vendredi 15 juin 2012

Jericho Z Barrons et l’Ondine sibylline #10 par Erika Cazaux


  Salut à toi mon petit lardon,
Bon ben si tu es un temps soit peu réveillé, tu as du remarquer que nous sommes vendredi. Ce soir c'est le week-end dans ton slip et tu vas pouvoir faire danser tes mamelons au rythme de la samba. 
MAis qui dit vendredi dit aussi la fanfiction d'Erika et là entre la musique Brésilienne et l'effet JZB c'est un peu comme si t'étais eu carnaval de Rio. 
Ca va etre la fete dans ton corps. Ne me remercie pas, c'est cadeau.
EXTRAIT N9


Made in @ceres

 PRÉSENTATION

L’idée d’écrire cette fanfiction est née de mon envie d’apprendre à connaître Jericho Z Barrons, si toutefois cette nomination est correcte…, car comme vous le savez, tellement de questions restent en suspens !!!
Et en attendant que Karen Marie Moning nous offre des informations supplémentaires le concernant, je ne peux réprimer l’errance de mon Imagination qui ne cesse de tenter de percer le mystère Barronesque. Alors certes celle-ci prend de grandes libertés et divague à souhait, mais je souhaiterais vous faire partager la représentation que je me fais d’une des premières relations sentimentales qu’aurait pu vivre cet Homme.
Cette fanfiction met en scène une véritable rencontre amoureuse semée de diverses embûches, dont l’issue pourrait bien être tragique…

Au travers de cette histoire principalement charnelle et sentimentale, je voudrais témoigner de la dimension à la fois sensuelle, sauvage voire bestiale que je prête au Jericho Z Barrons de mes fantasmes.
Je vous proposerai donc tout au long du récit des descriptions de ses contemplations et de ses ressentis. J’ai envie de me risquer à décrypter le psychisme si complexe et probablement torturé de celui-ci.
Ses sentiments pourront parfois être différents de ceux éprouvés aujourd’hui. Il me paraît évident que le vécu de ses 500 dernières années lui a laissé des traces sur ce qu’il peut être aujourd’hui. C’est pourquoi en certaines occasions, vous pourrez être déroutées par une attitude, un geste ou une parole du Barrons de ma rêverie. Celui que nous connaissons de la plume de Karen Marie Moning est mûr de plus d’un demi-millénaire. Mais auparavant, qui et comment était-il ?
Comme sa créatrice, je ne préfère pas entrer directement dans son esprit, de toute manière il ne me laisserait pas faire…, d’où la distance choisie par le point de vue narratif omniscient. Cependant, je vous rassure tout de suite, insidieusement, je vais essayer de m’introduire dans cette carapace…
Enfin, l’emploi du présent dans certains passages est volontaire, il montre qu’en 2012 certaines caractéristiques de Barrons sont toujours les mêmes, notamment au niveau de sa beauté et de son charisme légendaires, de son arrogance, de sa détermination, de sa virilité ainsi que de ses pulsions et besoins sexuels démesurés.

L’évolution actuelle de l’histoire me laisse supposer que la fanfiction devrait être composée d’une dizaine d’extraits. Comme j’écris au fur et à mesure, je ne peux être plus précise pour l’instant.

Puisse notre aventure nous permettre de rencontrer Barrons dans son essence…
Erika
♥♥♥


Jericho Z Barrons et l’Ondine sibylline

Extrait n°10

Comme pour appuyer sa dernière réplique, certes concise, mais pour le moins acerbe et lourde de sous-entendus, Arielle détourna les talons et telle une grande dame, prit congé de ces deux hommes sans même les saluer. Ceux-ci se contentèrent de l’admirer s’éloigner dans un silence impérieux ; un enchevêtrement d’incompréhension, de respect et de stupéfaction, s’esquissa sur leur visage respectif. Arielle quant à elle, sitôt retournée, avait perdu la contenance qu’elle s’était ordonnée d’afficher pour faire face à l’âpreté du dénommé Lord Jericho Barrons !
Jericho Barrons… Quelle nomination curieuse et originale ! avait-elle pensé lorsque Hawk lui avait révélé l’identité de celui qui avait éludé son identification lors de leur première rencontre sur les abords de la falaise.
De quelle souche peut-il bien descendre ce Jericho Barrons ? Je n’ai jamais entendu un tel patronyme ! En même temps, je ne me rappelle plus des mes origines, ma perte mémorielle entrave certainement mes anciennes connaissances à ce sujet-là…
Jericho Barrons, Jericho Barrons, Jericho Barrons, Jeri…, se plut-elle à ressasser mentalement. Enfin…, le crut-elle jusqu’à ce que son détenteur ne l’extirpe violemment de ses chimères !
En effet, en quelques pas, celui-ci l’avait rattrapée et, parvenu à sa hauteur, lui avait saisi le bras fermement puis avait répliqué d’un ton agacé :
Vous m’avez appelé Lass Rayna ?
Je vous demande pardon Jericho Barrons ? l’avait-elle interrogé, interloquée. A-t-il perçu mes divagations et réitérations embarrassantes ? … Ai-je rêvé à voix haute ? Och, nay ! Misère !!!

Barrons interrompit son questionnement intérieur et malgré lui, répondit à cette question dont il n’avait pourtant aucune connaissance :
Je vous ai entendue geindre mon nom à plusieurs reprises, qui cela dit, subsiste toujours pour vous : Lord Barrons…, Lass Rayna ! Et d’ailleurs, Hawk, ne vous a pas donné ma dénomination complète qui est Jericho Z Barrons ! Mais…, tenez-vous en à Lord Barrons, Lass !
Il avait accompagné la prononciation de chaque nomination d’un rictus des plus goguenards.
L’homme s’amusait désormais du trouble qu’il instillait volontairement afin de reprendre le dessus sur la jeune amnésique ! Elle l’avait ébranlé quelques secondes plus tôt, c’était à son tour de la désorienter !!!
Si en réalité Barrons avait appréhendé le doux murmure de sa désignation mélodieusement scandée, portée par le vent jusqu’à ses extraordinaires oreilles, c’était uniquement parce qu’il jouissait d’une audition surhumaine. Bien qu’il ne soit pas capable en cet instant de le reconnaître, ce délicat bruissement lui avait arraché une pointe de frisson qui s’était étendue tout le long de son impressionnant corps. Il l’avait promptement ignorée et s’était lancé, impulsivement sans même réfléchir, à la poursuite d’Arielle sous le regard totalement ébahi de son ami Hawk !
Celui-ci avait préféré ne pas interférer dans les intentions de Barrons. Ce dernier savait parfaitement éconduire et se faire détester des jeunes femmes qu’il ne pouvait posséder, il n’avait donc nullement besoin de sa présence !
Même s’il avait remarqué que son vieil ami s’était épris de la beauté d’Arielle, un pacte scellé quasi-magiquement quelques années auparavant, l’empêchait de la convoiter. Malgré ses suspicions, il décida de les laisser s’entretenir et, s’il venait à solidement douter du respect de Barrons de la deuxième règle de leurs jeux licencieux, il se chargerait de lui rappeler leurs engagements !
Arielle, totalement penaude, ne sachant que répondre à Barrons quant à la répétition de sa qualification, avait décidé d’esquiver ce sujet en l’interrogeant à propos de leur premier curieux affrontement. Fâcheusement pour elle, elle n’avait pu s’en tenir qu’à une seule demande et n’avait point pu maîtriser la colère qui s’était progressivement emparée d’elle :
Pourquoi avoir refusé de me donner votre nom lors de notre première rencontre ? … Pourquoi m’avoir fuie comme une pestiférée à deux reprises ? Et pourquoi m’avoir sauvée d’une probable mort pour ensuite me délaisser sur les hauteurs de la falaise quand bien même vous saviez que j’étais totalement perdue ? Pourquoi avoir détalé soudainement comme un sauvage après m’avoir embrassée si passionnément ? Suis-je si repoussante Lord Barrons ? Peut-être allez-vous prétendre qu’il ne s’est rien passé entre nous ! ... Que vous n’avez rien ressenti ? … Que vous n’avez ressenti aucune connexion entre nous ? Pourquoi… Et puis, que faites-vous ici ? Depuis quand êtes-vous l’ami de Hawk ?
Arielle n’avait marqué aucune pause dans ce long interrogatoire qu’elle regretta amèrement aussitôt l’avoir clamé !

Déconcerté par une telle attaque verbale et la révélation émotionnelle du vécu de la jeune hypersensible, Barrons profita du répit pour enchaîner :
Och ! Cela fait beaucoup de questions pour une seule femme !
Il avait poursuivi ironiquement afin de cacher son malaise, sur un ton désinvolte :
J’accorde en principe une unique réponse…
C’était entièrement faux puisque cet homme ne donnait strictement que ce qu’il était disposé à offrir, ni plus, ni moins ! Il n’avait qu’en de très rares occasions consenti à répondre à une femme. Il aspirait ainsi à dérouter Arielle, à la blesser même, autant qu’elle le tourmentait dans sa chair. C’est pourquoi, se voulant encore plus narquois il ajouta :
Choisissez bien Lass…, Lass Rayna, aye, choisissez bien celle dont vous souhaitez la réponse, lui asséna-t-il pour la vilipender davantage.
Ne la laissant pas riposter, il porta le coup fatal et affirma d’une intonation des plus viles :
Et pour votre gouverne, effectivement…, je suis connu pour ma sauvagerie, si vous voyez ce que je veux dire !

Des larmes remplirent les grands yeux bleus d’Arielle, qui ne chercha même pas à les dissimuler. Pétrifiée par une telle impétuosité, elle ne put vriller son regard embrumé de celui de cet homme si imperturbable et, ne décela que plus d’amertume ! Lorsqu’elle parvint à rassembler son courage, pour la première fois depuis l’incident de la falaise, c’était elle qui s’était carapatée aussi loin que possible de ce goujat, prenant la même direction empruntée plus tôt par Hawk.
Barrons n’avait cessé de l’observer s’enfuir jusqu’à ce qu’elle ne soit plus qu’un minuscule point à l’horizon et, s’était alors autorisé à s’effondrer genoux à terre, les bras accolés de part et d’autre de ses flancs, le regard hagard.
Lui tenir un propos si sanglant l’avait dépouillé de toutes ses forces, il s’était violenté pour s’empêcher de se jeter sur Arielle dans le but de l’étreindre mais aussi pour discourir si cruellement. Même s’il culpabilisait, il ne se repentirait pas de cette ignominie ! Il devait par tous les moyens rabrouer Arielle, il ne pouvait prendre le risque d’accueillir et faire entrer des émotions dans sa vie de débauche qui lui convenait parfaitement.

Il redoutait toutefois que cette jeune amnésique le dévie de son chemin car il avait perçu la naissance d’un ressentiment nouveau et truculent dans les tréfonds de son antre lorsque Hawk lui avait déclaré qu’elle était sa dulcinée ! Qu’entendait-il par ce pronom possessif ? À en juger par l’absence de marque sensuelle de Hawk, la convoiterait-il jusqu’à éliminer toute éventuelle concurrence ? Il faudra que j’éclaircisse ce point avec Hawk !
Et voilà que cette satanée voix refait surface !!! Je l’avais pourtant reléguée dans des contrées reculées ! beugla-t-il, extrêmement irrité.
Cette petit voix railleuse, l’informa par ailleurs : « pas aussi loin que tu l’aurais voulu, puisque me revoici !!! »
À cette pensée taquine, Barrons brailla sans retenue.


Arielle discerna ce son rauque bestial qu’elle avait déjà entendu lorsque, décontenancée, Barrons l’avait abandonnée sur les hauteurs de la falaise. Elle ne put s’empêcher de se retourner ainsi que de tenter de saisir ce qui avait lieu derrière elle et, pressentit alors qu’elle connaissait l’auteur de ce rugissement !
Néanmoins son cœur demeurait toujours aussi meurtri et déchiré par les paroles offensantes de cet homme insupportable ! Je ne comprends pas pourquoi il s’obstine à me rejeter et à feindre l’attirance que je suis convaincue qu’il éprouve pour moi. Ses mots violents comme un coup infligé à un innocent, ne sont cependant pas en cohérence avec son langage corporel. … J’ai la sensation que ce maraud étouffe le désir que j’anime chez lui ! Mais pourquoi résiste-t-il autant à une affinité qu’il sait pourtant réciproque ?
Dans ma vie d’avant, je n’ai probablement jamais fréquenté d’homme aussi torturé que lui, essayait-elle de se distraire !
Or, Arielle se méprenait terriblement, Barrons n’était pas le pire des hommes de son entourage, bien au contraire… Enfin…, si nous pouvons qualifier d’homme ce malintentionné ! Elle l’apprendrait prochainement à ses dépens et aussi aux plus grands préjudices de Barrons…

Lorsqu’au détour de son errance, elle avait accidentellement croisé Hawk, elle avait réussi à lui dissimuler la réelle raison de son air contrarié et maussade. Prétextant des hauts le cœur, elle s’était libérée des insistances de Hawk à faire une promenade à cheval dans la forêt avoisinant le château. Arielle ressentait le besoin fondamental de se retrouver seule pour assimiler l’inacceptable rejet d’un homme qu’elle se pâmait de connaître ! Son ami s’était pourtant évertué à percer à jour les causes de son malaise. Même si au fond de lui, il sentait que son compagnon quitté plus tôt, avait joué un rôle important dans ce changement d’humeur matinal, il n’avait cherché à vérifier son hypothèse. Sa perspicacité lui signalait pertinemment que se tramait une mésaventure et que les ennuis approchaient à grands galops, mais il se retrancha temporairement derrière le déni !


Alors que Hawk se rendait à l’écurie, pour la deuxième fois de la journée, il devina Barrons tapi dans l’ombre d’un bosquet et, l’interpella plus menaçant qu’il l’aurait souhaité :
Dis moi Barrons que tu ne t’es pas montré plus désagréable que d’accoutumé avec Arielle ?!
Qu’est-ce que la friponne a bien pu inventer ? Vas-y Hawk, divertis-moi ! De quelles illusions se berce-elle ? répondit Barrons, contrarié par l’allégation de son ami.
D’aucune justement, et c’est bien cela qui me fait craindre que tu ne l’aies malmenée. Elle était radieuse avant que nous ne la rencontrions dans le parc et suite à une altercation que je soupçonne entre elle et toi…

Barrons le coupa sèchement pour lui demander :
Que sais-tu d’elle… innocent Hawk ?
Pas grand-chose je te l’accorde puisqu’elle est amnésique et qu’avant sa perte de mémoire, elle avait toujours évit…
Que dis-tu ? Tu la connaissais avant son amnésie ?
Aye, je la connaissais plutôt bien… dans le moindre recoin de son anatomie, au cœur de sa fle…
Hawk, dans un sourire enjôleur souhaitait informer Barrons de ses anciennes aventures sexuelles avec Arielle. Il fut brutalement interrompu par l’intimation de Barrons :
Suffit, j’ai compris chenapan ! Tu affirmes donc que tu as fait tienne Arielle ?
Aye, c’est exact et mille fois plutôt qu’une ! fanfaronna-t-il.
Alors comment expliques-tu que je n’ai jamais…, enfin que je n’ai pas détecté ton empreinte sensuelle sur son corps ? avait-il repris préférant taire pour l’instant ses rencontres avec Arielle trop fréquentes à son goût.
Quoi ? Tu n’as pas décelé ma marque ? Est-ce que tu guignes cette femme Jericho Barrons ? Car si c’est le cas, tu dois cesser sur-le-champ, tu m’entends ?
Aucun homme digne de ce nom ne s’était jamais adressé à Barrons sur ce ton si belliqueux, mais il ne releva même pas ; il était totalement consterné par les précédentes déclarations de Hawk. Ce dernier poursuivit sa sommation :
D’une part, parce que c’est moi qui l’ai séduite le premier et d’autre part, même si notre règle élémentaire nous interdit de courtiser de nouveau une femme, j’ai bien l’intention de l’enfreindre cette fois-ci. J’estime que l’on peut considérer qu’il y a prescription puisque…
Cela lui coûta énormément de l’admettre, mais tous les moyens étaient recevables pour écarter Barrons de la couche d’Arielle, il acheva sa phrase laissée en suspens :
Puisqu’elle n’en a aucun souvenir… baissant distinctement sa voix, peu fier de cette confession.

Barrons dont l’agacement était perceptible, le contredit :
Ta démonstration aussi solide soit-elle, reste néanmoins caduque mon jeune ami ! Tu fais fi d’un argument, Ari…, Lass Rayna ne porte pas ou plus, peu importe, ta marque ! Que tu ne le veuilles ou non je peux parfaitement te contraindre à un défi !
Tu n’oserais pas Barrons ?! s’emporta-t-il.
Och, aye Douglas !
Comment peux…
Mais je n’en ferai rien, non pas par loyauté pour toi, mais tout simplement parce que Lass Rayna n’éveille en moi aucun désir ! tenta-t-il de convaincre Hawk.
Une fois n’est pas coutume mais…, tu mens très mal Jericho ! C’est ce qui me fait penser que justement tu es en train d’employer avec moi, ton ami de longue date, une ruse, je suis…
Nay !!! Ne m’oblige pas à devenir outrancier avec toi Douglas ! Si je te dis qu’Arielle ne m’intéresse pas, tu as intérêt à me croire ! avait-il presque hurlé sans même se rendre compte qu’il avait emprunté le prénom de la belle plutôt que son nom de famille !
Décidément, la petite Arielle perdrait notre Homme ! Il termina son explication :
Et puis au moins, elle est entièrement à toi, tu peux en faire ce que tu souhaites, je m’en contre-fiche, tu peux la bais…, l’étreindre autant que tu veux, tu…, tu peux même l’aim…, apprendre à la connaître…, lui faire des centaines d’enfants, passer ta vie avec elle et vieillir avec elle, ce n’est aucunement mon problème ! Et cette discussion est close et enterrée Hawk !!!
Sur cette réplique qu’il avait aboyée comme un chien enragé, il était parti précipitamment laissant Hawk désœuvré par la colère de son ami qui lui paraissait bien perturbé pour un homme aussi désintéressé du sort d’Arielle.


Les deux acariâtres avaient jacassé si agressivement qu’Arielle avait été tirée de sa douloureuse léthargie et s’était rapprochée de ces voix familières. Qu’elle n’avait pas été sa surprise lorsqu’elle avait compris que Barrons et Hawk s’étripaient presque à cause d’elle !
Partagée entre le chagrin provoqué par les paroles blessantes proférées à son sujet par Barrons et le pressentiment qu’il s’efforçait de nier tout intérêt pour elle, elle ne put s’empêcher de se réjouir de l’avoir entendu prononcer son prénom ! Ses intonations graves accompagnées d’une légère suavité, conféraient un charme d’une grande sensualité à sa voix. Elle avait tremblé comme une feuille automnale tourbillonnant emportée par le vent lorsqu’il avait certes, proféré son prénom mais au moins, gagné par sa fureur, il avait laissé échapper une faille qui ravissait Arielle, bien plus qu’elle ne l’aurait d’ailleurs souhaité. Mais à quoi bon refouler ses sentiments ? Il s’agissait tout de même de Jericho Z Barrons !
Même si elle se sentait quelque peu honteuse du sentiment de satisfaction éprouvé alors que ses deux soupirants, l’un le reconnaissant entièrement, l’autre s’en défendant férocement, s’étaient morigénés à cause d’elle, elle se sentit revigorée par cette chamaillerie à laquelle elle n’avait été qu’une spectatrice cachée.
En outre, si Barrons avait décidé de ne pas dévoiler leurs précédentes rencontres à Hawk, Arielle l’imiterait pour l’instant.


Dès que Barrons s’était dérobé, c’est peut-être finalement une habitude chez lui et pas seulement liée à moi…, quoique… !, remarqua-t-elle, elle avait rejoint Hawk qui semblait soucieux mais dont les traits du visage se détendirent un instant constatant l’apparition de cet ange pour aussitôt devenir inquisiteurs ! En effet, après la joie de découvrir Arielle, sa seconde pensée l’interrogeait quant à ce qu’elle avait bien pu entendre de ce grabuge. D’une voix douce et bienveillante, elle s’inquiéta :
Tout va bien mon ami ? Je vous ai entendus toi et un autre homme vous disputer ! joua-t-elle l’ignorante, quand bien même elle avait sans aucun doute possible identifié la voix de l’autre querelleur pour l’apprécier plus qu’elle ne devait !
Aye, parfaitement, seulement une dissension entre Lord Barrons et moi-même, mais notre différent est désormais réglé.
Hawk craignait qu’Arielle n’ait perçu de trop nombreuses brides de conservation, sa possessivité risquant de lui desservir auprès de l’objet de ses plus vifs désirs.
Quel était le sujet de votre discorde Hawk ? s’enquit-elle avec un sourire implicite, l’incitant ainsi à la mettre dans la confidence.

Hawk choisit de passer sous silence l’authentique motif du conflit opposant Barrons et lui-même. Il ne souhaitait pas qu’Arielle ait connaissance de leur prévisible rivalité à venir pour conquérir son cœur. Il se perdit un instant dans ses tourments. Enfin, est-ce là ce que je désire réellement : son amour ? Ou plutôt, ai-je simplement du mal à admettre, qu’une femme aussi splendide puisse-t-elle l’être, se refuse à moi.., moi Hawk Douglas, surnommé l’épervier et dont la réputation masculine n’est plus à faire ?!
Attentive à la moue désorientée de Hawk, Arielle supposa que ce dernier était probablement en train de considérer la situation actuelle de ce fallacieux triangle affectif. Elle pressentait en effet que Hawk la convoitait vivement, mais elle n’avait pas encore déterminé s’il était question de sentiments réels ou seulement de désirs charnels. Hawk était certes un homme superbe et dont le rang de naissance le gâtait sur tous les plans mais, malgré un intérêt éprouvé pour cet homme qui se montrait si généreux et agréable avec elle, Arielle l’envisageait exclusivement comme un ami. Elle appréciait sa compagnie, toutefois pour l’instant, elle ne concevait pas qu’il en soit autrement, c’est pourquoi Arielle ne cessait de le surnommer : « mon ami ». Elle craignait qu’il ne se fasse des illusions concernant ses intentions. Pour rien au monde elle espérait qu’il ne méjuge de la nature de leur relation.
En revanche, jusqu’à ce que Hawk ne l’extraie soudainement de sa rêvasserie, les pensées d’Arielle cheminèrent plus loin, beaucoup plus loin… et, s’arrêtèrent sur l’homme qui semblait pourtant la rejeter inlassablement.
Elle spéculait davantage sur Barrons, qui en dépit de ses manières malpropres, étrangement, l’attirait bien plus que Hawk. Elle ne s’expliquait pas encore les raisons de cette fascination, mais depuis que leur route s’était entrecroisée, elle ne pouvait s’empêcher de songer à cet homme qu’elle qualifiait au cœur de ses pensées oniriques l’homme-animal eu égard à son caractère. Elle éprouvait ce besoin irrépréhensible de le connaître, tandis que lui, la fuyait continuellement. Cependant, considérant les précédentes rencontres électriques, elle était persuadée que si elle éveillait chez lui autant de haine, c’était, qu’à l’origine, une étincelle de sympathie, voire plus, le bouleversait !

Hawk avait donc brisé leur moment méditatif respectif en répondant à Arielle évasivement que le désaccord qui avait sévi entre son ami et lui-même était de l’histoire ancienne et qu’il ne méritait pas d’ennuyer une lady avec des affaires si triviales. Il était plus enclin à lui raconter son séjour dont ils n’avaient pas encore eu le loisir de converser. Il lui apprit qu’autrefois elle le sollicitait constamment au sujet de ses voyages. Sa soif de connaissances sur les contrées qu’il visitait était intarissable. Avant qu’elle ne s’évapore, elle lui avait d’ailleurs fait promettre de l’amener pour sa prochaine expédition. C’est pourquoi sa disparition inattendue l’avait incroyablement sidéré.
Depuis qu’il l’avait retrouvée dans ce village près d’une falaise et appris qu’elle était amnésique, il avait été rassuré quant à son éloignement forcé bien qu’il soit chagriné par cette perte mnésique et qu’il se sente concerné par sa condition. Arielle profita de cette conversation pour lui faire part d’une question personnelle nouvelle qui la taraudait. En effet, elle s’interrogeait quant à son âge depuis que Lydia tentait de se renseigner sur son état civil auprès de personnes de confiance. Toutefois, aucune trace de l’existence d’Arielle n’avait encore été repérée. Elle n’avait osé évoquer ce sujet plus tôt avec lui, mais il était désormais temps qu’elle sache. Sa frustration fut considérable lorsque Hawk l’informa de ce qu’elle avait pour habitude de lui fredonner au creux de l’oreille : « L’âme mon cher et tendre n’a pas d’âge…, peu importe depuis combien d’années tu foules le sol de cette Terre, ce qui compte réellement c’est ce que tu fais sur le moment présent ! ». Pour étayer ses paroles poétiques, elle embrassait éperdument Hawk jusqu’à l’enivrer de tout son soûl. Celui-ci était toujours resté dans l’ignorance, d’une part parce qu’Arielle paraissait jeune d’apparence, entre une vingtaine et une trentaine d’années, or d’autre part, sa sagesse et sa sagacité étaient quant à elles intemporelles !
Les récentes questions existentielles d’Arielle refirent, un instant, surface. Pourquoi avoir fait de ma vie tant de mystères ? Qu’ai-je donc à cacher ? Qui suis-je ? D’où viens-je ? Qu’ai-je pu vivre pour que ma mémoire déserte ? …

Dans le but de soustraire Arielle de sa soudaine morosité, Hawk lui proposa de flâner dans les allées de ce jardin tout en profitant des derniers rayons chaleureux du soleil qui ne tarderait pas trop à décliner, la saison hivernale approchant à grand pas.
Il suggéra ensuite la visite de la fauconnerie, cet endroit qui faisait sa fierté. Lorsqu’il avait évoqué cet édifice du domaine, il avait sans le savoir, perdu Arielle dont l’esprit, désormais, vagabondait dans ce cocon qui l’avait profondément marquée.
Lorsqu’elle pénétra dans l’antre de ce lieu si chargé pour elle affectivement, pour la énième fois en si peu de temps, elle revécut l’excitant événement qui s’y était déroulé une dizaine de jours auparavant. Et, malgré les aventures passionnantes que lui comptait Hawk, relatives à ces volatiles royaux, Arielle flottait dans une bulle de sensualité qui l’envoya au septième ciel…

***

4 commentaires:

  1. Bon ben moi j'ai envie de dire vivement lundi! Parce que là je pleure de frustration! Alors c'est qui cette Arielle? Et puis j'aime pas quand Barrons il est malheureux! Mais c'est pas grave je m'en vais de ce pas le consoler!
    Bonne nuit les chouquettes, moi j'ai à faire....

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    1. Nelly, notre pauvre Barrons est dans une position délicate effectivement !
      Occupe-toi bien de lui, il va en avoir besoin... ;-) !!! mais bon je ne me fais pas de soucis, tu sauras le distraire !
      à lundi...

      Gros bisous

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  2. Hum hum hum, le mystère s'épaissit, la tension monte entre les Mâles, les répliques acerbes fusent...ENCORE! Erika...
    J'adore quand Barrons titille et se fait titiller, quand il se montre cynique, qu'il passe pour le grand méchant alors qu'on sait très bien que ç loin d'être aussi simple et ç pour ça qu'on l'aime...
    Ah! et ce débordement de testostérone! des Mâles, des vrais, qui n'ont plus rien à prouver, ils veulent juste rivaliser et ç tordant
    Merci Erika j'adore

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  3. Ah je suis ravie que tu apprécies Karin, oui la pression monte pour Barrons et ça va aller creshendo jusqu'à...

    Gros bisous

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Toi aussi tu es en pleine barronite aiguë? Ce n'est pas sale. Viens tout nous raconter.

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