lundi 17 septembre 2012

Jericho Z Barrons et l’Ondine sibylline #16 par Erika Cazaux

Salut mes paupiettes,

Comme je vous l'avais promis samedi voici la suite des aventures de Mr JZb et Arielle. Tu as le droit de crier de contentement, d'hurler ta joie et de danser ta plénitude. Enfin fais le surtout si tu es seule sans amis chez toi, parce que si tu es au macdo du quoi avec ta connection wifi ça peut moyennement le faire. 
Enfin j'dis ça j'dis rien.


Made in @ceres

Jéricho Z Barrons et l’Ondine sibylline

Extrait n°16

            Arielle et Jéricho s’étaient aimés pendant des heures, jusqu’à ce que le soleil, par ses faibles et timides rayons, ne rende la vue à Arielle, heureuse de pouvoir à nouveau admirer son bien-aimé. Jéricho, quant à lui, n’avait jamais cessé de contempler Arielle. Il ne l’avait pas encore informée de sa nyctalopie, or justement, lorsque la nuit les avaient enveloppés de son manteau enténébré, Arielle, si peu pudique de nature, s’était laissé aller sans concession aucune, à la jouissance orgasmique de leurs ébats ! Telle une lionne en furie, elle avait gémi à chacune de ses caresses et gratifié les prouesses sexuelles décuplées de Jéricho d’un abandon le plus total. Le spectacle qu’elle offrait sans le savoir, ravissait notre homme qui n’avait jamais connu un tel feu d’artifice érotique. Cette femme était largement à la hauteur de sa gourmandise libidinale.
            Ils avaient commencé par faire l’amour délicatement, comme deux jeunes amants qui se découvrent et qui souhaitent prendre le temps d’explorer le corps de l’autre. Jéricho l’avait ensuite pénétrée fermement mais dans une douce tendresse. Puis, progressivement, ils avaient goûté au corps de l’autre offert sans retenue dans une sauvagerie croissante. Arielle lui semblait possédée tant elle avait donné libre cours à ses pulsions insatiables et de nombreuses fois renouvelées. Pour la première fois de son existence, Jéricho fut complètement repu par la cadence, la générosité et l’expertise de sa partenaire.

Le temps que l’astre solaire ne se dévoile entièrement, ils avaient une énième et dernière fois, joui ensemble simultanément dans une apothéose de sensations inconnues pour tous les deux : un mélange exotique de plaisir charnel, d’un ressenti de plénitude et de sentiments amoureux.
Jéricho avait alors enlacé affectueusement Arielle de ses bras épuisés d’une activité si intense. Ils s’étaient allongés à même le sol, tous deux recroquevillés en arc-de-cercle. Arielle avait collé son dos et son séant contre le torse et l’abdomen de Jéricho qui appréciait le contact de la peau nue et soyeuse de sa bien-aimée. Lui, avait rapproché sa tête près de celle d’Arielle et se délectait du parfum floral de ses cheveux, pourtant maintenant poussiéreux après leurs exaltantes étreintes dans la nature. Pour être encore plus proches, ils avaient emmêlé leurs jambes. Enfin, Arielle avait posé sa tête sur l’avant-bras de son homme, tandis que l’autre bras de Jéricho l’encerclait tenacement au niveau du bas-ventre. Arielle avait entrelacé de façon possessive une de ses mains à celle de son amant.
Ils restèrent lovés ainsi quelques heures matinales afin de se reposer et d’apprécier ce moment de pure félicité. Ils n’avaient pas échangé un seul mot depuis leur dernière explosion jouissive. Ils se délectaient de ce silence bienheureux, parfois rompu par le chant des bec-croisés d’Écosse et d’autres oiseaux gais comme des pinsons. Ils avaient dormi entre deux et trois heures. Depuis plus d’une demi-heure qu’ils étaient l’un et l’autre réveillés, en en ayant parfaitement conscience, ils n’osaient bouger ou prendre la parole.
Le souvenir récent de l’arrogance et de la fuite de Jéricho après une nuit, certes un peu moins passionnée que celle-ci, mais tout de même très débridée, hantait Arielle. Elle craignait qu’il ne se carapate comme il l’avait trop souvent fait ! Leurs câlins précédents témoignant d’une connivence naissante, elle aurait souhaité le saluer d’un : « Bonjour mon amour », mais elle estimait que c’était bien trop tôt. Elle aurait aussi voulu que lui, lui réponde un : « Bonjour à toi, ma beauté » ou encore « Bonjour mon Ondine », elle avait adoré être qualifiée de la sorte la veille, bien qu’elle ne connaisse pas l’origine de ce surnom.
Il était, quant à lui, traversé par une multitude d’émotions contradictoires difficilement identifiables pour lui et, encore moins supportables ! Il se trouvait dans une position affective inconfortable. Toutefois, il refusait de fuir. Ce n’était plus une solution envisageable, Arielle lui avait démontré dernièrement et avec raison. En effet, il l’abandonnait à chaque fois que des sentiments inconnus faisaient surface, mais il ne pouvait résister à la tentation qu’elle représentait et il finissait toujours par recroiser son chemin. Il s’était mal comporté par le passé, mais pas cette fois… cette fois il prendrait le risque, que les conséquences soient douloureuses, pénibles ou qu’importe, cette fois il resterait !

Alors que Jéricho connaissait un bouleversement existentiel, sans se dégager de leur accolade, lui tournant toujours le dos, Arielle rassembla le courage nécessaire pour risquer un timide :
– Bonjour Jéricho !
Elle avait timidement mais amoureusement prononcé deux petits mots : une apostrophe bienséante et un prénom qu’elle chérissait depuis quelque temps déjà. Elle attendit deux courtes secondes, et elle commença à enchaîner, redoutant qu’il ne s’échappe plus vite que son ombre, tout en sentant son bien-aimé se mouvoir :
– C’est exactement ça…
Ne desserrant pas son emprise, Jéricho s’arrangea pour retourner Arielle et dans un séduisant et cordial sourire, il l’interrompit en lui répondant :
– Bonjour Arielle !

Rougissante d’un tel regard incandescent porté sur elle, Arielle répéta d’une voix tremblante mais les prunelles arrimées à celles de l’homme :
– Bonjour Jéricho !
– Je t’en prie, continue, je suis impatient de savoir ce qui est exactement ça…

            Arielle, troublée par l’intérêt montré par son bien-aimé, c’était certainement la première fois qu’il l’honorait d’une telle écoute, déglutit péniblement avant de s’expliquer. Elle ne s’exprimerait que lorsqu’elle aurait repris contenance, elle ne souhaitait en aucun cas être considérée comme trop fleur-bleue par un homme de sa trempe ! Elle s’éclaircit la voix et débuta :
– C’est exactement cela des « inutiles et écœurantes familiarités » pour reprendre tes mots exacts !!! Des ébats sexuels si prodigieux, et je ne pense pas que tu veuilles me contredire sur ce point…
Arielle laissa en suspens sa phrase pour une éventuelle objection de la part de son amant, mais à en juger par l’illumination soudaine de son visage déjà radieux depuis leurs salutations, elle fut aussitôt rassurée quant à son vécu charnel. Elle réitéra son affirmation pour lui donner davantage de poids :
– Des ébats sexuels si prodigieux émanent forcément d’une certaine complicité !!! C’est pourquoi la distance que tu souhaites maintenir entre nous est préjudiciable à nos plaisirs respectifs. Tu l’auras compris je pense, à ma manière de m’offrir à toi, mais j’aime notre entente sexuelle, qui je présume peut être encore meilleure avec l’entraînement !
Arielle avait parlé sans ciller, alors qu’au fond d’elle-même, elle n’était pas fière de ses aveux, d’autant plus que ce n’était qu’à moitié vrai. Elle espérait bien plus, mais Jéricho se méprit et se scandalisa :
– Alors si je comprends bien : je ne suis qu’un pénis pour toi, enfin pour vous Lass Rayna ! Je suis un homme qui vous divertit, un homme qui vous fait jouir, mais rien de plus ! Vous m’obligez à vous appeler par votre prénom, à vous tutoyer et m’imposer le même traitement pour que vous puissiez davantage jouir jeune dévergondée ?! C’est bien ça ???

            Jéricho était à l’évidence très contrarié par les balivernes d’Arielle. Ce commentaire nébuleux avait éveillé le courroux de Barrons qui s’était senti trahi. Lui qui envisageait de lui accorder sa confiance, de lui faire une place dans sa récente vie émotionnelle et de lui peut-être, je dis bien peut-être avant de me faire tarabuster, peut-être de lui ouvrir son cœur ! Il était trop con ! Non, euh pardon, je me suis emportée, il se maudit et s’injuria mentalement.
Tu n’es qu’un crétin Jéricho Z Barrons !!! Comment as-tu pu te laisser berner par une femme si insignifiante ??? Elle possède certes des atouts incomparables, mais elle n’est juste qu’une paire de cuisses supplémentaire entre laquelle tu as pris du plaisir. Oui, un plaisir inconnu jusque là et franchement exceptionnel, mais bon y en aura d’autres et des encore meilleurs, plus les siècles passent, plus les femmes se libèrent. Je n’ose imaginer quelles seront leurs manières et leurs talents dans un siècle, voire dans cinq cents ans !!! Sur cette boutade intérieure futile, il se leva d’un bond !
Mais, Arielle, aussi rapide que lui, lui attrapa la main, le força à s’asseoir face à elle et renchérit :
– Je suis confuse Jéricho, pardonne-moi, en aucun cas je n’ai voulu te faire penser que tu n’étais qu’un divertissement pour moi, ou pire, qu’un objet sexuel pour moi. Tu… tu représentes bien plus que cela… tu… je… je…
Arielle, craignant de faire fuir cet homme, ne savait pas comment lui prouver qu’il était bien plus qu’un amant expérimenté et doué pour elle sans toutefois dévoiler de trop ses sentiments. Gênée et indécise, elle baissa la tête, l’air maussade. Jéricho attendrit par ces hésitations qu’il interpréta plutôt justement, la réconforta :
– Nous avons pris de nombreux mauvais départs Arielle, nous nous sommes autant disputés qu’autant… qu’autant câlinés. Nos querelles ont été à la hauteur de nos prouesses sexuelles. Peut-être pourrions-nous essayer, je dis bien essayer d’apprendre à nous connaître ?
Souhaitant conserver une certaine virilité, il ajouta sarcastiquement mais dont l’intonation fausse dénonçait l’imposture :
– Et une fois que nous aurons compris que nous n’avons rien en commun à part un goût développé pour la bai… pour le… la… pour une vie décadente, nous pourrons retourner tranquillement à nos vies respectives d’avant ! N’êtes-vous pas d’accord Lass Rayna ???

            L’interpellation « Lass Rayna » était de trop pour Arielle. Elle l’avait écouté jusqu’au bout car elle sentait qu’il l’abusait, avait même décidé de ne pas lui en tenir rigueur, après tout, il s’était dévoilé l’instant d’avant, mais là il était allé bien trop loin. Elle avait peut-être blessé son orgueil en souhaitant dissimuler son envie de le connaître, mais elle ne méritait pas une telle amertume.

Ouf, il avait, pensait-il, retrouvé la face, mais pourquoi s’était-il offensé d’être seulement utilisé comme un objet sexuel ? Il n’y a pas si longtemps encore, il aurait adoré ces échanges de bons procédés, or aujourd’hui, il avait reproché à une femme, oui, à une femme de ne pas le considérer autrement qu’une bête de sexe. Quelque chose ne tournait pas rond chez notre homme, je vous le dis… Il commençait à sombrer dans…


Êtes-vous satisfaites, perverses de BAA, j’ai réussi à me taire depuis des pages et des pages, alors que la narratrice se complaît à raconter ma bascule du côté obscur ??? Vous trouvez cela excitant n’est-ce pas ??? N’osez pas me mentir, je pourrais sérieusement m’énerver et c’en serait fini du Jéricho Z Barrons agréable !!! Oui JE SUIS AGRÉABLE depuis le début, vous n’avez encore rien vu de mon caractère exécrable, stupides fans affamées de mon être !
Vous me répugnez et là, faut que j’intervienne, putain de merde !!! Hein, ça vous amuse tant que ça, pathétiques femmes de connaître ma descente en enfer ??? Non mais franchement vous êtes graves de jouir de tant de sentimentalisme ! Enfin, pour certaines, je suis convaincu que c’est davantage dans quelle position j’ai pris Arielle qui vous intéresse que la naissance de certains abjectes sentiments ! Je me trompe ?
Je ne vous comprendrai jamais femmes, vous vous battez pour obtenir le respect du sexe opposé et en parallèle, vous donnerez votre âme au diable pour que moi, Jéricho Z Barrons vous baise sans même une quelconque marque d’attention préalable ! Je suis même sûr que vous souhaitez parfois secrètement vous faire prendre par un homme comme moi, bon ça ne laisse pas beaucoup de choix, je suis unique, j’ai quelques indignes imitateurs à qui je m’évertue d’enseigner l’art érotique… mais ils ne m’égaleront jamais, ils ont beau s’inspirer de moi, ils n’atteindront JAMAIS ni mon esprit sur-développé : mon génie, ni ma bestialité et encore moins mon niveau d’expertise sexuelle ! Ne suis-je pas Le Mâle Suprême ??????????????
Bon, je me dois cependant de faire une concession, une toute petite concession, il existe peut-être un homme dont je ne suis pas peu fier du tutorat prodigué, un certain dénommé Mr. Christian Grey[1], également surnommé « Control Freak » par celle qui lui sert de femme, une insignifiante Ana ! Oui, je sais que certaines ont fait sa connaissance cet été et que depuis, vous ne considérez plus le châtiment corporel de la même manière ! Je me trompe ??? Vous ne diriez pas non à une petite fessée de la main de Christian ??? Votre nouveau mantra n’est-il pas devenu « Flogg me !!! » ? Ça y est j’en ai encore perdu certaines d’entre vous !!! Va falloir apprendre à être attentive, non de non !!! Quelle concentration limitée ! Vous voulez une fessée ??? Hahahahahaha………

Boh, eh c’est comme l’autre hot guy, je ne me rappelle plus comment s’appelle ce bouffon qui chante si vulgairement mais si justement : Tonight, I’m Fucking You[2] ! Malgré des paroles outrancières, vous ne pouvez pas vous empêcher, quand vous l’entendez, de trémousser votre petit cul en feu afin de chauffer tous les mecs libidineux de la piste de danse, et je suis certain que celui-là aussi vous le laisseriez bien vous sauter dessus sans demander votre reste ! S’il le faut il est gay votre gars, ça vous foutrez les boules hein, qu’un mec aussi caliente préfère jouer avec un manche qu’avec votre fleur ?! Hahahahaha……
Je sais que j’en ai perdu plus d’une là à nouveau n’est-ce pas ??? De toute manière dès qu’il est question de mec chaud comme la braise, il ne vous reste plus qu’un filet de bave ragoutant et une culotte mouillée, pardon inondée ! J’ai entendu dire que la sécheresse était éradiquée dans certaines contrées grâces à vos sous-vêtements essorées. Bref, vos neurones se barrent en dessous de la ceinture bien trop souvent et je crois qu’elles ne remontent plus… Hahahaha !
Fausse prude va, vous êtes toutes les mêmes, et après vous vous scandalisez de l’attitude de certains mecs à vos égards alors que vous fantasmez ardemment que le premier play-boy bien torturé qui passe se jette sur vous, vous arrache vos vêtements, vous retourne adroitement et vous possède sauvagement.

Au fait, où en êtes vous de votre ridicule concours pour gagner une culotte à mon effigie ? Vous ai-je d’ailleurs autorisées ce stupide tirage au sort ??? Je ne crois pas qu’on m’ait demandé mon avis, mais bon il s’agit de tirage donc je ne peux que m’incliner, hahahaha ! Cessez de ricaner bêtement voulez-vous, je ne vous ai pas autorisées à m’accompagner dans mon hilarité, je ris de vous, pas avec vous, compris ?!
Manquerait plus par contre que ça soit un string avec mon visage sur le devant et là je jure à sa créatrice qu’elle va passer un sale quart d’heure ! Et non, ne vous amusez pas à en confectionner justement rien que pour vous délecter de ma présence car ce n’est pas pour vous faire honteusement jouir que je vous retrouverai mais pour mettre fin à votre abominable vie. Me suis-je bien fait comprendre ??????????

Mon cher Barrons, je vais me risquer à vous répondre pour la première fois. Je prends le risque d’acerbes représailles !!!
En effet, vous commencez à devenir bien rude avec nous pauvres BAA que nous sommes ! Ne perdez pas de vue que si des hommes de votre réputation existent, oui ils sont peu nombreux j’ai bien compris… c’est parce que des filles insatisfaites comme nous, se damneraient pour en rencontrer. Alors il serait peut-être judicieux pour votre santé sexuelle, non pas de nous accorder votre respect, d’après vous nous ne le méritons pas, mais au moins, de vous montrer moins jugeant et odieux avec notre sentimentalisme ?
Oui j’y consens, nous rêvons toutes de l’homme qui nous fera tellement jouir que nous en oublierons jusqu’à notre prénom, mais une touche de romance ou du moins, un meilleur traitement ne serait pas de trop, me semble-t-il. Et pour finir, bien sûr que nous désirons connaître votre vie sexuelle épanouie avec Arielle, mais nous sommes également convaincues que derrière votre carapace se cache un coe…

Assez, stupide narratrice ! J’ai compris où tu veux en venir ! Oui, vous connaîtrez la fin de votre putain d’histoire dramatique, je ne suis pas du genre à faire faux bond, je vous l’ai déjà dit, j’ai été lâche avant de fréquenter Arielle, mais depuis j’assume mes engagements, même si mes actes me conduisent dans des situations rocambolesques et ce, jusqu’à ma disparition définitive s’il le faut. En revanche, je vous laisserai le soin, agaçante narratrice, de conter la suite qui me donne envie de vomir rien que d’y penser. Beurk !!! Tant de niaiserie me rend malade.
Alors bon vent, perverses de… stupides… bref, curieuses BAA !!!

            Nous avons laissé Arielle découragée par les alternances incompréhensibles de douceur et d’aigreur de notre Homme, ou plutôt de son homme. Tout en se levant et attrapant sa robe bestialement ôtée et lancée au loin la veille sur les rivages du Loch, elle lui avait répliqué :
– Tu as parfaitement raison, Lord Barrons ! D’ailleurs je pense que nous n’avons pas besoin de perdre davantage notre temps, je ne vais pas gaspiller votre précieux temps, nous nous sommes bien amusés, vous avez été un excellent partenaire sexuel, nous pouvons à présent retourner à nos vies d’avant !
L’expression employée par Barrons « vie d’avant » avait été comme le coup de poignard fatal pour Arielle qui n’avait toujours pas recouvré la mémoire et qui désespérait de se connaître elle-même davantage.

Ce n’était pas du tout la réponse qu’il attendait, au contraire, il aurait souhaité qu’elle proteste, qu’elle s’irrite, il appréciait tellement la contempler en colère.
Cette fois-ci c’est elle qui abandonne. Il est peut-être temps d’arrêter de jouer au plus blessant et de donner une chance à notre… une chance à notre…
Je peux vous dire que cette expression lui a coûté et qu’il ne me l’a murmurée qu’à demi-mot les dents serrés, mais c’est la première fois qu’il l’a prononcée devant moi, attention, asseyez-vous, ah suis-je bête vous l’êtes certainement déjà : relation amoureuse. Je réécris cette hypothèse rien que pour notre propre plaisir :
Il est peut-être temps d’arrêter de jouer au plus blessant et de donner une chance à notre relation amoureuse !

Barrons était resté prostré par la réaction de son Ondine, lui tournait le dos et susurra d’une voix à peine audible :
– Excuse-moi Arielle, veux-tu ? C’est nouveau et difficile pour moi d’essayer de me rapprocher d’une femme alors… aide-moi s’il te plaît !

Arielle qui s’était déjà éloignée de plus de cinq mètres, courut vers lui et s’élança sur lui tel un prédateur sur sa proie. Elle s’empara fougueusement de ses lèvres encore émues d’avoir osé un tel aveu. Ils échangèrent alors autant de salive que de larmes s’égarant de leurs yeux humides mais comblés d’être finalement sur la même longueur d’onde.

Nous leur laisserons cette fois-ci l’intimité de leur réconciliation…

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            Après des excuses mutuelles, la décision prise à demi-mot d’apprendre à se connaître, célébrée par de langoureux câlins, Jéricho et Arielle étaient rentrés au château le cœur léger, et à plus forte raison, l’absence temporaire de Hawk leur permettrait de vivre plus aisément leur expérience affective.
Lorsqu’Arielle avait précisé à son bien-aimé les raisons du départ précipité de Hawk, une faible pointe de culpabilité l’avait traversé. Cependant, il estimait n’avoir rien fait de mal. Il ne lui avait pas dérobé Arielle comme son pseudo-concurrent aimait à le penser, celle-ci n’éprouvait que des sentiments amicaux voire fraternels à son égard. En revanche, elle souhaitait le connaître lui et le fréquenter plus assidûment tout en évitant les chamailleries dont ils avaient largement fait le tour le croyaient-ils !

Comme ils vivaient au même endroit, malgré la distance entre leurs quartiers personnels, d’un commun accord, ils avaient choisi de prendre leur temps pour se découvrir. Tous deux avaient consenti à respecter l’espace vital et le jardin secret de l’autre. En effet, aucun d’eux ne savaient ce que recouvrait être ensemble, alors pour se permettre de s’approprier individuellement cette idée, ils passaient d’agréables moments à deux, d’autres en compagnie de Lydia et de quelques résidents du château, mais surtout de nombreux séparément. Chacun tenait à son indépendance et sa liberté.

Ils n’avaient pas officiellement défini la nature de leur relation, mais leur jalousie respective démontrée par quelques mésententes les jours précédents, interdisait implicitement, d’aller visiter la couche d’un autre partenaire. Pour Arielle c’était évident, elle n’avait même pas l’idée, et encore moins, l’envie de se rapprocher d’un autre homme que Jéricho. Elle n’avait que lui aussi bien dans ses pensées quotidiennes que dans son cœur.
Mais qu’en était-il de notre homme ???
Eh bien vous me croirez ou non, mais pour la première fois de sa vie, lui Jéricho Z Barrons, n’éprouvait le besoin ni de séduire, ni de convoiter une autre femme !!! Pendant la dizaine de jours qui avait suivi leurs crises de jalousie respectives, il ne s’était pas rendu compte que, malgré les avances limpides, acharnées et excessivement libertines de certaines femmes, il ne ressentait aucun désir pour elles.
Il se résolut donc secrètement à admettre que leurs ébats sexuels étaient hautement satisfaisants et même suffisants, oui suffisants pour un homme dont l’appétit sexuel était pourtant édifiant. D’autant plus que leurs rapports sexuels n’avaient encore jamais eu lieu dans une de leur suite.

Ils faisaient l’amour dans des lieux insolites, ce qui exaltait leur excitation et accroissait leur jouissance charnelle. Ils s’étaient plusieurs fois retrouvés le soir au clair d’une lune de plus en plus pleine, dans un recoin des nombreux jardins et s’étaient étreints pendant plusieurs heures, s’abreuvant l’un et l’autre de la peau et du corps de son partenaire. Ils se quittaient alors quelques instants avant que le soleil ne se lève et ce, de plus en plus tardivement.
Plus les soirs passaient, plus ils reculaient sans même se l’avouer le moment de la séparation. Si bien qu’ils furent, à l’aurore d’un matin encore ensoleillé, contraints de se détacher l’un de l’autre car un des jardiniers s’apprêtait à entretenir un parterre de fleurs de lys près duquel ils s’étaient totalement abandonnés l’un à l’autre.

            Ils leur arrivaient même parfois d’être surpris par une pluie fine ou pire, par un déluge les trempant entièrement, mais nulles intempéries n’interrompaient leurs parfois tendres caresses et d’autre fois, leur fougueuse passion. Lorsqu’ils partageaient un moment de complicité et de totale communion, la terre cessait de tourner, le monde d’exister, seul le bonheur d’être ensemble les animait.

Sans même s’en rendre compte, ils passaient de plus en plus de temps ensemble, ils prenaient de plus en plus régulièrement leur repas tous les deux. Dernièrement, ils avaient même fait une balade à cheval.
Asgard, délaissé ces jours-ci était heureux de retrouver son maître qu’il n’avait jamais connu si détendu. Arielle avait eu un merveilleux contact avec ce pur-sang. Elle s’était très rapidement liée à cet animal qu’elle jugeait d’une beauté exceptionnelle et doté d’une rare puissance. Elle le pensait parfait pour son écuyer hors pair. Après quelques galops, alternant vitesse et rythme plus lent en adéquation avec l’envie de douceur des deux soupirants, ils avaient fait une halte près d’une somptueuse prairie baignée d’une lumière irradiante.
Une envie subite de ne faire qu’un s’était emparée d’eux et, Jéricho avait pris Arielle dans une infinie tendresse. Puis, écoutant les sollicitations coquines de son Ondine, il s’était donné corps et âme comme si son énergie sexuelle s’auto-renouvelait et se décuplait, lui offrant ainsi cinq orgasmes tous plus jouissifs les uns que les autres !!!

C’était au retour de cette promenade que Jéricho avait proposé à Arielle d’aller célébrer la semaine de Samhain[3], s’étendant du 29 octobre au 04 novembre, dans un chalet qu’il possédait au cœur d’une montagne proche du domaine. Elle s’était empressée de répondre par l’affirmative à cette plaisante et réjouissante invitation, impatiente de se retrouver seule avec son compagnon pour plusieurs jours. Ils pourraient ainsi se montrer l’affection sensuelle qu’ils ressentaient l’un pour l’autre sans devoir se rejoindre en secret.
Même si ce jeu coquin avait l’avantage d’attiser leur flamme charnelle inexpugnable, elle désirait une toute autre complicité.
Barrons, quant à lui, souhaitait lui aussi profiter de la compagnie d’Arielle et surtout, qu’elle soit uniquement sienne nuit et jour pour une plus ou moins courte durée…

***




[1] Christian Grey, personnage fictif de la trilogie Fifty Shades of Grey de E. L. James.
[2] Tonight, I’m Fucking You d’Enrique Iglesias, 2011.
[3] Samhain a lieu le 1er novembre de notre calendrier et correspond au début de l'année et de la saison sombre. C'est une fête de passage, de transition, elle dure une semaine, trois jours avant et trois jours après. C’est à la fois le début de l’année nouvelle et la fin de celle qui s’achève. Elle a la particularité d’être ouverte sur l’Autre Monde (le sidh des Irlandais).




Alors mes chères BAA?
Vous êtes encore au macdo en train d'expliquer au gérant que cette danse n'avait rien d’offensant?
Allez rendez vous vendredi pour la suite

YMCA dans vos culs



3 commentaires:

  1. Hum hum hum...comme on attend la suite avec impatience comme d'habitude...ok je la connais mais c'est chaque fois un plaisir de te relire, chaque fois une decouverte, un moment de bien etre aussi
    Merci a toi ma chounette

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  2. Bon eh bien on avance point de vue des sentiments c'est pas trop tôt! Mais c'est vrai qu'il faut du temps à notre mâle pour l'accepter et l'avouer à sa belle!
    Et j'aimerai répondre à ce monsieur que oui les femmes se sont battues pour être l'égale de l'homme et on y arrive tout doucement. C'est aussi pour ça que si aujourd'hui on décide de se faire prendre et retourner comme une crêpe par un homme qu'on ne connait pas et ben c'est qu'on l'aura décidé! Na! Et oui c'est ce qu'on appelle la liberté mœurs!
    Piouk les chouquettes!

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Toi aussi tu es en pleine barronite aiguë? Ce n'est pas sale. Viens tout nous raconter.

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