Alors oui nous sommes lundi, ici il fait un temps à te donner envie de te lapider avec des cailloux tranchants. Mais au lieu de cela je te propose de lire un nouvel extrait de la fan fiction d''Erika. Ça fait moins mal et tu peux même te faire beaucoup de bien.
Alors fonces mon grand fou.
EXTRAIT 21
Jéricho Z Barrons et
l’Ondine sibylline
Extrait
n°22
Pendant que Barrons
évacuait sa colère en entraînant férocement ses hommes à leur future attaque,
Arielle, Lydia et Adrienne s’absorbaient dans les préparatifs du mariage. Ce
matin, la jeune fiancée devait choisir les tissus et patrons utilisés pour
confectionner les robes que les trois femmes porteraient et aussi le trousseau
de linge de cuisine nécessaire. Elle devait également décider de la décoration
du lieu de la cérémonie et enfin, de l’ambiance à conférer au jardin où se
déroulerait la réception. L’après-midi, les meilleures couturières de la région
se mobiliseraient pour créer la somptueuse robe de mariée dont pouvait rêver
Arielle.
Malgré le nombre de tâches incombées,
celle-ci ne pouvait cesser de rêvasser aux mains outrageusement habiles de son
homme. Son imagination s’égarait totalement dans ses fantasmes. Elle ne pensait
plus qu’au soir et au retour de son cher et tendre, au grand dam de ses deux
amies qui ne comprenaient pas son manque d’intérêt pour les tissus présentés
tous plus nobles les uns que les autres. Elle était si distraite que
lorsqu’elle désigna d’un geste étourdi une étoffe d’une laideur exagérée,
Adrienne s’enquit des raisons de sa négligence :
– Arielle, ne me dit
pas que tes pensées sont encore tournées vers Barrons… euh… Jéricho, se
reprit-elle, cet homme l’intimidait tellement qu’il était difficile pour elle
de l’appeler par son prénom.
– … et par vos… vos
activités… par la passion insatiable qui vous dévore tous deux. Vous ne pouvez
pas échanger un regard sans que l’air s’électrise et que des phéromones
l’envahissent d’une manière gênante ! Vous nous pourrissez notre
air ! N’en avez-vous jamais assez ?!
– Qu’est-ce que des
phé… phé… hormone machin chose Adrienne ? questionna Lydia visiblement
intéressée par le sujet.
– Des phé-ro-mones
Lydia, phéromones ! Ce sont des substances chimiques sécrétées par les
êtres humains qui ressentent du désir sexuel et… et Arielle et Barrons en sont
saturés de phéromones, ils polluent notre air de leur envie sex…
– Aye, on a compris
Adrienne ! … Serais-tu jalouse Lady Douglas ? Souffres-tu de te
refuser à ton cher Hawk « si insupportable mais scandaleusement
attirant » pour te paraphraser ?! nargua-t-elle Adrienne.
Les trois femmes
éclatèrent de rire ! Lydia était heureuse car enfin le ciel avait envoyé
une belle-fille parfaitement accordée à son fils. Quant à Arielle, elle n’avait
aucun souvenir d’une éventuelle famille, mais ici au château de Dalkeith elle
avait l’impression d’appartenir à une famille… une famille de son choix. Elle
n’avait aucun lien sanguin avec le laird et sa mère, ni avec l’étrange jeune
femme venant du futur. Et elle connaissait depuis peu son homme sauvage,
bestial même, mais elle les portait dans son cœur et se sentait comblée par le
destin. L’interrogation d’Adrienne sortit Arielle de ses tendres pensées et
l’intrigua :
– Tant que nous en
sommes à évoquer des choses… des choses intimes, j’aurai une question des plus
embarrassantes à vous poser. Comment faîtes-vous pour… euh… pour…
Ennuyée par sa demande, Adrienne s’était
levée, pour feindre d’attraper un tissu et s’occuper ainsi les mains pendant
qu’elle s’exprimerait. Mais elle n’eut pas le temps de terminer sa phrase qu’Arielle
discerna une tâche rouge sur la robe blanche de celle-ci au niveau de son séant
et s’écria :
– Och par Dana !
Tu es blessée, tu saignes Adrienne, que t’arrive-t-il ? Es-tu
souffrante ? Ton saignement macule ta robe Adrienne, que…
– Zut ! Justement c’était
l’objet de ma curiosité. Comment faîtes-vous à cette époque lorsque vous avez
vos menstruations ?
– Menstruations ?
répéta Arielle surprise.
– Oui, tu sais les
règles quoi !
– Les règles, mais
qu’est-ce donc que ces règles qui te font saigner à ce niveau-là ? Och par
Dana, tu n’as pas été violentée au moins Adrienne, ce n’est pas ce Adam
Black ? Il paraît si étrange !
– Non, rassure-toi
Arielle, Adam est courtois en plus d’être diablement sexy. Mais es-tu
sérieuse ? Tu me charries, tu sais bien ce que sont les…
Lydia qui était restée
en retrait jusqu’à maintenant interrompit Adrienne et chercha alors à dissiper
le malaise.
– Ma chère Arielle,
sous-entends-tu que tu n’as jamais eu de pertes sanguines de… de la part de ton
intimité depuis que tu as recouvré tes esprits sur cette falaise ?
requerra-t-elle, un sourire équivoque aux lèvres.
– Je ne comprends pas
du tout de quoi il est question… Och par Dana ! Le sang des lunes, mais
oui bien sûr, je me souviens maintenant ce que c’est ! Quelle idiote je
fais !
– Ah, tu m’as fait
peur, tu es inattentive aujourd’hui, mais tout de même ! renchérit
Adrienne.
– Attendez un instant,
qui dit sang des lunes, signifie qu’une fois par mois, les femmes ont ses
écoulements n’est-ce pas ? s’épouvanta Arielle
– Enfin, elle retrouve
ses esprits la demoiselle ! s’amusa Adrienne.
– Félicitations ma
chérie, tu es enceinte !!! chantonna Lydia radieuse. Ton aménorrhée
s’explique par un petit être qui grandit dans ce petit ventre tout rond,
ajouta-t-elle en touchant son ventre qui lui paru excessivement plat pour une
femme enceinte. Arielle, à quand remontent tes dernières menstruations ma chérie ?
s’inquiéta-t-elle.
– Eh bien justement, je
ne les ai jamais eues depuis ma rencontre avec Barrons, répondit-elle en
caressant elle-même son bas-ventre qui ne pouvait en aucun cas abriter un fœtus
vu son tour de taille actuel.
– Och ! Ce qui
t’amènerait environ à sept mois et c’est tout bonnement impossible !!!
affirma Lydia. As-tu ressenti des symptômes comme des nausées ou bien des
vertiges, as-tu noté des changements d’humeur ?
– Nay, rien de tout ce
que tu me décris, en revanche je fais, depuis quelques mois, une série de
cauchemars mais croyez-moi, ils n’ont rien à voir avec l’enfantement !
s’agaça Arielle. Existe-t-il d’autres raisons à l’absence de règles ? se
préoccupa-t-elle.
– Aye ma chérie, tout
un tas de raisons. Le traumatisme que tu as subi et qui a certainement causé
ton amnésie en est peut-être la cause, tenta-t-elle d’intellectualiser cette
situation troublante. Après tes noces, je t’accompagnerai chez un tzigane
célèbre pour ses potions, qui te prescrira un traitement à base de plantes pour
stimuler ton organisme et tout rentrera dans l’ordre, je te le promets, la
rassura-t-elle la prenant dans ses bras chaleureusement.
– Merci Lydia, tu es
amie formidable. … Maintenant occupons-nous du cas de notre voyageuse
temporelle. Trouvons-lui un tissu qu’elle pourra utiliser pour son confort.
– Ah, je vais enfin
connaître l’ancêtre de mes bonnes vieilles culottes qui me manquent
tant !!! plaisanta Adrienne.
Après avoir terminé de
disserter un long moment sur la condition féminine au XVI° siècle et avoir
déjeuné, elles retournèrent dans la pièce qui accueillit un nombre insensé de
couturières. Elles s’affairèrent tout le reste de la journée pour proposer à
Arielle plusieurs modèles. À la fin de l’après-midi, elle hésitait encore entre
trois toilettes radicalement différentes, mais toutes aussi ravissantes l’une
que l’autre. Les trois seraient soigneusement confectionnées, il lui restait
encore quelques jours pour choisir laquelle revêtir le jour de son mariage.
Tandis que l’une lui donnait un air de
princesse, une autre était une robe bien plus simple mais qui soulignait ses
formes avantageuses et la dernière était un compromis entre les deux. La
première était principalement en soie sauvage blanc nacré, composée d’un
bustier perlé et de sa jupe bouffante en crinoline ornée de broderie dorée.
Cette dernière s’étendait jusqu’au sol et la traîne parsemée de perles de
culture dessinant des roses était interminable. Quant à la deuxième, en soie
sauvage brodée écru, dont le décolleté était mis en valeur par une ceinture
brodée, elle allongeait sa silhouette gracile. Enfin, la troisième était
essentiellement en satin de soie crème, accompagnée d’un liséré de corset en
mousseline pailleté dans les tons bordeaux. À partir du liseré qui, telle une
fine étole se rejoignait sur le sein droit descendait une cascade
d’applications fantaisistes de même couleur jusqu’à la taille. De la dernière
application commençait un pan de cette jupe évasée qui formait un triangle de
ce même pourpre royal jusqu’au bas de la robe. Sur cette mousseline était
brodée des fleurs de couleur crème.
Toutes
les trois avaient passé une journée éreintante mais elles s’étaient énormément
amusées. Dès que le château de Marveith serait investi, elles passeraient les
quinze jours restants à décorer le lieu de réception et le jardin. Un artiste
de la cour les avait croquées et envisageait de faire un immense tableau de ses
trois femmes riant aux éclats afin d’immortaliser cet instant de complicité
féminine.
Il
était convenu que Barrons et Arielle passent les deux nuits précédant l’attaque
au château afin de réviser une dernière fois leur plan et réunir les armes
nécessaires. La promesse de Barrons d’étreinte sauvage faite en début de
journée avait largement été honorée. Cette nuit-là, ils s’étaient aimés comme
deux nouveaux amants. Ils étaient affamés l’un de l’autre. L’imminence d’un
combat si crucial et l’excitation d’Arielle qui n’avait pas flanché malgré les
épuisants préparatifs rendaient leur passion différente de celle d’accoutumée.
Elle n’était pas moins exaltée, non, un feu sacré les animait et les
transformait tous deux en brasier.
Si occupés à se satisfaire mutuellement,
et si profondément connectés l’un à l’autre, le temps de quelques heures, ils
avaient totalement oublié leurs tracas liés aux cauchemars, au passé trouble
d’Arielle, son aménorrhée préoccupante, la présence étrange d’Adam Black… Et
puis, en même temps, ils se disaient adieu pour quelques heures. Même si
Arielle n’avait aucun doute sur le risque de revoir son homme, elle avait un
besoin viscéral de le sentir en elle, elle se sentait complète et sereine
possédée si amoureusement par son homme. Il ne lui avait encore jamais dit ce
qu’il ressentait pour elle, mais lorsqu’il se perdait en elle, les mots
n’avaient plus d’importance. Son amour, elle le ressentait jusqu’au plus
profond de son âme. Même si elle n’entendrait probablement jamais ces trois
mots qui ravissent tant les couples, elle pouvait s’y faire si son homme la
satisfaisait jusqu’à la fin de leur vie de cette manière. Il n’y avait pas plus
belle et sincère déclaration d’amour que sa façon de la faire sienne.
En revanche, afin de ne
pas déconcentrer Barrons de sa tâche, l’avant dernière nuit avant l’attaque,
Arielle avait dormi seule dans une suite et son homme… son homme était parti se
ressourcer au sein de la forêt. Il avait besoin de solitude et puis
l’abstinence des dernières trente-six heures décuplerait son énergie pour la
bataille qui le mènerait à la tête d’un domaine. Le lendemain en fin de soirée,
il fut rejoint par Hawk et leur armée. Ils avaient établi un camp à quelques
lieux du domaine et dès l’aurore ils se mettraient en route vers l’avenir de
Barrons et Arielle...
L’offensive
avait été si méticuleusement préparée que l’effet de surprise désarçonna le
laird du château de Marveith. Même si celui-ci et son armée se défendirent de
toute leur force, ils étaient nullement de taille à lutter contre Barrons, Hawk
et leurs hommes.
Le laird qui essuya des pertes considérables
abdiqua assez rapidement. Et alors qu’il remettait les armoiries de son clan,
il tenta un geste désespéré à l’encontre de Barrons. Mais ce dernier, si
rapide, lui planta la dague qu’il avait toujours à portée de main en plein cœur
avant même qu’il ne l’ait réellement attaqué. Et c’en était fini du règne de
terreur de cette ignoble famille.
h
17
avril 1512
Lors du discours de
Barrons annonçant l’investissement du château par lui-même et sa future épouse,
il avait convié tous ceux qui le souhaitaient à assister à leur noce et à son
sacrement en tant que laird du royaume le 1er mai, jour de
célébration de Beltane.
Il avait également informé son peuple de
ses intentions tant au niveau politique qu’économique. Arielle avait alors tenu
à leur préciser qu’elle ne tolérerait pas les mauvais traitements dans son
domaine. La terreur, la souffrance et la torture relevaient du passé et elle
s’assurerait elle-même que cette future loi soit appliquée en toute
circonstance. La promulgation de celle-ci serait d’ailleurs sa première action
en tant que femme du laird de ce royaume.
La foule avait acclamé ses propos par un
tonnerre d’applaudissements qui lui avait tiré les larmes au coin de ses yeux
remplis d’amour et de joie. Toutes ces personnes, quelque soit leur catégorie
sociale, devint sa famille à cet instant même. Elle n’avait aucun vestige de
quelconques anciens liens, mais désormais cette amnésie importait peu, seuls le
présent et l’avenir comptaient. Elle faisait partie de ceux à qui la vie avait
donné une deuxième chance pour faire autrement et même, pour faire mieux
peut-être, alors elle s’y emploierait chaque jour. Elle redonnerait au centuple
ce que la bonne fortune lui avait alloué et elle chérirait son peuple plus que
n’importe qui. Cette femme mature et généreuse était loin de se douter qu’elle
n’en était pas à sa première nouvelle vie. Mais à ce jour, Arielle était
heureuse et Barrons était lui-même heureux de contempler sa femme si
heureuse ! Ah Barrons, heureux… vous y croyez vous ?
Eh bien… il existe un tableau révélant
celui-ci un sourire aux anges illuminant son visage habituellement si fermé. Il
était fréquent qu’à cette époque, des artistes de la cour, capturent les
moments de félicité de leurs souverains. Toutefois, plus personne depuis, ne
peut se glorifier d’avoir surpris Barrons arborant cette expression béate, même
Mademoiselle Lane[1]
n’a pas encore eu cette chance, l’aura-t-elle un jour ?
Barrons pouvait s’opposer à n’importe
quel assaillant ! Or le seul qui en voulait réellement à sa femme était le
destin et contre celui-ci, malgré ce qu’il était, demeurera à ce jour son unique
adversaire invaincu…
Quant à cette peinture, les
historiennes, en dépit de leurs efforts incommensurables, siècle après siècle,
n’ont jamais déterré cette œuvre d’art inestimable. Ce pourrait-il que notre
Jéricho Z Barrons l’ait brûlée le jour où sa vie s’est effondrée ou bien, le
conserverait-t-il jalousement dans un recoin inaccessible à l’entendement
humain et féerique ?
Le mystère persistera…
Leur
sermon avait été suivi d’un banquet joyeux et abondant. Dès que Barrons et
Arielle avaient pu s’éclipser de ces festivités afin de se donner l’intimité
qui leur était devenue aussi vitale que leur besoin primaire de respirer, ils
s’étaient aimés dans un bosquet. Ce lieu deviendrait alors sacré pour eux, du
moins pour quelques jours…
Les deux semaines qui
précédèrent le mariage furent consacrées à la restauration du château. En peu
de temps, celui-ci retrouva l’éclat connu d’antan quand le domaine prospérait
encore. La cour et ses sujets, bienheureux de cette vague de changements
s’étaient totalement dévoués aux rénovations, et Hawk avait mis à contribution
son personnel. La promesse d’un avenir placé sous la corne d’abondance avait
suffi à les motiver de prêter allégeance à leur futur laird. Ils étaient
amplement récompensés en nourriture, leurs nécessités fondamentales étaient
désormais comblées et ils étaient traités avec attention, comme des êtres
humains, bref, une sollicitude qu’ils ne connaissaient plus depuis très
longtemps.
Deux ailes du château
furent entièrement réhabilitées, Barrons et Arielle avaient choisi une immense
suite dont la vue sur les montagnes en arrière plan et l’océan bien plus près
les ravissait. En effet, le château de Marveith était situé près d’une falaise.
De plus, tous les matins ils pourraient
contempler le lever du soleil de leur balcon. De cette pièce se dégageait une
chaleur engageante et les serviteurs l’avaient exquisément décorée sous les
indications d’Arielle. Le reste de cette aile abritait une dizaine de quartiers
comme celui-ci. Hawk et Adrienne faisaient toujours chambre à part. Celle-ci
avait souhaité l’éloignement le plus grand possible mais Barrons, grâce à sa
finesse d’esprit avait réussi à leur imposer deux pièces donnant l’une sur
l’autre. Lydia occupait quant à elle, une habitation tout aussi charmante, non
loin de celle de Tavis, ces deux-là se rapprochait de plus en plus…
Enfin, l’autre aile était réservée à la
cour représentée par un certain nombre de nobles.
Tandis que Barrons et
Hawk formaient la gente masculine à l’art de la défense, les femmes étaient
accaparées par les finitions des préparatifs du mariage.
En ce dernier jour d’avril, les
domestiques installèrent les décorations préparées en amont. Les jardins
étaient magnifiés par des lampions tous plus lumineux les unes que les autres.
Barrons et Arielle avaient choisi de célébrer leur union près de la falaise
ainsi, ils auraient vue sur l’océan, rappelant ainsi leur première rencontre,
et aussi leur attirance pour cette immensité. Symboliquement, cette étendue les
décrivait à la perfection car malgré leur différence, ils avaient bien plus de
points communs qu’ils ne le présumaient. Barrons avait adressé une courtoise et
discrète demande au représentant le plus ancien du clan McKeltar d’officier la
cérémonie. C’était en quelque sorte son cadeau de mariage. Arielle avait
récemment, de manière inconsciente, prétendu descendre de cette famille
druidique, peut-être qu’en ce jour de fête, une révélation viendrait parfaire
leur bonheur…
Une magnifique arche de roses blanches
accompagnées d’autres d’un rouge grenat accueillerait les deux tourtereaux et
le druide. L’allée centrale conduisant à celle-ci était habillée d’un parterre
de ces mêmes roses formant des serpentins bouclés. Des compositions florales
dans les mêmes teintes étaient gracieusement déposées aux pieds des chaises
adjacentes à ce couloir. De nombreux sièges, recouverts de lin couleur ivoire
et brodées de liserés fleuris, rappelant celui des trois robes de mariées
confectionnées, avaient donc été placés en deux rangées. Enfin, des pétales de
roses de couleur fuchsia et pêche seraient, une heure avant la cérémonie,
lancés dans les airs et au gré du vent retomberaient pour donner un effet
désordonné volontaire.
La première partie de
la réception, comprenant le service du vin d’honneur, se déroulerait dans le jardin
le plus fleuri en ce début de saison et ensuite sous une corniche proche du
château. Les tables furent dressées et élégamment décorées. Tous les ornements
s’accordaient parfaitement, exaltant l’harmonie raffinée du décor paradisiaque
créé. Arielle était conquise par l’embellissement d’un lieu qui était encore
ravagé une quinzaine de jours auparavant. Même Barrons admit que le personnel
et les trois femmes s’étaient surpassées. Le résultat était largement à la
hauteur de leur engagement.
Pour la deuxième fois
en si peu de temps, Arielle et Barrons avaient choisi de ne pas passer la nuit
ensemble. D’une part, Adrienne et Lydia souhaitaient offrir une soirée entre
femmes à leur amie, la couvrir de présents et la choyer par des soins de beauté
indispensables à une future mariée. D’autre part, Barrons ressentait le besoin
d’une escapade solitaire pour se préparer à dire « oui » ce qui
équivalait pour lui à : « j’accepte de m’enchaîner à cette femme pour
l’éternité, à cette femme au caractère aussi délicat que le mien, à cette femme sibylline, à mon Ondine
sibylline… ». Le voulait-il vraiment ???
O.U.I.
La cérémonie devait
avoir lieu à midi, Barrons était rentré de sa retraite deux heures plus tôt
afin de se préparer. Il ne s’y était pas réellement intéressé mais des
couturières avaient pris ses incroyables mensurations et lui avait façonné un
tartan des plus distingués affichant les couleurs de leur clan, principalement
rouge et noire, assorties d’un soupçon de blanc.
Bien sûr que cette tenue peut avoir du
charme, je vous assure, surtout sur notre homme et quand on pense combien il est
libre de tout mouvement en dessous... bref !
Et pour la première fois, il exhiberait
l’écusson de l’emblème du clan qu’ils commenceraient à procréer très
prochainement. Quelques jours plus tôt, Arielle et Barrons avaient choisi
ensemble leur blason. Le fond était une vague sur laquelle apparaissait un nœud
borroméen au centre duquel, empiétant sur les trois cercles entrelacés, se
devinait l’ombre de canidés, la tête dressée comme si l’animal hurlait à la
lune. Celui-ci s’apparentait à un loup d’une extrême puissance. Barrons avait
eu l’idée de ce symbole, ce qu’avait immédiatement accepté Arielle comme une
évidence. Au fond d’elle, peut-être savait-elle que son homme était une étrange
créature ? Néanmoins, elle n’avait rien soulevé, elle lui avait juste
certifié qu’il n’aurait pu trouver meilleur symbole. Barrons, suspicieux, avait
également étouffé son impression qu’elle ne dévoilait pas tout ce qu’elle
pensait...
Mais, après tout, il était Jéricho Z
Barrons, Arielle était Arielle et bientôt elle serait Lady Arielle Barrons !
Ce qu’ils étaient, était superflu ! Ils s’acceptaient
inconditionnellement, seule cette certitude comptait !!!
La
préparation d’Arielle, quant à elle avait duré des heures. En se rendant dans
la pièce qui allait faire d’elle une princesse pour ce jour si émouvant, elle
ne savait pas encore dans laquelle des trois robes, elle se donnerait par les
liens sacrés du mariage à son homme. Toutefois, lorsque son regard se posa sur
les toilettes soigneusement suspendues, un choix s’était imposé à elle. Même si
l’attention chaleureuse de son entourage lui donnait l’impression parfois
d’être une reine, la robe qui ferait d’elle une princesse ne lui ressemblait pas.
Elle était magnifique et brillait de milles éclats, mais celle qui lui
ressemblait le plus était celle qui épousait sa poitrine généreuse et son corps
élancé. Dans cette robe longue mais prés du corps, elle paraîtrait moins petite
à côté de son époux de gabarit imposant. Et puis, elle serait plus confortable,
elle pourrait se déplacer plus facilement, danser même sans s’encombrer de
jupon envahissant et puis… et puis Barrons pourrait bien plus aisément
s’inviter dessous…
Cette pensée la fit rougir, ce que ne
manqua pas de noter Adrienne, dont les hormones étaient largement éprouvées par
la présence de son mari si prévenant ces jours-ci mais auquel elle se refusait
toujours.
– Future Lady Barrons,
pourriez-vous cesser de fantasmer secrètement ou mieux encore, nous faire
partager à voix haute votre rêverie sur votre futur époux ?! Au moins, je
sens que nous avons notre gagnante !
– Et vous, chère
Adrienne, quand allez-vous céder aux avances de Hawk qui vous rendent
folle ? La jalousie ne te sied pas Lady Douglas ! Il serait peut-être
temps de… de se laisser convaincre, plaisanta la jeune femme.
– Arielle, tu n’es pas
très solidaire des femmes qui comme Adrienne et moi vivons notre sexualité par
procuration ! s’offusqua faussement Lydia.
– Och, ma Lydia, si tu
ouvrais les yeux, peut-être verrais-tu qu’un très bel homme n’attend qu’un mot
de toi pour t’amener avec lui au septième ciel ! renchérit Arielle. Et ne
fais pas mine d’être surprise, tu vois parfaitement de qui je parle !
Arielle appuya sa tirade d’une œillade
équivoque, mais n’en dit pas plus, Lydia avait encore besoin de temps. Elle
poursuivit :
– Aye, tu as raison
Adrienne ! Mon choix se porte sur cette merveille à laquelle je vais
rajouter l’écusson de notre emblème en broche, compléta-t-elle ses dires en
désignant du doigt la tenue.
La
robe longue de couleur ivoire était rehaussée d’une ceinture dorée placée sous
l’opulente poitrine d’Arielle. Le haut de la tenue était en dentelle froissée
qui remontait vers les fines manches. L’une était verticalement positionnée sur
son épaule quant à la deuxième, elle retombait négligemment mais volontairement
à mi bras. Le décolleté avait une forme arrondie. Son dos était également
découvert à moitié. Son cou et sa poitrine étaient astucieusement dégagés puisqu’elle
avait opté pour un chignon relevant sur le derrière de sa tête sa longue
chevelure. Quelques mèches bouclées retombaient harmonieusement de cette
coiffure. Ce chignon qui dessinait une fleur, était agrémenté de nombreux
accessoires en diamant.
Arielle compléta sa tenue d’une parure
d’améthyste offerte par Lydia en cadeau de mariage. Le collier cascadait
jusqu’à la naissance de ses seins, quant aux boucles d’oreilles pendantes,
elles s’accordaient parfaitement avec la tenue portée. Adrienne lui avait
offert le bracelet assorti des mêmes pierres, lesquelles étaient joliment accompagnées
de diamant. Elle l’ajusta à son poignet droit. La robe était cintrée au niveau
de la taille puis devenait de manière subtile, évasive. Le bas était, quant à lui,
composé de trois étages, laissant percevoir plusieurs jupons. Les deux
premières hauteurs étaient du même tissu que la robe. Un liseré d’une quinzaine
de centimètres se tenait au-dessus du premier volant. Celui-ci était en
dentelle brodée de plumes, de perles et de paillettes. Le troisième volant
était lui en satin nacré. Elle se chaussa de fines sandales à talons ;
celles-ci étaient cachées par la robe. Pour le temps de la cérémonie, une longue
traîne en satin brodée de fleurs et incrustées de diamants serait attachée au niveau
de son chignon.
Lorsqu’Arielle avait
glissé la toilette le long de son corps longiligne, elle avait senti que son
ventre était plus à l’étroit que lors des précédents essayages. Elle avait,
songeuse, caressé ce petit renflement. Puis, Lydia l’avait couverte de
compliments et dirigée vers la coiffeuse afin de parfaire son visage déjà si
éblouissant.
Un maquillage léger des
yeux bleu clair d’Arielle, dans les tons roses nacrés sublimait son regard
pétillant. Un trait de crayon noir à la racine de ses cils supérieurs l’amplifiait
et le mascara quant à lui, fonçait et allongeait ses cils naturellement longs.
Une touche de blush sur ses pommettes donnait un peu de couleur à sa peau
porcelaine. Elle conserva la teinte déjà très rouge de ses lèvres auxquelles
elle appliqua un brillant à lèvres.
Même
si l’écusson tranchait avec la robe, elle tenait à l’accrocher au niveau de son
cœur pour signifier à Barrons qu’elle appartenait désormais au même clan que
lui et qu’ils l’agrandiraient bientôt. Et aussi, elle souhaitait montrer à son
peuple par ce symbole l’unité qui régnerait dès à présent sur ce domaine.
Dans
dix minutes, le glas sonnerait midi. Arielle encouragea ses demoiselles
d’honneur à la précéder pour informer Barrons et l’assemblée que la future
mariée était en chemin. Elle aspirait à cinq minutes de solitude pour apprécier
ce moment qui la rendait si heureuse et le graver à jamais dans sa mémoire, son
cœur et son âme…
Arielle ne tarderait
plus, les douze coups avaient retenti, d’une seconde à l’autre, elle
apparaîtrait au détour de cette allée qui menait vers la falaise.
Les secondes s’égrainaient dans une
lenteur exécrable. Barrons, impatient, comme à son habitude, n’en pouvant
d’attendre, s’adressa à Adrienne :
– Janet, voudrais-tu
aller chercher Arielle s’il te plaît.
–
Adrienne, moi c’est Adrienne, et je suis convaincue qu’elle ne va plus tarder,
la dame se fait désirer voilà tout, tenta-t-elle de rassurer Barrons.
Or, au fond d’elle-même, elle sentait
qu’un problème se profilait à l’horizon. Arielle était si heureuse de se marier
qu’il n’était pas anodin qu’elle ne se montre pas.
–
Ja… Adrienne, ce n’était pas une question, c’était un ordre ! souffla
Barrons entre ses dents serrés.
–
Tout de suite messire ! répondit-elle. Vous êtes encore plus désagréable
que Hawk, maugréa-t-elle.
–
Qu’as-tu dis petite écervelée ? Veux-tu que je m’énerve ? s’exaspéra
Barrons dont l’inquiétude croissait à chaque seconde écoulée.
–
Je suis partie ! lança à la dérobée Adrienne tout en se précipitant vers
le château.
h
–
ENFER !!! Je t’ai dit de me ramener Arielle… pas sa traîne ! Es-tu
totalement sotte Janet ?!
–
Euh… Barrons… je…
–
Eh bien parle avant que je ne ravage en trois coups de griffe tout ce que vous
avez consciencieusement préparé pendant des semaines.
–
J’ai bien peur qu’elle ne vienne pas Jéricho…, murmura-t-elle lui tendant une
lettre de la part de son ex-future épouse.
–
QUOI ?! hurla Barrons à faire frémir le plus redoutable des monstres.
***
La vache! la vache! la vache! on en apprend des choses, ç dingue! et tes descriptions ma chérie sont juste waouhhhhhh....t'avais une photo sous les yeux ç pas possible sinon...tant ç ultra réaliste j'adore on s'y croirait, chapeau!
RépondreSupprimeret ce suspense, insoutenable pour clôturer le chapitre! merde, ç pas permis ça!
bref, vivement la suite, avec le talent que l'on te connait...
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RépondreSupprimerof warts. For extra guidelines, facts and goods about how to get rid of acne please see this writer Bio
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