu’inexpérimentée.. C’est à peine croyable ! Et vous n’avez vraiment aucune idée de ce que vous êtes ?
         Cinglée ? suggérai-je d’un ton poli.


Il secoua la tête et se dirigea vers moi. Aussitôt, je reculais dans mon siège. Il s’immobilisa alors, un léger sourire aux lèvres,
  Vous ferais-je peur, mademoiselle Lane ?
  pas du tout, mais je n’aime pas être brutalisée.
  Vous vous en remettrez. La nuit abrite des créa­tures bien pires que moi.
Je voulus protester, mais il me fit taire d’un geste.
[…]
  Ecoutez-moi et faites ce que je vous dis. Je peux sans doute vous aider
  Vous jouez les bons samaritains à présent ? Entre nous vous avez plutôt l’air d’un mercenaire.





Son sourire se fit plus franc. Cela ne dura qu’un instant ; une seconde plus tard, il avait repris son masque impassible.
     Je ne peux pas vous laisser vous suicider sans tenter au moins un geste. Ma conscience me me le reprocherait
  Encore faudrait-il que vous en ayez une.
  Vous ne me connaissez pas, mademoiselle Lane
 Non, et je n’en ai aucune envie, Barrons D’ailleurs, je ne vois pas pourquoi je m’obstine à vous demander des explications que vous êtes incapable de me donner. Je vais aller voir la police pour faire rouvrir l’enquête sur la mort de ma sœur, et je ne veux plus jamais entendre parler de vous ni de vos prétendues ombres maléfiques.
Je me levai, pris mon sac à main et mes achats, et je me dirigeai vers la sortie.
[…]

Je n’avais plus rien à faire avec Jericho Barrons. Nos routes etaient définitivement séparées.
Du moins le croyais-je fermement… Car tres bientôt nous allions devenir inseparabls, que nous le voulions ou non.
Et je vous en donne ma parole d’honneur, nous n’en avions envie ni l’un ni l’autre.


T'es sure Mac que t'en a pas envie?





13 commentaires:

  1. Lea, La perverse - obsédée number one!2 avril 2012 à 00:57

    Aaaaaaah Jaja!!! Je suis mourue!!! 

    Moi je veux!! Moi je veux!! J'ai envie de Barrons!! Ouiiiiii!! 
    Haha!! La grosse dingue!!! 
    Pfiou après cette vue, je ne peux que rêver de Barrons!!! 
    Merci Sainte Jaja pour ce matage en toute impunité!! MDR!! 

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    1. Je crois alors ma Léa qu'on se parle du paradis parce que je suis mourue aussi........

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    2. On capte drôlement bien au Paradis!! Tu crois qu'on aura la chance de croiser le Createur pour qu'IL nous façonne un Barrons chacune?! =p IL a intérêt a pas se cacher parce que sinon je ne reponds plus de moi!!

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    3. à mon avis le créateur c'est JZB je ne vois que ça

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    4. Aaaaaah!!! Alors on passe en mode Chasse!! On va le choper notre JZB!! =p

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  2. Bah alors merci jaja mais tu pourrais garder les photos avec ce drap pour la suite laisser place à l'imagination??? Je dis à pour celle qui connaisse pas DG qui interprète Jericho...

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    1. HAHAHA, nan mais toi tu dis ça parce que tu peux te mater tous les matins la physionomie complète et parfaite de notre cher DG chez les jumelles.
      Allez je t’écoute et je remplace la photo pour la garder pour les scènes hot de chez hot.
      On se retrouve tout à l'heure pour notre reunion BAA

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    2. Nooooooooooooon!!! Je n'ai meme pas pu la savourer dignement!!! Je vais mourir!!! =( MDR!!!

      Chouchou, alors comme ca tu fais ton égoïste et tu te garde les meilleurs profil de DG/JZB pour toi sur le FB des Jumelles?!? =p NOOOOOOOOOOON!! Pense aux pauvres ames comme moi qui, soyons clair, sont des obsédées!! Ben oui meme si je suis la number one il y en a d'autres!! LOL! Hahaha!!

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    3. Allez Lea courage..... Sois forte. Nous sommes là. Respires.
      Si tu veux je peux t'en envoyer une ou deux par mail histoire que tu ne craques pas.

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    4. Hahaha!!! Je serai folle de dire non!!! =p C'est gentil!
      Oui tu as raison il faut que je sois forte, je ne dois pas m'anéantir...mais c'est dur! On croque un coup dans cette pomme et POUF t'es accro!!
      Merci pour le soutien!! Haha je suis vraiment tarée j'ai l'impression!

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  3. Ahhhhhhhhhhh j'aime j'aime j'aime. Moi je suis pas elle je veut être inséparable avec lui!!!!

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    1. nan mais c'est ça qui est bon quand tu relis ce 1er tome et qu’après tu sais.........
      delectation/ivresse/addiction/pointement de tetons

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  4. La en ce moment je danse la Caramba...ça fait vraiment du bien de retrouver les extraits des tomes précédents!!!!
    J'aime J'adhère Je resterais sur ce blog jusqu'à la fin de mes jours

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Toi aussi tu es en pleine barronite aiguë? Ce n'est pas sale. Viens tout nous raconter.

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